A Turtle in a Kitchen

a déménagé

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Désolée pour le dérangement...

A Turtle in a Kitchen: juin 2006

juin 29, 2006

La Tarte au pavot et citron Meringuée (BBQ Attitud' part 2)




Parmi les desserts favoris de Ma P'tite Caille, il y a la Tarte au citron... Mais quand on touche au dessert préféré de quelqu'un, il s'agit de ne pas se planter... parce qu'on touche souvent à une espèce de mythe...
Alors quand j'ai commencé à me lancer dans la préparation de ma première Tarte au citron, j'avais une légère pression! Je me souviens avoir compulsé un certain nombre de recettes, avant de me décider pour celle que je vous présente aujourd'hui. Contrairement à la P'tite Caille, je n'avais quasiment jamais mangé de tarte au citron, en conséquence de quoi, je n'avais pas d'idées préconçues en la matière, qui auraient éventuellement pu me guider dans l'immense choix offert par les multiples versions disponibles.... Alors pourquoi celle-ci a retenu mon attention davantage qu'une autre? Et bien en réalité, j'avais une idée arrêtée : à l'époque, toute recette où il était noté "Gélatine" coupait net sous le pied toute envie de ma part de la tester et ladite recette partait aussi sûrement qu'était profond mon dédain pour cet ingrédient, au fin fond des oubliettes ! Et pourquoi donc une telle phobie à l'égard d'un ingrédient finalement si banal en cuisine? Et bien c'est directement en lien, en y pensant bien, avec un de ces traumatismes gustatifs de l'enfance...

Un traumatisme vécu à la cantine de l'école primaire de ma douce Drôme natale que je fréquentais pourtant fort peu souvent. Maman, en plus d'élever tout un tas d'enfants, les récupérait à déjeuner tous les jours, sauf quelques rares exceptions. Du coup, c'était jour de fête quand maman nous donnait l'argent nécessaire le matin pour qu'on achète un ticket pour la cantine (et oui, il faut s'y faire, l'enfant, muni de sa prétendue innocence, est souvent bien ingrat!!) .

Pensez donc! 2 heures supplémentaires pour jouer avec les copains, être entourée de mes 5 meilleures amies et 3 amoureux tournants (et oui, l'enfant, en plus d'être ingrat est volage et l'amoureux du lundi n'est pas nécessairement le même que celui du jeudi... jusqu'à, au moins, qu'on lui inculque que ce ne sont pas des manières...) et surtout, surtout les fameux jeux autour d'un simple verre de cantoche ("dis, dis t'as quel âge toi? moi, j'ai 22 ans, alors c'est toi qui va chercher le pot à eau parce que t'as que 9 ans, gros naze!"). Bref toute à mon euphorie d'un jour d'exception, j'avais totalement oublié, ce jour-là, qu'allait aussi de pair, parfois, avec un repas mangé ailleurs qu'à la maison, la découverte d'un plat peu alléchant...

Et ce jour là, cette dure réalité m'a été rappelée violemment lorsque je me suis retrouvée nez à nez avec une espèce d'entrée salée entourée d'une vaste quantité de gélatine.... Et mon coeur a alors cherché à se faire discrètement la malle dans mes souliers, avant de se rapprocher dangereusement du bord des lèvres, histoire de me laisser seule face à cette épreuve....

Vous dire en quoi consistait cette entrée gélatinée? J'en serais bien incapable, la seule image que j'en garde, c'est celle de la gelatine l'entourant qui, non, définitivement, ne me donnait pas du tout, mais alors pas du tout envie d'y goûter... Bref, ce jour là, il a fallu (sous l'oeil sombre de la surveillante de la cantine qui rigolait pas en matière de "on finit son assiette"), aidée par une grande quantité de pain salvatrice, manger fourchettée après fourchettée, lentement mais néanmoins sûrement ce dôme peu ragoûtant... Si, ce jour là, la gélatine avait gagné un round, elle était loin d'avoir gagné la Guerre, et je me suis alors juré, que jamais, non! jamais plus, cette horrible chose ne passerait le tabernacle de ma digne bouche!!! Et c'est ainsi qu'à compter de ce jour mémorable, la gélatine a fait partie de la liste des rares ingrédients bannis à jamais du Turtle's world..., pour cause de profond dégoût...

Mais revenons-en à notre recette... Et bien celle-ci était justement une des rares à ne pas comporter cet ingrédient proscrit et pour cette seule raison avait, d'ores et déjà, gagné ses lettres de noblesses...

Et ce n'était en fait que le début de son entrée triomphale dans mes recettes cultes... Car oui, cette petite recette de rien, et malgré le fait que ma P'tite Caille n'y trouve pas totalement son compte (il n'aime pas la meringue, mais est-ce que toute bonne tarte au citron ne doit pas être nécessairement recouverte d'une douce, onctueuse et aérienne meringue, qui, comme par magie sublime l'acidité du citron? ), m'a fait découvrir qu'une bonne tarte au citron meringuée, bien fraîche, termine admirablement un repas estival!

Depuis, je la refais régulièrement car elle remporte toujours un franc succès (la meringue, son p'tit côté nuageux, un rien féérique, ça fait toujours son petit effet.... )

C'est pour cette raison que cette valeur sûre a survécu à l'écrémage de la longue liste des recettes envisagées un instant pour le BBQ entre amis...(cf la longue méditation générée par l'organisation de ce fameux BBQ).

Mais je n'aime pas refaire exactement à l'identique une recette déjà réalisée et j'avais justement et depuis peu mis la main sur un paquet de graines de pavot, lesquelles s'associent admirablement avec le citron. Ni une, ni deux, j'ai associé cette petite touche d'originalité à la jolie Tarte, laquelle est devenue pour l'occasion La Tarte au Pavot et Citron Meringuée


Ingrédients :
Pour la pâte sablée:

  • 250 g de farine
  • 60 g de poudre d'amande
  • 175 g de beurre
  • 70 g de sucre
  • 1 jaune d'oeuf
  • 2 cc de graines de pavot (facultatif mais tellement bon...)

Pour la crème au citron:

  • 4 gros citrons non traités
  • 150 g de sucre
  • 10 CS de crème fraîche épaisse (moi, c'est de la 30%, parce que quitte à se fait plaisir...)
  • 5 oeufs
  • 2 cc de graines de pavot (même remarque qu'au dessus!...)

Pour la meringue:

  • 3 blancs d'oeuf
  • 100 g de sucre glace (de préférence)

NB: penser à sortir les oeufs et le beurre du frigo, pour les laisser à température ambiante, avant le début de la préparation

Marche à suivre:

Préparer la pâte sablée:

  • Mettre dans un saladier la farine, la poudre d'amandes, le sucre et le beurre ramolli en morceaux
  • Mélanger du bout des doigts afin de bien méler tous les ingrédients ensemble et d'obtenir un mélange plutôt sablonneux (bon, je sais qu'on est à l'ère de la technologie et qu'il existe de fabuleux robots pour faire ça, mais moi, je trouve qu'il est bon de revenir aux petits bonheurs simples et c'est bien de sentir qu'on cuisine, avec les doigts, et la pâte n'en ai que meilleure, si si, je vous assure!)
  • Ajouter les graines de pavot et éventuellement quelques morceaux finement ciselés de zeste de citron
  • Ajouter le jaune et remuer rapidement (toujours avec les doigts, hein, parce que de toute façon, ils sont déjà sales, alors...), de façon à bien le répartir, rapidement (ne pas trop travailler la pâte)
  • Etaler la pâte sur un plan de travail à peine fariné, la foncer dans un moule à tarte (de préférence en silicone, sinon, ne pas oublier de le beurrer)
  • Mettre le plat à tarte au congel 30 minutes si vous avez le temps (cela empêche que la pâte s'effondre en cuisant à blanc)
  • Mettre le four à préchauffer Th 7

Préparer la crème au citron:

  • Zester et presser les 4 citrons
  • Battre dans un saladier les jaunes et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse légèrement
  • Ajouter au mélange précédent les blancs
  • Sortir la pâte du congel et la glisser au four, pour qu'elle cuise à blanc
  • Faire chauffer doucement la crème
  • Quand la crème commence à frémir, mettre à feu doux et ajouter le mélange oeufs/sucre, le jus de citron et les zestes
  • Laisser cuire doucement, en remuant à l'aide d'une cuillère en bois, en veillant à ce que cela n'attache pas au fond
  • Quand la crème commence à s'épaissir (environ 5 minutes), goûter pour voir si la crème n'est pas trop acide, et ajouter, en fonction du résultat escompté et de ses affinités avec l'acidité, soit un peu de sucre, soit un peu de jus de citron (ne pas oublier de jeter un oeil à la pâte qui cuit, pour vérifier que pour elle, tout se passe pour le mieux, c'est à dire concrètement, qu'elle ne crame pas! Il faut la sortir dès que les bords commencent à dorer légèrement)
  • Hors du feu, ajouter les graines de pavot à la crème au citron
  • Sortir la pâte du four (elle doit avoir cuit 10 à 15 minutes)
  • Verser la crème sur la pâte et remettre au four, th 6
  • Laisser cuire une vingtaine de minutes

Préparer la meringue:

  • Monter les blancs en neige ferme
  • Ajouter aux blancs qui commencent à être bien serrés, le sucre glace
  • Sortir la tarte du four, mettre la meringue dans une poche à douille (ou à défaut, dans un sac à congélation dont on a coupé un des coins) et répartir la meringue de la façon la plus esthétique possible (là je suis hilare, parce que, malgré toute la bonne volonté de la Turtle, c'est jamais très réussi, les décos de gâteaux et l'étalage de meringue sur tarte au citron ne déroge pas à la règle!)
  • Remettre la tarte ainsi habillée de sa meringue au four, une dizaine de minutes, jusqu'à ce que la meringue ait bien doré
  • Laisser refroidir la tarte avant de la glisser au frigo quelques heures pour qu'elle soit bien fraîche (une nuit, c'est l'idéal)

Bilan des courses:

C'est marrant, c'est toujours avec les plats qu'on a le plus l'habitude de faire qu'arrive le petit truc imprévu qui met un peu de pep's dans la routine ... (En ce qui me concerne, en tout cas!)

Figurez-vous que cette jolie tarte, qui s'est avérée être une des plus onctueuses et savoureuses jamais réalisées de mes douces mains, a failli finir sa courte vie sur le sol de la cuisine.

Je cherchais désespérément à faire entrer les 3 salades et les 2 gâteaux dans le frigo, au milieu des 12 plaquettes de beurre et autres denrées qui se trouvaient déjà en nombre réunies , quand Pôpa, appelé à la rescousse, a décidé de prendre les choses en main... en tentant des sortes d'échaffaudage dans le frigo. Au moment où il était à peu près parvenu au niveau de difficulté 4 du Tétris, (vous savez? le jeu où on emboîte tant bien que mal les formes sur Game Boy), il a attrapé d'une main le moule en silicone de la tarte au citron meringuée (j'avais choisi de laisser la tarte dedans afin d'attendre qu'elle ait bien refroidi , pour ne pas risquer en la démoulant précocément de casser la pâte encore friable...) , tout en surveillant, du coin de l'oeil, l'équilibre précaire mis en place dans le frigo, omettant ainsi un élément important de l'équation : le moule en silicone est mou! Et, conformément à la fameuse loi de l'attraction, le plat, maintenu seulement par un bord a dangereusement mais néanmoins sûrement commencé à s'affaisser, au ralenti, sous mes yeux ahuris, pendant que je hurlais un "NNNNOOOOONNNNNNNN!!!!!!!" désespéré et voué à empêcher par magie le moule de finir sa course à la verticale.... Papa, interpelé, a réussi de justesse à sauver le coup!!

Néanmoins et parce qu'il n'y pas encore de miracles dans ma cuisine à signaler au Vingt heures, la tarte était cassée par le centre!!! Et comment maintenant envisager de la démouler sans risquer de perdre la moitié de la crème dans l'opération???!!Imaginez mon désespoir, qu'on pouvait aisément lire, rien qu'en jetant un regard à mes yeux, restés bloqués sur l'option "horrifiés" : la Turtle était en état de choc...

Pôpa a fermé le frigo, m'a dit d'aller me coucher et qu'on verrait bien demain... (sur le coup, j'avoue que cette phrase ne m'a guère semblée satisfaisante, mais il était tard... et de toute façon, à une heure du mat, il n'y avait guère d'autre option)

Confirmant le fameux "la nuit porte conseil", je me suis réveillée le lendemain, avec en tête l'idée du siècle (et modeste avec ça!) : il suffisait de congeler la tarte, afin de la solidifier. Après une heure au congel, j'ai pu, sans risque, la démouler, avant de la remettre au frigo, pour qu'elle attende patiemment l'heure du dessert. Et une tarte au citron de sauvée!

Des trois desserts servis ce soir là, cette tarte est celle qui a fait le plus l'unanimité... Elle était ultra fraîche, acidulée, tout en étant malgré tout douce en bouche grâce à la meringue... Le pavot ajoute une petite note très légère, que peu ont décelé (surtout que nous dinions à l'extérieur, éclairés par des bougies, ce qui n'aidait pas à admirer les subtiles petites billes noires présentes dans la crème) mais que les amateurs apprécieront, j'en suis sûre!

C'est véritablement un dessert parfait pour les longues soirées d'été, à déguster de préférence autour d'une table en teck (et oui, la Turtle se lance aussi dans les conseils déco, maintenant!), exhalant légèrement l'odeur du bois qui a longuement chauffé dans la journée, juste éclairé à la lueur des bougies, et ainsi se rendre compte que c'est définitivement trop bon d'être en vacances....

PS: ça marche aussi pour ceux qui ne sont pas en vacances, la fin devient alors tout simplement : "et ainsi se rendre compte qu'on a drôlement l'impression d'être en vacances" ;-) ...

Conté par Alhya at 6/29/2006 10:00:00 PM | 58 comments

juin 28, 2006

Quelques propos Turtleinèsques à l'attention d'une Grande Généreuse


Voilà, aujourd'hui, vous voyez, je suis sensée travailler d'arrache pied à la rédaction de ma thèse... Pourquoi aujourd'hui, particulièrement? Et bien d'abord parce que si je ne me botte pas les fesses de temps en temps, et bien... je n'écrirai jamais rien, et puis parce qu'il y a des périodes où on peut écrire et d'autres non, pour tout un tas de raisons, dont je ne maîtrise pas encore totalement le pourquoi du comment et qui mériteraient probablement en elles-mêmes une thèse...( ;-b... mais je laisse cette riche idée de sujet à quelqu'un que ça tente, parce que moi, j'ai déjà la mienne, et une pour une vie, cela me semble déjà amplement suffisant (ne jamais abuser des bonnes choses!) et il se trouve qu'en ce moment je suis dans une phase d'écriture, c'est suffisamment rare pour que surtout, je ne prenne pas le risque de freiner le mouvement!!
Pourtant, il me paraît important de prendre un instant pour vous expliquer un peu quel est mon état d'esprit aujourd'hui (ceux qui recherchent une recette de cuisine, repassez dans quelques jours, désolée, mais la Turtle a envie de se confier, aujourd'hui!)
Dans ma vie bien rythmée, organisée, les blogs de cuisine sont devenus un élément important de mon quotidien. Important, en termes de temps passé (notamment à la rédaction de billets, à laisser des commentaires, à lire ), mais surtout en termes de découvertes, de rencontres... je visite le petit monde merveilleux des autres, j'apprends au fil de leurs billets, ou au hasard des commentaires qu'ils peuvent laisser de-ci de-là, à percevoir certains aspects de leur personnalité... et je me régale... je ris, je suis émue, surprise, tout ça, face à un simple ordinateur et à l'aide d'une connexion internet!! Probablement que ce sentiment est un rien amplifié par ma nature profondément joyeuse et sensible, ou encore par le fait que naturellement, j'ai un immense besoin de sociabilité, lequel a été quelque peu freiné, depuis trois ans, par un travail certes passionnant, mais qui suppose de devoir régulièrement s'isoler, afin de pouvoir réfléchir et écrire... or, les blogs, et notamment le mien, me permettent de trouver un espace de dialogue, compatible avec mon travail (enfin, du moins, en principe, c'est à dire à condition que je me discipline un peu et ne passe pas des heures à vous lire!;-p)
Je me suis lancée assez vite dans l'aventure, quelques semaines à peine après avoir découvert l'existence de la blogosphère culinaire et je ne savais pas trop ce que j'en attendais, si ce n'est de pouvoir à mon tour créer un lieu de partage et de contacts... Au fil des semaines, je constate que ce que j'écris, là, chez moi dans mon p'tit coin, vous plaît, suscite vos commentaires, des compliments... cela ne cesse de me surprendre, j'en reste totalement ébahie, doutant tout à coup et me disant ne pas mériter autant de gentillesse, en tout les cas profondément heureuse... Et puis, il y a aussi les réelles relations qui se filent avec certains, les rencontres toujours plus nombreuses de personnes, que jamais, sans cela, je n'aurai rencontrées...
Ce que je ressens face à tout cela? Probablement une grande fierté, un rien de vertige, et surtout une immense envie de poursuivre...
Mais il y a plus encore...
En fait, cet espace qui me permet de vous rencontrer et de partager avec vous, c'est une parenthèse dans un monde qui finalement laisse fort peu de place à la générosité,
l'amitié, la gentillesse.. comme si chacun se blindait, dès la porte de son chez soi passée, pour être sûr de ne pas risquer de donner un rien d'attention aux personnes qu'il croise, se munit d'une bien solide indifférence, voire d'un manteau d'agressivité, car ainsi paré au moins, c'est sûr, pas de risque qu'on le surprenne en flagrant délit de partage...
Je suis souvent frappée par cette réalité , mais aussi par la facilité avec laquelle on peut parfois changer le cours de cette indifférence admise et partagée... il suffit souvent de trois fois rien, et d'une phrase, d'un sourire, d'une attention, pour faire tomber cet artifice dont certains se blindent et pouvoir rencontrer l'humain, au détour d'un chemin. J'avoue que je joue souvent à cela et ressens un grand sentiment de satisfaction et tout simplement de bonheur lorsque je transforme l'anonymat et l'indifférence en contact...
Et tout à coup, je me demande si ce qui me plaît le plus, dans ce petit univers privilégié, riche de personnalités et non moins divers, de la blogosphère, ce n'est pas finalement que l'on y trouve une forte concentration de personnes qui sont spontanément dans cette logique de partage et d'abandon à la gentillesse (car oui, je crois que cela demande une certaine forme d'abandon de donner, une forme de lâcher-prise et finalement de courage, car c'est toujours un risque que l'on prend...), pas besoin de ruser pour accéder à ces humains là ! Quant à leur générosité? J'en ai eu une preuve de plus ce matin même (ça y est, je rentre enfin dans le vif du sujet!! pffff... il était temps!)
Cette preuve en fait, je savais qu'elle allait arriver parce que l'attentionnée personne qui est à son origine m'avais déjà prévenue...
Allez, je vous explique en deux mots : il y a quelques jours à peine, Claire Emma fêtait par l'intermédiaire d'un fort beau billet l'anniversaire de son Sens du goût, référence s'il en est au sein de la blogosphère culinaire, et un des tout premiers blogs à m'avoir séduite d'entrée de jeu ... je lui laissais à cette occasion un message, car oui, j'aime dire ce que je ressens (vous l'avez probablement remarqué) et, en l'occurence, j'avais envie de lui dire ô combien ce qu'elle avait écrit à cette occasion si particulière trouvait d'échos chez moi.
Jusque là, rien de bien nouveau ou surprenant sous le soleil , en tout cas du point de vue de la Turtle...
Ce qui, en revanche, m'a suprise, c'est la réponse de Claire Emma : elle m'envoyait un message pour me dire qu'elle me remerciait et qu'elle avait elle-même été très touchée de ce que je lui avais écrit.
Alors là, faisons brièvement le point, ça donne : Une Turtle touchée qui touche une Claire Emma, un point partout la balle au centre!! lol!
J'adore ce genre de moments , vous voyez? ça démontre combien on a peu l'habitude de recevoir des compliments, combien la vie ne nous habitue plus à donner, encore moins à ce que les gens à qui l'on donne vous remercient... C'était moi, qui me sentait redevable (si l'on peut parler ainsi, bien que ce ne soit pas le terme réellement approprié) en tout cas, enrichie par la lecture d'un blog qui m'émerveille régulièrement, et qui, à travers ce petit commentaire de rien ne faisait que l'exprimer et c'était elle, au final, qui me remerciait?! Et après tout pourquoi pas? Remercions nous réciproquement, alors!! c'est toujours ça de pris sur tous les moments où on se demande s'il reste encore un soupçon d'humanité dans ce p.... de monde ;-))!
Pour me remercier, donc, Claire Emma m'annonçait l'envoi d'un petit colis de spécialités de sa région... Là, imaginez ma tête! Je n'en croyais pas mes yeux!! Une fois ma première réaction (je peux pas accepter.... enfin... je ne le mérite pas...il n'y a pas de raison....) passée, écrasée par un splendide crochet du droit de ma légendaire gourmandise et un placage remarqué de ma non moins grande curiosité, j'ai consciencieusement noté mon adresse à l'attention de Claire Emma et attendu, depuis, ledit colis...
Et ce matin, coup de sonnette à 7 heures 30 (petit message à l'attention de mon gentil facteur, prière d'attendre la prochaine fois que je sois sortie de ma douche, avant de sonner!), il était là!!!!
Une gamine, dix ans à peine, devant ce jolis colis (je vous l'ai mis, en haut, à côté d'une de mes mascottes, la Vache, grande copine de la Turtle, reçue à l'occasion de mon anniv' de la part de mes frérots)! et regardez un peu ce qu'il contenait : d'abord une jolie carte avec une coupe de champagne... et puis tout un tas de spécialités de la région de Claire Emma...!!
Au delà du GRAND GRAND MERCI que j'adresse à cette dernière, si j'ai écrit ce long billet aujourd'hui, c'est que je ressens profondément le besoin de vous dire, au risque que l'on m'accuse, moi aussi, de vivre à Ingall's Land (hein, la Be Good?), que oui, je crois que c'est ici une preuve supplémentaire qu'on peut parfois rendre le monde un peu moins chiant, noir, sombre, égoïste, avec des petites choses, des phrases, des attentions qui coûtent bien peu, sur le moment... et ont impact réel sur les gens qui en bénéficient. Alors, bon sang, pourquoi s'en priver??!!
Surtout quand ces petites attentions permettent (accessoirement, cela va de soi) à la Turtle de se régaler!! (alors n'hésitez pas, surtout, si vous voulez, vous aussi, m'envoyer les spécialités de votre région...hein, je suis toujours dispo!! ;-). Merci, Claire Emma, car ton colis me va droit au coeur (et sous peu, les petites merveilles qu'il contient seront bien au chaud dans mon estomac!)
Et franchement, elle est pas belle, la vie?

Conté par Alhya at 6/28/2006 11:25:00 AM | 35 comments

juin 25, 2006

Taboulé oriental maison (BBQ attitud number one)


L'été, même chez nous, on mange des salades.
Je dis "même chez nous" parce qu'il est malgré tout assez courant de trouver au sein des salades des légumes (et je vous ai déjà parlé de l'amour fort modéré et tout en nuances de mes proches pour ces derniers), par conséquent, il y aurait pu y avoir comme un doute.... même si, vous vous doutez bien que le fait que Pôpa ne raffole pas des légumes(consciencieusement assisté, en cela, par sa nombreuse progéniture ) , a forcément influencé la physionomie des salades servies dans notre chez nous à nous!
Outre la question des légumes, un autre élément a beaucoup joué, faisant que ces dernières ne gardent, à mon sens, du concept initial que l'idée de manger des ingrédients froids, coupés en dés et mélangés avec une vinaigrette.
En effet, figurent au fronton des conquêtes "d'homme ayant enfin atteint l'âge adulte" de mon père (Vous savez, ces conquêtes dont on rêve souvent, enfant, mais plus encore adolescent , et qui trouvent leur source dans l'immense frustration que l'on ressent quand on se trouve contraint de faire, parce qu'on est encore trop jeunes et dépendants de nos parents pour les refuser, tout un tas de choses que l'on trouve "débiles" dont on se dit, "et ben plus tard, j'aime autant te dire que ça se passera pas comme ça, chez moi!", petite pensée qui aide un peu, sur le moment, à faire passer la pilule de l'obéissance) l'éviction du concept d'entrée dans un repas. Pour lui, hors de question de s'embêter la vie avec des repas à rallonge, comportant une entrée, un plat, un fromage et un dessert (si vous vous l'assassinez, vous lui parlez de changer entre chacune des étapes d'assiettes et de couverts et là, C'est le pactole! ).
C'est pourquoi, chez nous, nous ne mangions jamais d'entrée, laquelle était définitivement associée à la catégorie des choses emmerdantes dont on peut très bien se passer...
On commençait directement par le plat principal (et unique), pour aller ensuite directement au dessert, non sans un certain sentiment de liberté, voire d'euphorie (vous avez déjà remarqué comme les enfants ont des radars pour sentir qu'un truc réalisé par les parents est pas conforme aux règles? Quand ils s'en aperçoivent, ils sont surexcités, car quoi de plus exaltant pour un gosse que la découverte que pôpa et môman aussi, ils font des trucs interdits!!! Et Pôpa était très très fort, pour procurer ce genre de sensations..!) .
Ainsi, les salades ne pouvant faire partie des entrées fantômes d'une famille réfractaire à ce concept , elles n'ont pu faire leur place dans notre quotidien gastronomique que dans la catégorie des plats principaux, forcément!
C'est ainsi que parmi les Classico-classiques de l'été chez nous, on trouve la Salade composée. Alors, cette fameuse salade ne comporte pas moins, comme ingrédients de base que (... attention....) : des oeufs durs, du maïs, du riz et du thon (tout ceci, en quantité, cela va de soit) et, histoire de faire bonne figure et de se donner bonne conscience, quelques tomates.
Il ne manque finalement plus que quelques patates pour compléter le tableau de cette salade bien nourrissante (m'étonnes que j'ai désespérément et néanmoins vainement tenté de perdre des kilos, adolescente, à l'aide de cette association qui tue ! "je comprends pas, je mange pourtant que de la salade, midi et soir", pestais-je du haut de toute mon innocente ignorance du moindre principe de base d'une alimentation équilibrée et diététique !!!)
Profitant de ce que cet adoré classico-classique finissait à la longue par lasser même les enfants peu aventuriers que nous étions (et parce que l'été c'est long, et que ça fait bon nombre de déjeuners, finalement!) , d'autres petites salades ont pu, en sioux, franchir la porte de la maisonnée. Parmi elles, le taboulé oriental, avec sa semoule vendeuse, avait ses chances et a vite fait ses preuves, pour finalement gagner sa place de bon deuxième, au fil du temps.
Acheté au rayon traiteur des supermarchés, sous vide, il traîne toujours l'été dans le frigo parental, au milieu du non moins traditionnel melon charentais et d'un sempiternel reste de la fameuse salade composée, qui n'a finalement de salade que le nom.
Forcément, ce genre d'habitudes ça marque, même une Turtle qui, dès son envol du nid familial pris (ben pourquoi, ça volerait pas une Turtle, d'abord?), a rétabli dans ses habitudes culinaires la fameuse entrée et découvert les véritables salades légères, variées et bien plus fournies en légumes que la Salade composée made by Pôpa.
C'est probablement pour cela que lorsque j'ai réfléchi aux salades qui pourraient accompagner le poulet du BBQ, je me suis dit qu'un taboulé, frais et plein de saveurs, serait particulièrement adapté à la petite soirée que j'organisais, c'était une valeur sûre : s'il plaisait à mes frères, il plairait à mes amis!!
N'ayant jamais assisté à la préparation-maison d'un taboulé, je me suis promenée sur les différents sites de cuisine à la recherche de la recette qui m'apparaissait la plus alléchante, et j'ai finalement tiré plusieurs versions, dont les méthodes de préparation variaient ainsi que les ingrédients...
J'ai mixé les techniques, les ingrédients et j'ai finalement abouti à cette version (cette fois,-ci je n'ai pas voulu y associer d'ingrédients sucrés, le poulet servi avec étant mariant déjà des saveurs sucrées/salées, mais je pense les ajouter dans la prochaine version).
J'avais un peu peur de ne pas obtenir le résultat escompté, puisque c'était la première tentative (courageuse, hein, la Turtle de se lancer dans une grande première alors qu'elle risque de s'humilier devant pas moins de 14 personnes ;-)!!)
Bien que l'envie me taraude de vous laisser mariner jusqu'à la fin de la recette sans savoir si elle a fonctionné... ;-D, je précise, d'ores et déjà, qu'elle appartient pour moi à la catégorie des bonnes versions de base, desquelles on peut tirer de multiples variations.
Elle permet de réaliser un taboulé simple, plein de saveurs et par conséquent très bien adapté, dans sa version ici livrée, aux goûts de tout un chacun... elle pourrait également se revêtir, à l'occasion, d'une robe d'originalité, ce qui fait qu'elle entre pour moi dans la liste des recettes somme toute parfaites (si avec ça, vous ne vous laissez pas tentez, franchement!)
NB: Message tout particulier aux personnes pour qui la cuisine reste un domaine mystérieux, voire un peu terrorisant (meuh non, je ne vise personne en particulier... n'allez pas interpréter, tout de suite... ce n'est pas mon genre, enfin!), lancez vous sur ce type de plats, c'est absolument inratable et le succès est garanti (la Turtle s'y engage, satisfait ou remboursé!! ;-)
Ingrédients: (pour un gros saladier)
  • 500 g de graines de semoule
  • 5 à 6 tomates
  • 1 concombre
  • 2 poivrons rouges
  • 1 poivron vert
  • 4 oignons nouveaux
  • Le jus de 3 à 4 citrons
  • 10 cl de très bonne huile d'olive
  • 20 g de feuilles de coriandre fraiche
  • 40 g de feuilles de menthe fraîche
  • persil plat (moi, je n'en ai pas trouvé et me suis contentée de persil séché)
  • Sel, poivre

Marche à suivre: (à préparer la veille, ou au moins 4 à 5 heures avant le repas)

  • Emonder les tomates (pour ceux qui n'ont encore jamais émondé, cours de rattrapage-express: on met un grand volume d'eau à bouillir, on dessine une croix sur le fond des tomates, à l'aide d'un couteau fin, une fois que l'eau est bouillante, on met les tomates dedans, dix secondes, et on les passe tout de suite après sous l'eau froide : le choc thermique permet à la peau de se décoller, sans cuire les tomates: Magique, la cuisine, vous dis-je !! ;-))
  • Les couper en dés, en enlevant les graines
  • Eplucher le concombre et le couper en dés (j'ai enlevé la partie centrale, afin de ne pas détremper la semoule)
  • Laver les poivrons, les détailler en dés
  • Couper les oignons nouveaux en fin morceaux (je sais que mes proches n'aiment que peu l'oignon, je les découpe donc très finement, pour qu'ils ne tombent pas sur un gros bout et ne s'exclament alors "beurk, de l'oignon!")
  • Mettre la graine de semoule dans un grand saladier, y verser le jus des 4 citrons et 10 cl d'huile d'olive, bien mélanger (à la main, cela permet de ne pas faire une bouillie ;-), ni une boule informe, ou bien à la fourchette si vous préférez...)
  • Ajouter les morceaux de légumes, bien mélanger à nouveau
  • Ciseler 20 g de menthe et 20 g de coriandre, les ajouter au mélange, avec un peu de sel et de poivre et le persil plat
  • Mettre le saladier au frigo toute la nuit
  • Le jour même, bien mélanger (normalement, la semoule a bien gonflé, à l'aide du jus de citron et de l'huile d'olive), goûter et rectifier l'assaisonnement (la veille, je n'avais mis que le jus de 3 citrons, j'en ai ajouté un autre, le jour même, car je trouvais cela trop fade)
  • Ciseler les 20 g de menthe fraîche restants et les ajouter au tout
  • Servir bien frais
Bilan des courses:
Je ne vous cache pas qu'au regard de la quantité de taboulé réalisée et compte tenu du fait qu'il y avait trois salades, il en est resté...
Pourtant cette version a fait l'unanimité, (et à mon sens, ce n'était pas gagné, car il arrive parfois, lorsqu'on est trop habitué aux versions industrielles, qu'on ait du mal à apprécier les saveurs d'une version maison... ). Dans toute sa simplicité, elle s'est avérée très savoureuse... et se mariait admirablement avec les saveurs du Poulet qui tue de Véro.
Après l'avoir fait goûter aussi à mes parents, le lendemain (servie alors avec la quiche aux légumes et P'tit Billy de la fête des pères , avec laquelle le mélange fonctionnait aussi très bien) et avoir été littéralement baignée d'un flot de compliments (pas moins, je vous assure! ;-), je crois pouvoir affirmer haut et fort que ce Tout Premier Taboulé est une réussite! D'ailleurs, à la fin du week end, il n'en restait plus...
La qualité du taboulé dépend grandement de la qualité des produits utilisés : de beaux légumes, gorgés de soleil (mûrs mais pas trop , si vous voyez ce que je veux dire...), des herbes fraîches, et une bonne huile d'olive sont indispensables....(ce qui est vrai, bien sûr, de la plupart des plats, mais plus encore de ceux où les ingrédients ne sont que peu transformés)
La texture de la semoule était parfaite alors qu'elle n'est pas cuite préalablement (de nombreuses recettes disent de précuire la semoule, mais je ne le conseille vraiment pas, ainsi, elle n'est pas trop humide et se nourrit de l'eau des légumes).
L'ajout de coriandre (qui n'apparaît que rarement dans les recettes) et la présence de beaucoup de menthe donnent au taboulé la magie des saveurs orientales... Bien sûr, on peut y ajouter des raisins de Corinthe, ou encore, pourquoi pas, quelques morceaux de figues ou d'abricots secs, finement détaillés... des épices, bref, faire marcher son imagination et sa créativité et laisser parler ses envies les plus folles!
C'est une recette ultra rapide à réaliser (le tout étant quand même de prévoir la veille pour le lendemain, ce qui, je vous l'accorde, empêche d'assouvir une brusqu'envie de taboulé qui s'éveillerait sur les coups de 20h pour le soir même ;-D, c'est le genre d'envie le taboulé qu'il faut un rien anticiper, suffit de le savoir...), peu chère (attention, ce n'est pas l'expression marseillaise qui est mentionnée juste avant, ;-)!) , idéale à servir sous un soleil de plomb, avec une bonne viande grillée au barbecue, sans vouloir vous influencer, bien sûr....!
ps: pour ceux qui seraient intéressés par la Salade composée version t'es-calé-pour-la-journée-et-jamais-tu-perdras-un-gramme, laissez un message!! ;-)

Conté par Alhya at 6/25/2006 10:32:00 PM | 35 comments

juin 22, 2006

Plan de bataille pour un Barbecue d'anniversaire ou comment cuisiner avec calme et sérénité pour quinze














A moins d’être vraiment un très peu attentif (ou assidu ;-)!!)) lecteur de ce blog, vous ne pouvez être passé à côté du fait qu’encore cette année , j’ai brillamment, et contre toute attente, pris une année supplémentaire ;-)!! Alors bien que je n’aime pas du tout cet évènement qui me rapproche dangereusement d’une nouvelle ère où je serai définitivement une Madame, (adieu les beaucoup plus doux à mon oreille "Mademoiselles") pour tous les êtres humains qui m’entourent (petite pensée émue à l’attention de mes étudiants chéris qui m’habituent depuis déjà 3 ans à cette perspective en m’appelant « Modame », ce qui, au début et du haut de mes à peine 23 ans de l'époque, me faisait systématiquement sursauter !!), j’ai sacrifié à la traditionnelle organisation d'une soirée d’anniversaire.

En effet, et par principe, il ne faut jamais dire non à une occasion supplémentaire de bien boire, bien manger et recevoir quelques amis autour d’un bon BBQ, et l’anniversaire tombant à une époque où le BBQ est de rigueur, ma foi, l’occasion est trop belle pour la laisser filer !!


Et nous voici comme chaque année parties, la Turtle et moi, dans l’organisation de The petite fête.

Alors vous imaginez bien que la Turtle ne se lance pas dans une telle aventure sans un plan de guerre bien établi.


  • J-8 : Je commence tranquillement à réfléchir à ce que je vais bien pouvoir concocter , parce que je me connais, et je sais que je vais hésiter… Concrètement, je manipule en tout sens le Livre de recettes, un stylo dans la main droite qui, sur le qui-vive, est prêt à sauter en plein vol sur tous les titres alléchants susceptibles de trouver rien qu'une ch'tite place dans le menu dudit anniversaire…

Mais voilou, il est clair que cette année, plus encore que les précédentes (avant, elle était encore un peu endormie, elle avait pas encore trouvé sa forme olympique d'aujourd'hui), la Turtle ne va pas passer à côté d'une si belle occasion de mettre son grain de sel et d'influencer la préselection.

Ben attends!! Tu parles! Une si belle opportunité de réaliser tout plein des recettes, marquées "Urgentes, A tester rapido presto" sur the Livre de Recettes magiques, ça se loupe pas, foi de Turtle !!

Et du coup, de fil en aiguille, et malgré la volonté initiale de restreindre le nombre de plats , histoire d’adapter malgré tout la quantité de nourriture à la taille de l’estomac (supposée normale) des convives, la liste s'est progressivement étendue....., étendue encore.... , telle une célèbre Grenouille, qui cherchait à se faire aussi grosse qu'un certain boeuf!!

  • J-7 : Me voici tout à coup (et sans m'en être réellement rendu compte) à la tête d'un menu composé de pas moins de cinq plats de viande, 3 poissons, 6 quiches, tartes et autres cakes, autant de salades sympa pour l’accompagnement des plats de viande et de poisson, 10 desserts potentiels, 12 sortes de biscuits apéros, tuiles, bouchées salées et autres bouchons, sans compter la série de mignardises dans laquelle se sont allègrement glissés les cookies, muffins et autres bouchées chocolatées…

Là, je prends une grande inspiration, je me mets à tendre la liste à bout de bras, dans le prolongement de mes yeux grands ouverts, afin de prendre un recul nécessaire sur ce programme de festivités, avant d'admettre, dépitée, que là, non définitivement, cela fait trop. Même en pariant sur le fait que mes invités aient sagement envisagé de faire un jeun Pré-anniversaire et en tenant compte du fait qu'il y aura 15 personnes, non, on ne peut raisonnablement engloutir tout ça!

Mais pas de panique! on a le temps!! on y reviendra demain et la nuit portant conseil, on arrivera sûrement à réaliser les certes nécessaires, mais non moins sombres, coupes dans cette liste de mets tous plus alléchants les uns que les autres

  • J-6: Je reprends la longue liste et là, je commence, la mort dans l'âme, à rayer (selon des critères qui se veulent bien établis -trop dangereux, trop long, déjà fait, pas envie ou encore très original, risque de ne pas faire l’unanimité- mais qui, en fait, évoluent tout le temps, en fonction des recettes que je veux ABSOLUMENT SAUVER!!!), à hiérarchiser, bref à moduler le fameux repas... bon, à ce stade je commence doucement à y voir plus clair…on a plus que 4 menus de BBQ possibles (lol!) , on recommencera encore demain… !
  • Et ainsi de suite jusqu’au J- 4 : là, le compte y est ! Y'a des petits trucs pour l’apéro, un plat principal et ses accompagnements, le choix des desserts est fait et j'ai raisonnablement renoncé aux mignardises qui risquent de faire rendre l’âme à des convives déjà fort bien nourris par tout ce qui précède. Là, je laisse pauser.

  • J-1 : l'épreuve des courses.

Après une journée bien remplie et la liste des ingrédients consciencieusement notée sur un papier, je donne rendez-vous à Pôpa au supermarché à 18 heures pétantes (Pôpa, il est sympa, il donne toujours un coup de paluche à sa p’tite fille chérie qui va devoir porter des tonnes de bouteilles et autres sacs de courses bien garnis…) .

Tout à l’air super bien calibré et là, en réalité, ça donne :

coup de téléphone n° 1 de Pôpa : « c’est à quelle heure, le rendez vous ? », moi : « 18 heures » lui : « Bon, ok »

coup de tel n° 2, 20 minutes après : Pôpa : « c’est où le magasin ? » moi : « c’est L......c », lui « Bon, ok » (il dit souvent ça, Pôpa) ;

coup de tel n° 3, moi : « Ben t’es où, il est 18h20 !!! » lui : « Ben, devant la porte ! » moi : « Quelle porte ? » lui : « Ben la porte » (parce que ce genre d’info, ça éclaire, tout de suite !), moi : « ben entre, moi, je suis dedans et je t’attends depuis 15 minutes », lui : « ben moi je t’attends depuis 20 minutes, devant la porte »…

Bref, une pure organisation!!


Mais ce n’est qu’un début parce que là.... là, commence réellement le périple :

En deux mots, Pôpa, il comprend pas qu’il y a une liste, lui, son but c'est de mettre dans le caddie tout ce qui, selon lui, entre nécessairement dans tout BBQ digne de ce nom. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me retrouve comme par miracle avec en vrac dans le caddie : cinq paquets de chips, des chippo, des merguez, des côtelettes, alors que moi j'ai opté pour le poulet qui tue de Véro pour le BBQ, (du coup, exit les côtelettes, chippo et merguez!).

Après quinze bonnes minutes de discussion passionnante, devant le rayon boucherie ("mais si, c'est bon du poulet pour un BBQ", "mais non, ils seront pas déçus, les gens" -qu'il commence pas à me foutre le doute, hein, parce que ça a été assez dur de se décider, bon sang!!-), j'obtiens enfin que Pôpa s'intéresse un peu à ma liste pour m'aider à remplir le caddie. Et là, c'est le début du round 2 : "Pôpa a des idées aussi arrêtées que la Turtle".

V'latipas qu'au lieu de suivre les instructions, il se concentre à doubler en douce les doses que j' ai consciencieusement notées sur la liste des courses (parce que, franchement, est–ce qu’il vaut pas mieux prendre 3 paquets de pâtes, 4 litres de lait, 48 œufs et 12 plaquettes de beurre, histoire d’être sur de pas manquer ?)

Et s'enchaînent alors les conversations de haut vol, sous le regard ahuri des quelques badauds pour qui faire des courses ne signifie pas se poser quatre questions existentielles par demi heure : "mais laisse-le là où il est ce beurre (c'est-à-dire dans le caddie), de toute façon, c'est pas grave, le beurre ça se garde (ouais, et au pire Pôpa se dévouera pour le manger, hein!), et puis s'il y a trop de pâtes, on les mettra dans les placards, pour la prochaine fois" . La Turtle cède, après tout, c'est vrai, les placards sont faits pour être remplis et accueillir quelques denrées dites impérissables qui finiront malgré tout par périr, disparues au fin fond dudit placard et ainsi ensevelies ne risquant pas de revoir de si tôt la couleur d'un rayon de soleil...!!

Bon, il est maintenant 20 heures, les 4/5 èmes de ma liste de course sont rayés (quelques ingrédients n'ont pu être trouvés, malgré l'acharnement de Pôpa, qui , pour se racheter courrait désespérément les rayons à la recherche tantôt d'une orange sanguine, tantôt d'un jus de goyave ou encore de gelatine après, toutefois, s'être écrié d'abord "de la quoi??", d'un air franchement dégoûté!) , on a payé, rangé les courses dans le coffre de la voiture de Pôpa (archi-plein comme d'habitude , mais pourquoi y'a t'il toujours dans ce coffre 12 bouteilles d'eau pétillante, 4 paires de chaussettes à l'allure douteuse, 1 basket esseulée, 3 raquettes de tennis, quatre cartouches de cigarettes, ...? hein, pourquoi??), sorti les courses, déposé tout en plan dans la cuisine et on s'attable pour le dîner, parce qu'il faut pas charrier, tout ça, ça creuse!

21 heures 30: il est temps de passer aux choses sérieuses : branle bas de combat, on commence à mitonner les petits plats qui méritent de poser un peu dans le frigo d'ici demain.

Au programme:

  1. Préparation de la marinade du poulet qu'on cuira au BBQ (ô rage! ô desespoir, j'ai oublié de le photographier!!)
  2. Préparation du Punch (élément totalement indissociable d'un BBQ réussi!)

1 heure du mat: Tout roule! Grâce à l'aide précieuse de mon p'tit frérot (autrement dénommé ma Ratatouille, p'tit surnom affectueux qui, le pauvre, lui colle à la peau depuis 15 ans!!), qui, en plus de me tenir compagnie, m'a franchement donné la main (notamment quand il y avait d'un côté le chocolat à remuer, d'un autre, les oeufs à monter bien serrés, sans oublier le four à surveiller : et oui!, la Turtle adore quand il y a plein de chantiers en cours, ça l'amuse, mais parfois, il lui arrive d'être un rien dépassée, il faut bien l'avouer!!), tout est à présent prêt, la cuisine est nettoyée, et tout est casé, tant bien que mal, dans le frigo (mais pourquoi, bon sang de bois, ai-je consenti à acheter 48 oeufs et 4 tablettes de beurre qui empêchent maintenant le frigo de se fermer,hein? pourquoi???!!!)... Il est temps d'aller un peu se reposer!

le lendemain, Jour J:

Reste plus qu'à préparer les dernières petites choses prévues:

  1. Les feuilletés jambon-mozzarelle-basilic
  2. La sauce Fromage blanc- herbes-noix
  3. Les petits légumes frais pour manger avec la sauce au fromage blanc (carottes en bâtonnets et radis frais)

9h30 heures: La maison est encore endormie et tranquillement mais sûrement, je réalise une à une les dernières recettes... La maison se réveille, mes frérots râlent, plus pour le principe, de sentir l'odeur de l'oignon alors qu'ils n'ont pas encore pris leur p'tit déj', mais tout est calme et serein, pas d'angoisse existentielle en vue, ça continue à rouler

11h30 heures: ça y est, tout est prêt! J'ai vraiment pris mon temps, mais tout est définitivement ficelé, les tartes et gâteaux sont même découpés!

Un doute m'assaille : n'y aurait-il pas trop??? ;-) !! Ma foi, tant pis!!

A ce stade, il ne reste plus qu'à profiter tranquillou de la vie, prendre quelques photos, mettre la table, pester contre le temps qui a décidé de faire des siennes, et surtout, point important, se faire une tête à peu près décente pour accueillir les convives!! et voilou, le tour est joué!!

Si c'est pas de l'organisation, ça franchement???!!!

Alors, maintenant que je vous ai donné la marche à suivre pour définitivement faire exploser l'estomac de quinze personnes , passons aux choses sérieuses : les recettes!!

Aujourd'hui, on commence par celle des traditionnels petits feuilletés, les Tourbillons Jambon Mozzarelle basilic. J'avais déjà réalisé des Tourbillons Tapenade, fromage de chèvre frais et Romarin, et j'ai suivi le même principe.

Ingrédients:

  • Une pâte feuilletée
  • 6 tranches de bon jambon blanc
  • Une boule de mozzarelle
  • Un jaune d'oeuf
  • Basilic Frais

Marche à suivre:

  • Etaler la pâte feuilletée
  • Répartir les tranches de jambon, de telle façon que toute la pâte soit couverte
  • Découper la boule de mozzarelle en fines rondelles et en recouvrir la pâte, en les plaçant au bord de la pâte feuilleté
  • Saupoudrer de baies roses fraîchement concassées
  • Disposer des feuilles de basilic (je les ai laissées entières, mais il est tout à fait possible de les ciseler, moi, je voulais qu'on les voit)
  • Rouler la pâte en partant de l'extérieur vers l'intérieur et en s'arrêtant au centre, faire la même chose en partant du bord opposé (on obtient ainsi deux boudins, pour plus de détails, cf. les explications ici)
  • Badigeonner au pinceau le boudin avec l'oeuf battu pour le dorer
  • Mettre le boudin au congélateur 30 minutes
  • Préchauffer le four th 7
  • Couper le boudin dans la largeur, en rondelles de 1 cm
  • Mettre les feuilletés à cuire 10 à 15 minutes sur une plaque couverte de papier sulfurisé, au four, jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés

Bilan des courses:

Une fois de plus, ils ont eu un franc succès et vraiment ça en jette !!

Le mélange mozza/jambon/basilic fonctionne très bien! Simple, mais bon!

Une petite recette facile à réaliser et rapide, à tester définitivement et adaptable à l'infini, en fonction des envies!

Et de ces petits tourbillons, plus une trace n'est restée!

Vous vous laisserez bien tenter par un petit, non???

Conté par Alhya at 6/22/2006 08:24:00 AM | 69 comments

juin 19, 2006

Tarte salée d'un dimanche soir de fête des mères ....et... sa grand copine

Je vous vois d'ici, en train de vous interroger (oui, oui, ça se voit quand on s'interroge, on a tous une tête particulière à cette occasion là, tout à fait caractéristique et généralement, peu flatteuse pour tout dire ;-) : Elle plane la Turtle!, ou bien, elle a fait une faute de frappe, ce n'était pas la fête des mères, dimanche, mais celle des Pères !! Et bien oui, je sais, et pourtant il n'y a pas de faute de frappe, c'est bien la tarte d'un dimanche de fête des mères que je vous présente et tout cela, parce que.... je suis en retard, et même sacrément en retard!!!
Petite précision : au début de cette aventure, pour tout vous dire, j'avais peur de ne pas avoir assez de matière pour "nourrir" ce petit espace régulièrement (je ne savais pas trop d'ailleurs comment ça se nourrissait ces bêtes là, ni de quoi exactement, mais ça, c'est une autre histoire... :-) ). Et puis, très vite, je me suis dit qu'on verrait bien, et qu'après tout, il n'y avait pas de règle, qu'on pouvait, au moins là, se laisser aller, faire selon son feeling, ses envies... que c'était justement l'avantage principal d'un tel espace: on le modèle, on l'adapte selon ses propres rythmes et règles du jeu... un espace de liberté en somme, pas formaté comme le sont tant d'autres lieux ... Du coup, je me suis mise à photographier, au fur et à mesure, certains des petits plats que je réalisais et à stocker les photos, sans idée préconçue, en me disant qu'on verrait bien, après, celles que je sélectionnerai ...
Mais alors que j'allais gaiement, traçant ma route, pétrie d'une bienheureuse sérénité, j'ai tout à l'heure yeuté quelques instants dans le rétroviseur : en effet, alors que je chargeais les photos faites ce week end, j'ai tout à coup réalisé que mine de rien, il y en avait beaucoup, approximativement une tonne (ne prenez pas au pied de la lettre cette dernière information, il semble qu'en plus du reste, la Turtle soit un peu marseillaise sur les bords), et autant de billets potentiels à la clé... Me demandant alors si toutes méritaient vraiment un tel traitement, je n'ai pu que constater que oui!, pour bon nombre d'entre elles et chaque fois pour une (bonne) raison différente!
Alors, en réalité, face à ce constat, on serait tenté de dire "ben rien de grave", voire de s'exclamer "tant mieux" ! Oui! mais le problème, c'est que je n'arrive plus à tenir le rythme, et du coup, le moment séparant le jour où je réalise effectivement le plat et celui où je mets la recette en ligne... commence à s'allonger... Et autant vous le dire tout de suite, il n'est hélas! pas possible d'augmenter le rythme des billets (on va même devoir se calmer un peu les quelques semaines qui viennent :-( car j'ai beaucoup de travail , urgentissime, à accomplir.....)
Et du coup, je ne sais plus par quel bout présenter les recettes que j'ai photographiées en l'espace d'un mois et demi, je suis face à un dilemne :
  • D'un côté, j'ai une furieuse envie de commencer à vous raconter toutes les super-extra-méga-top recettes que j'ai utilisées, hier, pour sustenter pas moins de quinze personnes autour d'un barbecue (sachez d'ores et déjà que je considère ce dernier comme "The instrument" , L'outil carrément indispensable à cette époque de l'année pour tout forgeron de la cuisine qui se respecte... Alors, si d'aventure vous n'en avez pas, et plus encore s'il vous manque le jardin qui permette d'y mettre The instrument, un petit conseil de la Turtle: trouvez au plus vite une bonne âme, - un voisin, un cousin, un pote, une vieille tante -qui ait l'option jardin-BBQ et squattez!!!) à l'occasion de ma fête d'anniversaire (une fête traditionnelle chez moi, dont je vous reparlerai).
  • ...d'un autre côté, si je ne suis pas du tout l'ordre chronologique dans lequel j'ai réalisé les plats, je risque de me retrouver à vous parler de la tarte d'un dimanche de fête des mères un onze novembre (et je vois d'ici votre tête !!). Sans compter que j'ai peur que certains paniquent, qu'ils se demandent si la Turtle n'est pas définitivement siphonnée de fêter sa mère le 10 novembre.... ou bien, plus grave encore, qu'ils appellent tout de suite ce bon vieux Jacques pour lui demander de quel droit il a remplacé la traditionnelle fête de l'armistice par celle des mères, tout président de la République qu'il est.... Et puis à quoi bon présenter une recette de bûche de Noël, un 12 août? Non, définitivement, il y a trop de risques à ne pas du tout respecter le cycle de la vie, le cours des saisons et ainsi, aussi sûrement que 2 et 2 font 4, il m'apparaît indispensable de tenter autant que faire se peut de respecter l'ordre dans lequel j'ai réalisé les recettes ...

Après avoir tergiversé un long moment, et au terme de cette immense réflexion existentielle (dont je ne viens de vous livrer que les grandes lignes, cela va de soi, car c'était bien plus intense ;-)), je décide de garder, provisoirement, les recettes du fameux BBQ, bien au chaud, dans mon ordi et aujourd'hui, je rattrape un peu mon retard en vous livrant la recette de la Tarte salée d'un dimanche soir de fête des mères, "Tomates, Aubergines, Ricotta et Pignons". Cette recette, c'est celle du dimanche soir... et comme les dimanches soirs, c'est un truc qui revient finalement assez souvent, fête des mères ou pas d'ailleurs (si c'est pas parfait la vie, hein, franchement?), il me semble important de vous la livrer.

Elle est parfaitement adaptée aux dimanches soirs du printemps, ceux où on rentre tardivement chez soi, la peau encore gorgée de soleil, un peu groggy d'avoir bronzé plusieurs heures, fatigué d'avoir discutaillé longuement autour d'un apéro prolongé avec autant de monde (ouais, ça il faut bien dire que c'est un truc super dur : un vrai challenge d'enchaîner les conversations tout en sirotant son verre, prouesse dont je suis néanmoins passée maître, au fil des années... ), ou encore d'avoir glandouillé autour de la piscine (si on a de la chance), au bord de la mer (si on est franchement vernis) ou proche d'une bassine d'eau fraiche (option Turtle Gyver, quand définitivement, elle n'en peut plus, et qu'elle n'a pas pu s'échapper des quatre murs de son appart adoré, sexy touch' garantie !!) ...
Ces fameux dimanches soirs, donc, on n'a pas franchement envie de se lancer dans de la grande cuisine, pas envie en tout cas de réfléchir trop longuement, ni d'avoir à suivre millimètre après millimètre, une recette qui a le bras long comme... la liste des choses que je n'ai pas le temps de faire et que je reporte à plus tard (vous sentez que la turtle se sent coupable? Ben ouais, elle stresse un peu, en ce moment, mais ça va lui passer!)
Bref, ces soirs là, on veut des recettes qui "swinguent" (autrement dit, qui roulent), des plats que les mains ont tellement l'habitude de faire, qu'elles demandent même pas un chouillat d'aide au cerveau : celui-ci est ainsi totalement libre de vaquer à ses occupations favorites : se la couler douce, tout simplement, ou tenir une conversation passionnante avec un pote sympa qui est venu l'accompagner dans la cuisine, pendant que les autres profitent tranquillement des derniers rayons déclinants de ce bon vieux soleil (à ce propos, t'étais où, hier, en fin de journée????J't'ai attendu, moi!!)...
Pour moi, les tartes salées entrent dans cette catégorie.... Une pâte faite main avec trois fois rien, une garniture variable à l'infini et adaptable en fonction du contenu du frigo, pour un résultat toujours ultra satisfaisant.
Or, il se trouve qu'après avoir réalisé les Raviolis chinois aubergines, ricotta, pignons (vous vous souvenez? C'était le jour où j'avais décidé de sauver tout plein d'aubergines qui allaient périr au fond du frigo, mais si! - J'en profite pour préciser que cette recette là est typiquement le contre-exemple de la recette du dimanche soir. Ne jamais se lancer dans ce type d'aventures un dimanche, jamais !! Pas d'erreur, hein, sans quoi, j'ai bien peur que jamais plus vous ne la retentiez après !!-), il me restait sur les bras une bonne partie de la préparation à base d'aubergines/ricotta/pignons que j'avais faite ... Il fallait donc lui trouver une autre utilisation, et ce fût une tarte. Facile à réaliser, pouvant être dégustée aussi bien chaude que froide, selon l'envie du moment, bref, impeccable pour le dîner du dimanche soir de la fête des mères.


Ingrédients:

  • 250 g de farine
  • 125 g de beurre salé (sinon, prévoir 1 cc de sel)
  • un peu d'eau
  • 2 grosses aubergines
  • 85 g de ricotta (environ)
  • 20 g de pignons grillés à sec dans une poêle
  • 1 CS d'huile d'olive
  • 3 tomates bien mûres
  • Herbes de provence, basilic, thym, selon les fonds de placard
  • 1 cc de noix de muscade (parce que j'en avais envie, mais facultatif)
  • 50 g de parmesan

Marche à suivre:

  • Préparer un Suprême d'aubergines selon la méthode expliquée ici (ou bien, si vous n'avez pas le temps, couper les aubergines en dès après les avoir bien lavées, les mettre dans un tuperware au Micro ondes 7 minutes puissance maximale)
  • Ajouter aux aubergines cuites, les pignons grillés à la poêle et concassés ainsi que la ricotta, réserver
  • Préparer la pâte : mettre la farine dans un saladier, ajouter le beurre mou en morceaux, travailler les deux, de façon à obtenir une préparation sablonneuse ; ajouter peu à peu de l'eau tiède, en remuant bien, jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène et lisse (surtout pas trop d'eau, sinon, elle ne pourra pas être étalée... au pire, si vous avez eu la main un peu lourde ou les yeux plus gros que le ventre -j'adore cette expression!- rajoutez un peu de farine. Dans cette version, je n'ai pas mis d'oeuf pour alléger le tout, mais il est possible de remplacer l'eau par un oeuf)
  • Etaler la pâte, foncer un plat à tarte avec placer le plat au congel 30 minutes (cela évitera que la pâte s'effondre lors de sa cuisson)
  • Faire préchauffer le four Th 7
  • Laver les tomates, enlever le pédoncule, les couper en rondelles
  • Dans une poêle bien chaude avec juste un filet d'huile d'olive, faire cuire à feu vif les tomates, en les salant, poivrant,
  • Saupoudrer d'herbes de provence, de basilic, de thym, ou autres, ajouter la muscade
  • Remuer à l'aide d'une spatule en bois les tomates, afin qu'elles grillent sans brûler (c'est mieux ;-), vous pouvez, cela dit, opter pour un mode de cuisson moins violent, mais j'aime cette technique qui "saisit" les tomates, leur donne un léger aspect braisé et évite qu'elles se transforment en purée... enfin, en général!
  • Après 5 à 7 minutes, réserver
  • Mettre la pâte à cuire à blanc 10 minutes
  • Répartir au fond de la pâte les tomates braisées, ajouter par dessus le mélange Aubergines/ ricotta/pignons,
  • Ajouter ,sur le dessus de la tarte, des copeaux de parmesan (découpés à l'économe, super efficace)
  • Glisser le tout au four entre 25 et 35 minutes, en fonction du four.
  • Servir une belle part de tarte avec une petite salade de mesclun

Bilan des Courses:

C'est vraiment une recette sans prétention, mais qui se révèle très savoureuse.

La pâte réalisée ici a l'avantage de rester très sableuse, car elle ne contient pas d'oeuf, ce qui lui donne un petit goût de crumble salé. Ceci crée un contraste dans les textures que j'aime beaucoup : d'un côté, l'onctuosité de l'aubergine et de l'autre, le sablé de la pâte. Comme dit ma soeur, la pâte était"craquante juste ce qu'il faut, pas sèche, avec du goût, sans être trop salée"... Les herbes et les pignons relèvent la douceur de l'aubergine qui risquerait sinon de rendre cette tarte un peu doucâtre...

Du poulet, du jambon ou encore du saumon, s'associeraient, je pense, à merveille avec l'ensemble, pour en faire un repas encore plus complet.

Dévorée le soir de la fête des mères, après un apéritif prolongé, au champagne s'il vous plaît!, ( mais, ma Maman mérite bien ça car, mine de rien, elle l'est 5 fois, maman!), il n'en est pas resté une miette!


Et parce qu'hier, c'était la fête des pères et qu'on était dimanche (lol!), je vous présente la Quiche froide aux légumes, petit Billy, herbes, noisettes et pistaches du dimanche soir de fête des pères!

Ingrédients:

  • 250 g de farine
  • 100 g de beurre
  • 1 oeuf + 2 pour la garniture
  • 5 tomates
  • 2 courgettes
  • 1 aubergine
  • 1 petit billy (ou tout autre fromage de chèvre frais)
  • 3 petits oignons nouveaux
  • 10 cl de crème fleurette
  • quelques noisettes et pistaches concassées
  • menthe fraîche
  • basilic frais

Marche à suivre:

  • Epucher les courgettes, laver les aubergines et les tomates, soigneusement
  • Couper en dès toute la smala précitée
  • Jeter dans une poêle, à peine huilée, saupoudrer de sel et de poivre
  • Laisser cuire 20 à 30 minutes les légumes, tout en remuant (c'est toujours la même technique, je les mets à feu moyen d'abord et quand ils commencent à rendre leur eau, j'augmente le feu, afin de les saisir, et je remue très régulièrement, mais pour plus de rapidité, la pré-cuisson au Micro ondes est aussi possible)
  • Pendant que les légumes cuisent, préparer la pâte comme au-dessus, en remplaçant l'eau par l'oeuf et en ajoutant du basilic frais (que j'ai laissé pour ma part en assez gros morceaux)
  • Etaler la pâte, mettre dans un moule à tarte, placer au congel 30 minutes
  • Préchauffer le four Th 7
  • Pendant ce temps, battre dans un saladier les deux oeufs, le petit billy, les 3 oignons nouveaux finement ciselés, et la crème fraîche
  • Ajouter les noisettes et pistaches concassées
  • Faire cuire à blanc la pâte 10 minutes
  • Ajouter les légumes au reste de la garniture, puis les herbes ciselées
  • Verser sur le fond de tarte
  • Cuire 30 à 40 minutes

Bilan des courses

J'ai préparé la quiche tôt dans la journée et j'ai pu, du coup, la mettre quelques heures au frigo. Au moment de passer à table, je l'ai servie froide, avec un taboulé et un verre de vin blanc...(je suis très fan du vin blanc depuis peu, vous l'avez remarqué?)

Mon père a trouvé ça "Curieux" (je pense que signifie, en langage Pôpa, qu'il n'en raffole pas ;-)), mon grand frère s'est écrié "oh! y'a du fromage de chèvre, j'aime pas le fromage de chèvre!", avant de discrètement partir (probablement afin de jeter en douce sa part , mais bon, n'en tenons pas compte le jeune homme a été traumatisé au plus jeune âge par ledit fromage, son avis n'est donc pas révélateur), mais les autres ont apprécié,et ils se sont amusés à chercher quels étaient les ingrédients présents, ravis dès qu'ils avaient une bonne réponse! La turtle était aux anges, vous vous en doutez...

Cette petite quiche, tout droit sortie de son imagination, est truffée de saveurs (menthe et basilic, oignon nouveau) avec une texture encore plus variée que d'habitude (notamment grâce aux noisettes et pistaches), très fraîche et agréable. Bien que ne l'ayant pas goûtée chaude, je vous recommande vivement de la faire refroidir, car elle sera ainsi parfaitement bien adaptée à un soir de dimanche où on a eu chaud, très chaud...!

Conté par Alhya at 6/19/2006 09:15:00 AM | 40 comments

juin 16, 2006

La Tarte au chocolat noisettée, spéciale dédicace à la Marmite de Cathy

Vous pensiez que ç'en était fini avec le fameux anniversaire de Pôpa???
... et bien NON!!!! Comme je le dis souvent (surtout dès qu'il s'agit de nourriture) quand on aime, on ne compte pas et voici comment j'ai, contre toute attente..., ajouté une p'tite dernière à la liste des recettes préparées pour l'occasion ...


Alors, pour que vous compreniez, Reprenons au commencement....
Le fameux jour où je m'apprêtais à fêter l'anniversaire de mon Pôpa , (ou plutôt devrais-je dire : le jour où je m'apprêtais à vivre une journée-marathon pour fêter en beauté l'anniversaire de mon Pôpa, consistant en 2 mots à:
NB: avant de poursuivre la lecture, il faut bien comprendre que pour la Turtle, le week end est, tout au long de la semaine, une sorte d'Eldorado auquel elle pense souvent et reporte tout un tas de choses, et notamment un certain nombre de corvées, "oh, je ferai ça samedi", se dit-elle régulièrement -comme si pour l'occas, le fameux samedi allait comporter les 70 heures nécessaires pour y caser tout son programme, mais revenons à nos moutons ou plutôt, à notre petit programme du samedi, il s'agissait donc de :
  1. faire le ménage de mon appart,
  2. faire tourner les machines, les étendre,
  3. faire les courses pour ma semaine, remonter mes courses chez moi après avoir tourné 30 minutes pour trouver une place un samedi aprem en plein centre ville, ranger les courses, puis vite, vite
  4. filer chez mes parents, sans oublier de m'embouteiller dans les rues de cette fort jolie ville sympathique qu'est Lyon,
  5. me précipiter aux fourneaux pour tenter de rattraper le temps perdu (ah, celui-là, si d'aventure j'étais amenée à croiser sa route, autant vous dire que je saurai lui dire le fond de ma pensée!)
  6. réaliser tout ce que j'ai prévu, sans trop m'énerver,
  7. pour finalement, déguster autour d'un bon repas un instant merveilleux méritant tout ce mal qu'on s'est donné, et se dire qu'en fin de compte, c'était pas si compliqué...)
... je me lève, me prépare comme d'habitude un bon p'tit déj' option réveil/énergie/réconfort (un grand café noir, une grosse tartine de pain complet, beurrée et confiturée -en ce moment, framboise- et une pomme bien fraîche, sucrée et croquante), et décide de jeter un p'tit coup d'oeil rapido presto sur mes blogs chouchou, petit plaisir volé du matin, pendant que mon café refroidit gentiment (ah, l'odeur du café chaud le matin..., j'adore!).
Et là, je tombe littéralement en arrêt devant ça, sur le blog de la Marmite de Cathy.
Ce démon tentateur de Cathy, en quelques photos consciencieusement choisies fort alléchantes, m'a ainsi de la plus fourbe des façons cueillie, alors que j'étais à peine sortie des nimbes de la nuit, toute fragile et réceptive, là, face à mon écran d'ordinateur... et en deux temps, trois mouvements cette crapule a réussi son coup : me mettre les papilles en éveil et me donner une furieuse envie de croquer, dans l'instant (vous savez ce que c'est, le genre "envie de femme enceinte irrépressible, à satisfaire dans l'instant") dans une belle part de tarte au chocolat onctueuse.... (je précise à ton intention, Cathy, que je trouve que ce ne sont pas des manières, non... définitivement pas ! ;-))
Terriblement frustrée de ne pouvoir assouvir ma soudaine envie irrépressible de chocolat, et n'ayant aucune solution expresse pour contrecarrer cette frustration immense (aucun ersatz en vue dans le frigo, hélas!), j'ai dégainé mon bic préféré, ouvert the Livre de Recettes Magiques et relevé, dans les moindres détails (oh! la torture!!), les proportions et la marche à suivre pour réaliser cette bête fort alléchante, tout en me disant bien :
"ce sera pour une autre fois, parce que ce n'est pas au
programme de la journée (déjà passablement garni... ) et parce que j'ai déjà
choisi un dessert, sans chocolat, qui sera probablement tout aussi bon et
plus léger" (car, oui Môdame, ça existe des desserts légers et bons... et
sans chocolat...)
Mais voilà qu'une fois dans la cuisine parentale, après avoir, avec moult application et la plus grosse dose de concentration dont j'étais encore capable (après avoir réalisé déjà les 2/3 du programme susmentionné), tenté d'appliquer à la lettre la recette des Corolles aux mousses de framboises, (cf. pour plus de détails ladite recette... ;-)) ... et avoir constaté, dépitée, que non, je n'aurai probablement pas au final les jolies corolles tant espérées..., une petite voix est venue murmurer à mon oreille :

"et si tu faisais la tarte au chocolat si jolie et tentante vue chez Cathy,
souviens-toi comme elle avait l'air fondante et bonne... oui, souviens-toi ! "
(imaginez la p'tite voix qui susurre, telle celle du serpent, dans
le Livre de la Jungle, qui disait au p'tit d'homme "aies confiance...", ça y est,
vous y êtes?)

Et là, de façon irrépressible, je fus prise d'une envie soudaine : réaliser la tarte au chocolat pour sauver la mise...
Mais voilà, suite aux corolles, il me restait sur les bras des jaunes d'oeuf sans les blancs... et on allait quand même pas les priver de participer à la p'tite fiesta en les mettant à la poubelle (ça ne serait pas sympa, a dit la Turtle) , alors... alors il n'était pas possible de faire La recette made by Cathy vue le matin ( je vous vois, hein, derrière votre écran vous vous dites "tout ça pour ça!!" ... et ben ouais, j'suis désolée, j'y suis pour rien, la Turtle a des principes que voulez-vous!)
... et c'est comme ça que la Turtle's Tarte au Chocolat n'a plus grand chose à voir avec celle qui a été son inspiratrice... ;-)).
Pourtant, cette Tarte au chocolat noisettée, ma Cathy, je te la dédicace, à toi qui, sans le savoir, a largement encouragé une gourmande patentée à ajouter un excès supplémentaire à la longue liste de ceux qui étaient déjà prévus pour la soirée... et ce, sans l'ombre d'un remord car, que ce soit dit, même si
"y'a pas que le chocolat dans la vie",
son p'tit goût si particulier, riche, corsé, définitivement suave, éclaire différemment un instant de vie partagé avec ceux qu'on aime, autour d'une jolie table ... Sur fond de légère culpabilité (celle que ressent ma maman qui, après avoir tergiversé quelques instants, en reprend "juste une lichette" en disant dans un souffle, les yeux gourmands "Ohhh ...je devrais pas..") , il épice d' un soupçon de générosité une fin de repas, ayant le goût unique des petits plaisirs chapardés ...
Ingrédients: pour une belle tarte (c'est comme ça, je propose que du beau, moi! ;-)
Pour la pâte:
  • 200 g de farine
  • 100 g de sucre
  • 100 g de beurre (demi sel, of course, mais pas obligatoire, le sel, j'entends...)
  • 50 g de poudre de noisettes torréfiée quelques minutes au four, th 6
  • 1 oeuf

Pour la garniture de la tarte:

(NB: Je mets entre parenthèses les proportions que je suis habituellement, pour une tarte au chocolat, encore plus généreuse... ;-))

  • 200 g de très bon chocolat noir, si possible à 70% cacao (300g)
  • 1 oeuf et 4 jaunes (3 oeufs et 3 jaunes)
  • 20 cl de crème fleurette (30 cl)
  • 50 g de beurre (80g)
  • 40 g de sucre
  • 30 g de poudre de noisettes (facultatif)
  • 1 CS de grand marnier (facultatif, mais on ne le sentait pas assez , j'en mettrai plus, la prochaine fois)

Marche à suivre:
Préparer la pâte :
  • Mettre dans un saladier la farine, la poudre de noisettes (torréfiée au four si possible, une dizaine de minutes) et le sucre
  • ajouter le beurre mou en morceaux
  • Mêler du bout des doigts jusqu'à l'obtention d'un mélange sableux
  • Ajouter l'oeuf, et mélanger jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène
  • Laisser reposer 30 minutes au frais (étape non respectée pour cause de "en retard, en retard, je n'ai pas le temps de dire au r'voir", entonné par un lapin blanc, pour continuer sur les Walt Disney qui ont bercé mon enfance !! )
  • Etaler la pâte et garnir un plat à tarte, en veillant bien à ce que les bords remontent jusqu'en haut et adhèrent au moule
  • Cuire la pâte à blanc, une dizaine de minutes th 6-7, (je ne mets rien dans la pâte, pour qu'elle tienne sur les parois, certains mettent des billes spéciales cuisson. Si vous avez peur que les bords s'effondrent, vous pouvez passer la pâte 15 minutes au congel avant de la cuire, je trouve cette technique très efficace)

Préparer pendant la cuisson de la pâte, la garniture:

  • Chauffer doucement la crème dans une casserole
  • Verser la crème très chaude sur les copeaux de chocolat finement hâché auparavant au couteau (autre méthode, plus rustique, mais néanmoins fort efficace : faire fondre les morceaux de choc dans la crème, sur le feu, en veillant bien à ce que cela n'aille pas jusqu'à ébullition, et en tournant tout le long, pour que cela n'attache pas)
  • Hors feu, ajouter le beurre en petits morceaux, bien mélanger
  • Dans un saladier, battre les oeufs, et le sucre ensemble jusqu'à ce que cela blanchisse, puis la poudre de noisettes
  • Ajouter le grand marnier, et le mélange oeuf/sucre à la crème chocolatée
  • Verser le tout sur le fond de pâte précuit
  • Mettre le tout au four, th 5-6, 20 minutes

Cette tarte peut se manger tiède, mais je recommande vivement de la mettre au frais quelques heures, voire une nuit entière, elle n'en sera que meilleure : moins écoeurante et surtout, tous les arômes du chocolat et de la noisette se seront révélés...

Bilan des courses:
C'est un grand classique... toujours aussi bon, pour celles et ceux qui apprécient tout particulièrement le chocolat...
Cette version est finalement peu sucrée, ce qui a l'avantage de la rendre moins lourde, mais qui pourrait déplaire à ceux qui préfèrent le goût du chocolat au lait, à adapter, donc, selon les préférences! La touche de noisettes dans la pâte et dans la crème au chocolat est subtile, apportant juste un rien de douceur supplémentaire au tout... Quant au Grand Marnier, il faut en mettre davantage, si l'on veut corser un peu le tout.
J'ai fait de petites lichettes que j'ai servi avec mes corolles à la mousse de framboises... Découvrant les assiettes, le regard des amateurs de chocolat s'est soudainement fait plus lumineux...
Nul doute possible, les deux se mariaient remarquablement bien... la fraîcheur et l'acidité de la framboise et le côté fort en goût du chocolat noir à 70%... Que du bonheur!!!!
Alors, maintenant que vous savez tout, dites-moi, franchement, ou plutôt, osez me dire que vous, vous n'auriez pas craqué, à peine réveillé, face à une telle tentation, osez!

Conté par Alhya at 6/16/2006 09:00:00 AM | 30 comments