A Turtle in a Kitchen

a déménagé

http://www.aturtleinakitchen.fr

Désolée pour le dérangement...

A Turtle in a Kitchen: mars 2007

mars 29, 2007

Filets de Rascasse au Pesto, éclats de St Jacques, d'artichauts et Purée maison, découvrir l'essentiel

Plus d'une semaine sans faire un petit billet.. mais que se passe-t-il?
Evidemment le temps qui manque ... La fatigue, s'insinuant lentement et me forçant à lâcher le soir venu mon écran, après y avoir passé des heures. Surtout, une usure des mots. C'est elle qui m'a freinée, la saleté!

Depuis le début, ouvrir une page blanche de ce blog, c'est comme formuler des mots magiques sortis d'un vieux grimoire : les doigts se déchaînent tout à coup, tentant désespérément de suivre les idées qui se bousculent dans mon cerveau. Libre ma pensée, tout autant, mon écriture. Les deux s'emballent, toutes fougueuses d'avoir été contraintes, toute la journée, dans leur carcan de rigueur juridique. C'est leur moment à elles, leur défouloir, et par conséquent, le mien. Redynamisée, ma pensée suis la route de l'écriture sur les chemins du dépaysement, du plaisir, et les deux s'encouragent mutuellement, comme se déploie un éclat de rire. Depuis quelques jours, cette pensée libre n'était plus là, la source des mots s'était tarie. Ma concentration acharnée de la journée endiguait, le soir venu, le lien magique entre les mots et le vécu, m'empêchant de décrire un récent petit moment de bonheur . Je n'ai pas forcé la machine, et me suis laissé un peu de temps...
Enfin soulagée ce soir, j'ai juste envie de vous parler d'un de ces petits riens qui m'émerveillent en cuisine. Il s'agit d'une récente découverte, que d'aucuns jugeront sûrement d'une banalité sans égale, mais qui à mes yeux constitue une vraie révélation! Et ça y est, je les aperçois, les mots fugueurs, ils arrivent (hello, les gars, vous étiez où? Allez, installez vous, c'est parti!).
Cette découverte, je l'ai faite à l'occasion de l'anniversaire de ma Ratatouille. Bien sûr, le dessert avait été précédé d'un repas (oui, oui, je ne fais pas que du sucré ;-)) et ce repas, l'occasion d'une toute première fois.
Osez me dire que les premières fois ne se parent pas toujours d'une certaine magie, laissant une trace particulière dans la mémoire.

Pour ma part, je crois bien que je me souviens de la quasi totalité de mes premières fois. La plupart restent auréolées d'une lumière singulière parce qu'elles sont, justement, des premières fois. J'y repense, le regard jouant les acrobates du vide et tout à coup, un sourire s'invite subrepticement au coin de mes lèvres. C'est tellement vrai que même mon tout premier tonneau en 106, sous un tunnel, me fait maintenant sourire. J'y repense, et je vois la drôle de scène, cette turtle dodelinante, toute retournée d'avoir ainsi réussi à faire un soleil, et cette énorme femme, jamais croisée, se précipitant sur elle, la serrant brusquement dans ses bras à lui briser la nuque qu'elle ne s'était miraculeusement pas encore rompue. Les gens observant, médusés, cette turtle déboussolée, tentant frénétiquement de ramasser les dizaines de K7 audio dispersées aux quatre coins de la chaussée, se confondant en excuses d'avoir ainsi perturbé la circulation (2h30 de bouchon, quand même !). Les braves pompiers venus la repêcher au milieu de la nuit et des débris, qu'elle conviait, le plus poliment du monde, à rejoindre femmes et enfants, assurant qu'elle se débrouillerait, qu'ils ne s'inquiètent surtout pas!
Quand je vous disais que toutes les premières fois sont un peu particulières... et les miennes peu banales. En y pensant, je me demande si ce n'est pas justement pour cette raison que je ne refais jamais, ou presque, les mêmes recettes. Ma cuisine est ainsi toujours une première fois!
Il n'empêche que dans ces premières fois là, il y a des degrés. Des petites premières fois, de celles qui s'appuient sur tout un tas de petites expériences déjà éprouvées qui servent de bases solides à la nouveauté, et les vraies, celles qui sont de réelles tentatives, ou encore de gigantesques découvertes. L'autre jour, j'ai fait une gigantesque découverte, j'ai réalisé ma toute première purée de Pommes de terre maison...

Là, je suis sûre, je vous en bouche un coin. Totalement étourdi par une telle révélation, vous pensez immédiatement, "Mais, enfin, pourquoi tout ce temps?" (inutile de protester, je lis dans vos pensées, si, si!)
Et bien tout simplement parce qu'Une Fille de la purée Mousseline je suis. Et attention! c'est un titre qui se mérite et, j'ai envie de dire, se respecte.
Il ne faut pas croire qu'il s'acquiert aisément, n'est pas Fille de purée Mousseline qui veut, ça suppose même de respecter tout un tas de règles, de principes déontologiques, une vraie éducation.

D'abord, cela suppose d'avoir été élevée, dès le lait maternel quitté, de généreuses assiettées de purée en sachet. Dès 4 ans, de s'être écrié, l'oeil goulu, face à une énorme fourchette couverte de purée et saucisse de strasbourg mêlées, "Moi, j'aime la purée" . D'avoir, dès 5 ou 6 ans, affirmé que la "fille de la Maman qui fait la Meilleure purée au monde", on était. D'avoir, jeune étudiante livrée à ses plaques électriques une fois le nid familial quitté, consciencieusement refait les gestes maternels autour des flocons déshydratés. Enfin, d'avoir soudainement réalisé, ses 23 printemps révolus, que sous les flocons, dormaient feu les demoiselles pommes de terre. Comprenant alors que certains poussaient le vice jusqu'à cuire des pommes de terre pour faire de la purée au lieu d'utiliser les supers flocons, d'avoir aussi sec pensé "mais à quoi bon s'embêter?"

Bien sûr, après, la Turtle est vraiment née.
J'ai enfin réalisé que les gestes les plus simples étaient souvent les plus essentiels... Oui, mais il faut bien avouer que dans ma frénésie de cuisine, face aux innombrables recettes à découvrir, une banale purée de pommes de terre avait encore à mes yeux bien trop peu d'intérêt pour figurer dans un de mes repas et partant, elle avait été oubliée, tout comme les sachets Mousseline d'ailleurs.
Jusqu'à ce qu'un beau jour, je tombe sur ça : une fabuleuse Dorade au Pesto, servie sur un lit de Purée maison et de fines lamelles d'artichauts, le tout mis en scène par la géniale Hélène. Et là, je dois bien avouer que mes sangs n'ont fait qu'un tour se ruant sur mon cerveau pour lui intimer d'au plus vite l'essayer. Je tenais là mon dîner d'anniversaire et l'occasion de faire ma première purée maison était née!
J'ai gardé, pour l'essentiel, la recette d'Hélène, tout en modifiant quelques aspects, certains volontairement, d'autres un peu moins : j'ai ôté l'ail et remplacé la ciboulette introuvable contre du persil. Et puis, j'ai fait face à l'imprévu : Pôpa devait m'acheter des Dorades, allez savoir pourquoi, il est revenu avec des Rascasses. Je lui ai demandé de me faire chauffer deux grandes poêles, il m'a rétorqué qu'il n'y avait plus de gaz.... (Pas facile de réaliser tous ses rêves...) Un peu dépitée, sur le moment ... j'ai finalement réalisé des Filets de Rascasse au four (CQFD!) Et bien croyez moi, ces Filets de Rascasse au Pesto, lamelles d'artichauts, éclats de St jacques sur lit de Vraie Purée étaient tout simplement.... mer-veill-eux !


Ingrédients :pour 10 personnes
  • 10 filets de rascasse
  • 25 grosses pommes de terre épluchées et coupées en quartier
  • 60 cl de crème liquide
  • 150 g de beurre en parcelles (normalement c'est plus)
  • Noix de muscade râpée
  • sel et poivre
  • 100 g de pignons de pin
  • 100 g de parmesan râpé
  • 80 g de feuilles de basilic
  • 20 cl d'huile d'olive extra-vierge
  • 10 gros artichauts
  • jus de citron
  • farine
  • 20 noix de Saint-Jacques
  • 1 bouquet de persil

Marche à suivre:

  • Commencer par enlever les arrêtes du poisson, s'il en reste. Avec un cutter, faire des incisions en diagonale sur la longueur du filet côté peau (moi, il n'y avait pas de peau...). Couvrir et mettre au frais.

Préparer la purée de pommes de terre:

  • Placer les pommes de terre dans une casserole et recouvrir d'eau froide, ajouter du sel et porter à ébullition. Cuire doucement 15 minutes.
  • Bien égoutter et les éplucher
  • Ecraser les pommes de terre grossièrement à la fourchette puis les passer au presse purée ou au mixeur (Attention, Choupette me glisse dans l'oreillette qu'il ne faut pas utiliser de mixeur mais un presse purée, que le mixeur gache la texture de la purée, alors, les amis, suivez son conseil!)
  • Faire chauffer la crème dans une casserole et réduire de moitié.
  • Ôter du feu la crème et ajouter à la purée.
  • Ajouter le beurre en parcelle, la noix de muscade râpée, un peu de persil en petits bouquets, sel et poivre. Bien remuer

Préparer le Pesto:

  • Passer au mixer les pignons de pin et le parmesan.
  • Ajouter les feuilles de basilic et l'huile.
  • Bien mixer afin d'obtenir une sauce lisse et crémeuse.

Préparer les artichauts et les noix de St Jacques:

  • Enlever les feuilles entièrement et le coeur des artichauts (c'était le job de Pôpa, je vous dis pas combien il l'a adoré).
  • Tailler en fines lamelles
  • Placer les lamelles dans un bol d'eau froide et le 1/2 jus de citron. Les artichauts éviteront de noircir.
  • Avant de les sauter, bien les sécher et les passer légèrement dans de la farine.
  • Dans un poêle anti-adhésif, faire chauffer un peu d'huile et sauter les lamelles d'artichauts jusqu'à ce qu'ils soient tendres. Gardez au chaud.
  • Coupez les noix de Saint-Jacques en dés

Au moment de passer à table:

  • Préchauffer le four à 210 °
  • Placer les filets de rascasse dans un grand plat en verre, les recouvrir d'une bonne couche de pesto
  • Mettre à réchauffer doucement la purée de pomme de terre
  • Placer le plat contenant les poissons 10 à 12 minutes au four, un peu haut, sans être sous la grille
  • Pendant ce temps, faire fondre un bon morceau de beurre dans une poêle bien chaude, y faire sauter les dés de St Jacques rapidement, environ 1 minute,les saler, les poivrer. ils doivent être croquants.
  • Dresser sur chaque assiette, quelques lamelles d'artichaut, quelques st jacques, deux à trois jolies cuillérées de purée de pomme de terre, sur laquelle on aura pris soin d'effeuiller un peu de persil, dès que les filets sont cuits, ajouter le poisson et servir

Bilan des courses:

Mes photos de l'assiette passent totalement à côté de la magie qui ressortait de la composition. (Pour être tout à fait honnête, tellement occupée à dresser les assiettes pour 10 convives par l'odeur alléchés, j'ai totalement oublié la pause photo. Ce n'est qu'après avoir largement entamé mon assiette, et poussé un profond et absolu soupir de plaisir, que je me suis soudain souvenu que j'avais oublié! J'ai tenté de photographier ce qu'il restait, mais n'apparaissent plus les fabuleux petits éclats de St jacques, ni les lamelles d'artichauts )

Permettez moi de vous dire que, si jamais comme moi jusqu'ici, vous n'avez jamais réalisé votre purée de pommes de terre maison, vous faites une énorme erreur! C'est tout bonnement incomparable et je crois bien que ce soir là, j'ai renié Mère Mousseline à l'instant même où j'ai senti l'onctuosité, la générosité et la densité unique de cette purée là. Définitivement enterrés les sachets de flocons déshydratés! Quant aux filets de rascasse, mariés à cette savoureuse sauce au pesto, c'est tout bonnement unique. Une vraie merveille. Je ne sais pas ce que donnent les filets de Daurade poêlés sous un filet de pesto, mais les filets de Rascasse cuits au four sous une généreuse couche de pesto sont d'un fondant absolu. Le pesto leur permet de cuire, en préservant toute leur onctuosité. J'avais un peu peur que la sa force étouffe le goût subtile du poisson, en réalité la légère saveur iodée de ce dernier n'est que magnifiée par la force du basilic, des pignons et parmesan mêlés. L'ajout des noix de st jacques et artichauts grillés à ce duo gagnant, touche au génie... Non, non, sans rire, les amis, c'est un mélange absolument parfait! Ces deux là apportent juste la subtile et indispensable note glamour de ce vrai repas de fête.

Alors, Hélène, un grand grand merci. Grâce à toi, j'ai été auréolée de gloire, portée aux nues par un parterre de goûteurs en délire, et ma Ratatouille m'a dit dans un souffle et l'oeil pétillant de gourmandise "ohlala, c'est le meilleur repas d'anniversaire qu'ont m'ait jamais préparé!"
Je terminerai en disant que ce repas est d'une grande simplicité à réaliser. Honnêtement, aucun geste difficile, compliqué. Mais là tient justement toute sa magie : une somme de petits gestes, de bons produits pour un résultat plein de saveurs, en bref, juste l'essentiel ...

Conté par Alhya at 3/29/2007 11:44:00 PM | 70 comments

mars 20, 2007

Détournement du Trois Chocolats: fondre sous trois mousses, un lit moelleux de dacquoise et un crumble de croustillant praliné

En ce moment, c'est à la fois l'euphorie et l'hécatombe.
Où sont passées les heures nécessaires pour passer de longs instants, passablement émerveillée, les yeux perdus dans une nourriture virtuelle de choix, celle de mes blogs préférés? Où sont celles permettant de relever quelques challenges culinaires, celles qui m'autorisent à réaliser de longs plats, soignés et élaborés?
Si je réfléchis quelques instants, je suis bien obligée d'admettre que je n'ai jamais fait autant de choses, sans avoir jamais eu tant l'impression de manquer cruellement de temps!
Rien de plus relatif que le temps qui passe, finalement.
Je navigue, la fleur au fusil et le vent en poupe, dans une vie qui n'a jamais été aussi riche, devenue aussi rondelette qu'une grenouille qui narguerait un boeuf, pleine et généreuse.
Faisant contre manque de temps joyeuse figure, je cours, voltige, bondis d'une activité à l'autre, travaille dès que j'ai une minute, vois mes amis par vent d'est, et m'écroule à la fin de la journée pour dormir telle une souche au minimum 7 à 8 heures. J'ai tout de même appris qu'une telle vie demande de l'énergie et cette dernière doit être soigneusement accumulée lorsque finalement le sommeil et le repos reprennent leurs droits.
Alors bien sûr, je suis comblée et je n'échangerais certainement pas cette vie là contre sa cousine, celle pleine d'un trop vide dans laquelle l'esprit se lamente d'avoir trop d'heures à tuer...
Pourtant, j'adorerais avoir les dons d'un alchimiste merveilleux, être apte à résoudre cette subtile équation : faire entrer des activités si variées et prenantes qu'elles suffiraient à remplir 48 heures dans des journées n'en égrainant qu'à peine 24...
Les gens qui m'entourent tentent de s'adapter à ce rythme infernal, n'osant parfois me rappeler qu'ils aimeraient bien aussi trouver un quart de seconde à partager dans ce timing serré.
Il y a quinze jours, malgré tout, Turtle's Mum tenta sa chance.
Elle m'appela alors pour me souffler que l'anniversaire de mon dernier petit Frère, ma Ratatouille, n'avait pas encore été célébré, dans l'espoir que je sois enfin libre pour y participer... A cet instant précis, la frimousse de ce gars, devenu géant du haut de ma faible altitude de Turtle, surgit dans mon esprit. Des semaines que je ne l'avais pas croisé ce zèbre-là et c'était son anniversaire... et je n'y avais pas pensé... 16 années écoulées ... déjà!
Sortant brusquement le nez du fil de mes pensées, je me dis qu'il était largement temps de revenir aux bonnes habitudes. Emploi du temps serré ou pas, je ne pouvais le laisser ainsi entrer dans sa 17 ème année, sans un bon repas organiser!
Je voulais un dessert à la hauteur de l'évènement. Il faudrait donc quelque subtile mélange de douceur, de générosité, un soupçon de croustillant et une base fondante pour satisfaire les papilles de ma Ratatouille, sans oublier un nuage de romantisme.
J'ai alors imaginé dans l'instant le mariage de plusieurs mousses, au chocolat, bien sûr, ma Ratatouille est née dans le chocolat, ou presque. La noisette s'allierait à merveille dans une base onctueuse de dacquoise et une couche de croustillant praliné, intercalée entre les mousses me semblait être de bonne augure.
Pour réaliser cette recette, je m'étais munie de la recette de dacquoise réalisée par Dominique, pour son Succès au chocolat , que j'entendais détourner (noisettes et pralin au lieu des amandes) et de celle du fameux Trois chocolats aperçu notamment chez Manue.
Me voilà donc dans la cuisine familiale, en train de procéder rapidement, mais consciencieusement, pour ne rater aucune des différentes étapes.
Au moment où, après quelques heures passées à cuisiner, je pris le temps d'observer le résultat, j'eus la désagréable impression d'avoir oublié quelque chose. De celle que l'on ressent parfois lorsqu'au moment de partir en vacances, après avoir passé des heures à s'activer en tous sens, enfin installé confortablement dans la voiture prenant le large vers d'autres horizons, on reprend le fil du temps, à rebrousse poil, pour soudain réaliser qu'on a laissé sa brosse à dents, esseulée sur le coin du lavabo ou son livre, sur la table de chevet, quand ce n'est pas la clé, sur la porte d'entrée (oui, ça aussi, ça m'est arrivé, no comment)
Un rapide coup d'oeil balayant la cuisine sur 180 ° a suffit à me faire réaliser où était la cause de ce soudain tourment. Le croustillant praliné. Il était là. Consciencieusement réservé dans un coin et destiné à être glissé entre les couches de mousses, il n'avait pas même protesté en me voyant l'oublier...
Oublié le timide croustillant praliné... Une solution la Turtle devait vite trouver...
Une solution la Turtle trouva, un crumble praliné croustillant, tu deviendras!
Ainsi fût fait et ainsi ma Ratatouille préférée fondit en dégustant son Trois mousses chocolatées sur lit de dacquoise Noisettée et crumble de croustillant praliné juste de quoi célébrer en beauté son entrée dans sa 17 ème année !
Ingrédients: pour 10 romantiques gourmands
Pour la dacquoise noisettée, inspirée par la recette de cuisine plurielle
  • 200 g de poudre de noisettes (poudre d'amandes dans la version originale)
  • 50 g de pralin
  • 250 g de sucre (au lieu de 300 g)
  • 20 g de farine
  • 4 blancs d'oeuf

Pour les mousses au chocolat

  • 200 g de chocolat noir
  • 200 g de chocolat lait
  • 100 g chocolat blanc
  • 1,2 L de crème fraîche entière et liquide

Pour le croustillant praliné

  • 1 paquet de gavottes (12 crèpes dentelles)
  • 50 g de chocolat au lait
  • 10 g de pralin
  • 20 g de beurre demi sel (normalement, 2 CS de nutella, à la place du pralin et du beurre, mais je n'en avais pas)

Pour réaliser cette recette, il vous faudra une plaque à pâtisserie ou une silpat et un cercle à entremet, le mien est rectangulaire et suffisamment large pour me permettre de doubler les quantités de mousse, à vous d'adapter les proportions en fonction de vos envies

Marche à suivre:

Pour la dacquoise noisettée :

  • Faire préchauffer le four à 210°
  • Mêler les poudres, 150 g de sucre, la farine et le pralin
  • Monter les blancs en neige et les serrer avec les 50 g de sucre restants
  • Intégrer délicatement les blancs aux poudres, jusqu'à obtenir un mélange homogène
  • Etaler sur une silpat ou sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé, de manière uniforme, la pâte, sous forme de grand rectangle
  • Cuire 12 minutes
  • Laisser refroidir avant de démouler

Pour le Crumble de croustillant praliné:

  • Faire fondre le chocolat au lait avec le beurre
  • Ecraser pendant ce temps les gavottes en fin morceaux (placez les dans un sac à congélation et roulez dessus à l'aide d'un rouleau à pâtisserie)
  • Mettre dans un cul de poule les gavottes réduites en poudre, le pralin, et verser le chocolat fondu dessus
  • Etaler sur la silpat le mélange ainsi obtenu, en l'étalant le plus uniformément et le laisser prendre, en le mettant au frigo
  • l'oublier

Pour les mousses au chocolat:

On commence par la mousse au chocolat noir, suivie de celle au lait, pour finir par la blanche, en gardant toujours le même mode opératoire, et en plaçant le gâteau au congélateur, entre les mousses :

  • Placer la crème fraîche dans un saladier, avec les batteurs, au congélateur
  • Hacher le chocolat finement, le faire fondre au micro-onde.
  • Battre la crème fraîche jusqu'à obtention d'une mousse pas trop ferme (il faut normalement 20 cl de crème pour 100 g de chocolat, mais j'en ai mis moins)
  • Incorporer 1/3 de crème fouettée au fouet dans le chocolat chaud et mélanger rapidement (selon Manue, c'est ainsi qu'on évite la formation de paillettes... pour celle au chocolat noir, je n'ai eu aucun souci, idem pour celle au chocolat blanc, en revanche, celle au lait a pailleté...).
  • Incorporer le reste de la crème fouettée
  • Verser la mousse au chocolat noir sur la base de dacquoise, étaler celle-ci régulièrement
  • Réserver le cadre garni au congélateur, le temps de procéder à la confection de la deuxième, puis de la troisième mousse.
  • Enfin, on laisse le tout prendre au congélateur 2 heures

Au moment de passer à table pour le dîner:

  • Casser le croustillant praliné qu'on a oublié en morceaux, répartir, comme un crumble, sur le dessus du gâteau
  • Laisser au frigo, le temps du repas
  • Servir

Bilan des courses:

Ce dessert était exactement tel que je l'espérais.

Un mélange aérien, généreux, sans être écoeurant, il finit sur une note de douceur légère parfaite un agréable dîner.

Les mousses au chocolat, montées juste à l'aide de la crème fraîche fouettée sont délicates, fondantes en bouche, telle une barbe à papa, en bien moins sucré. Les mousses ne comportent en effet pas de sucre ajouté, ce qui leur permet d'exprimer chacune la particularité du chocolat qui les habille subtilement. On tombe sur la légère force amère de celle au chocolat noir, puis sur celle plus douce du chocolat au lait et enfin, la note plus laiteuse et sucrée du chocolat blanc.

On ne réalise que l'on ne dévore pas simplement des nuages lorsque la saveur onctueuse de la dacquoise aux noisettes et au pralin se répand dans la bouche, et l'on est définitivement éveillé lorsque le croustillant et sucré crumble de praliné croque sous la dent...

Prendre le temps de subtilement se délecter de ce Trois chocolats détourné, n'est-ce pas une jolie façon de laisser les minutes lentement s'égrainer?

Conté par Alhya at 3/20/2007 11:35:00 PM | 112 comments

mars 15, 2007

Parce que la Turtle n'a pas que des frères

Je sais qu'aujourd'hui, sur tous les blogs de cuisine, vous allez apercevoir de superbes recettes mariant un certain chicon à une douce carotte. Encore un évènement auquel, hélas, je n'ai pas eu le temps de me consacrer... Finalement ça tombe bien, ce n'est pas pour vous parler de cuisine que j'écris aujourd'hui.
Aujourd'hui nous sommes le 15 mars 2007 et je suis
gonflée de fierté.


Aujourd'hui nous sommes le 15 mars 2007 et Gaëlle Nohant est
née
.






Aujourd'hui, cette jeune femme n'est plus seulement mère, soeur, fille et femme, elle est éditée.


Il est des parcours qui méritent d'être vécus pour s'apercevoir que parfois, à coup de hasard, de chance et aussi, quelques fois, de mérite, le bonheur attend l'homme, ou la femme, à la croisée des chemins.
Le sien est de ceux là. De ces contes de fées qui se terminent sur un happy-end, tant espéré par un lecteur dévoreur de mots. L'histoire, pour elle, ne fait que commencer. Et pourtant...


Curieux parcours que celui de l'écrivain qui tant de fois tente sa chance, usant des manuscrits, sous des regards qui pas même, parfois, ne les effleureront. D'espoirs fous en déceptions, continuer à rêver, construire, écrire, imaginer. Ne pas sombrer lorsque, au fil du temps, les mots trouvent un lecteur au sein des maisons d'édition, des compliments même, autant de petites flammes auxquelles cheviller l'espoir, pour finalement s'évanouir sous le terrible bruit cinglant du "ce ne sera pas pour cette fois". Tenter un concours, et risquer de le gagner.




Ne pas vraiment y croire, ou si, peut-être, à force de corrections et de discussions passionnées. Finalement l'avoir dans les mains .... Enfin.



Curieux évènement, curieux moment que celui où l'on célèbre ce Premier livre. Comment expliquer que cette histoire a commencé bien avant?


Qu'elle s'est gorgée de vie, à l'abri des regards, dans la pénombre d'une lecture nocturne à la lampe de chevet, en fraude, il le fallait, l'histoire ne pouvait pas attendre d'être dévorée. Sur les bancs d'une école qu'elle usait de trop s'y s'ennuyer, brillante élève qui n'avait que faire des babillages de ses camarades de classe quand elle pouvait converser avec Daphné du Maurier ou Emilie Brontë. Que c'est l'histoire d'une courageuse téméraire qui se lance entièrement dans son destin en se consacrant à l'écriture quand tant d'autres se mettent à travailler, pour de vrai.


Depuis plus de 10 ans, Gaëlle Nohant est écrivain, mais depuis bien plus longtemps encore, c'est ma soeur.


Quelques fois, je l'ai mentionnée, au détour de certains billets, il faut bien l'avouer, moins souvent que mes frères. Forcément ils sont trois, ça fait contrepoids. Rien à faire, il y a toujours au moins un de ces gars baraqués à porter des armoires normandes au détour d'une de mes histoires.


Pourtant, elle est bien là, en creux. Aussi gracile que fluette, cette soeur dont les yeux chamarrés s'illuminent depuis qu'elle est en âge de savoir s'en servir, au détour de quelques lignes noircies sur un bout de papier, m'est essentielle. Il est des choses qui ne se discutent pas. Quand je pense à elle, je ressens à nouveau ce pincement de fierté éprouvé lorsque je m'apercevais que moi, petite Turtle, arrivée 6 ans après, j'avais une place dans son monde à elle, et que de temps en temps, elle me permettait d'y grimper.

Avoir une soeur "inventeuse de vie", ce n'est pas donné à tout le monde, croyez-moi. Nourrie de jeux toujours plus merveilleux où son don naturel d'imagination ne cessait de prendre corps, j'étais une Turtle éblouie, la tête inclinée vers le ciel, essayant tant bien que mal de voir à mon tour tous ces détails réels ou imaginaires qui, la seconde d'avant, m'avaient tout simplement échappé. Tant de fois nous avons rêvé des vies, cadençant, balles à la main sur la place du marché, l'histoire qui se dessinait, au fil de ses mots. Sans même parler de l'amour de la littérature dont elle m'a fait partage, me nourrissant de livres dont elle savait toujours m'inciter à ouvrir les premières pages, avant d'y plonger, inexorablement.


Des dix années qui lentement se sont égrainées pour lui permettre de mettre au monde son Ancre des Rêves, je retiens tant de moments.


Nos après midi de travail, sur l'immense table bleue de son appartement. L'une face à son droit, l'autre face à son imagination, les deux, face à leur thé. Les fous rires partagés, à ne plus pouvoir se concentrer. L'immense émotion ressentie au détour des lignes dévorées en primeur, comme on cueille un brin d'herbe à peine né pour le déguster, doucement, de la pointe des dents, en privilégiée. Enfin, les doutes et les difficultés, moments nécessaires, indispensables, arrêts sur image, le calme avant la tempête.
Car oui, nous le savons, toi et moi, Gaëlle, ça y est, tu as lâché les amarres et tu quittes le port. T'attendent maintenant le soleil et l'immensité magnifique de la mer, les vents et les ondées, peut-être. Mais je ne suis pas inquiète, car ton navire est bien paré, tu y as mis tout ce dont tu avais besoin pour le voyage : ton immense générosité, ton talent, ton regard si particulier, et au détour de tes lignes, notre Bretagne, l'histoire d'une fratrie, celle de la peur et des angoisses nocturnes...

Alors voilà, ma Gaêlle, à toi, je dirais simplement que je n'en ai jamais douté, pas l'ombre d'un instant. De toute façon, je l'avais suffisamment répété, la vie n'avait pas intérêt à se tromper, je la tenais à l'oeil, prête à lui faire sa fête, si elle se loupait.


A vous, qui passez par là, je ne peux que vous murmurer dans le creux de l'oreille que, quoi qu'elle en pense, cette jeune femme est immensément douée, et qu'avec ce Premier Roman, elle donne tout, dans une immense générosité. Je ne suis même pas la seule à le dire, allez voir là, si vous en doutez.
Pour terminer, je vous laisse avec elle, approchez, à pas feutrés, et laissez vous entraîner...

<< - Dis donc, gamin, on t'as pas appris qu'c'était pas poli de zieuter comme ça ? J'aime pas les malins. Fais bien attention à toi.

Les morts marchent, ce soir.
Fais bien attention à toi.
Un long frisson le frigorifia comme une bourrasque giflant un corps trempé.
Les morts marchent, ce soir.
Une comptine dont il avait perdu le souvenir lui traversa la tête.
"Faut boire à la santé des gars
Qui sont coulés, au fond, en tas."
>>

NB: Pour ceux qui aimeraient la rencontrer, elle sera au Salon du Livre, le 25 mars, à 13 heures.
NB2: à la demande de Mily et Cathy, voici le lien Amazon pour acheter le livre (bon sang, je fais une piètre vendeuse, je n'y avais pas même pensé!)

Conté par Alhya at 3/15/2007 11:31:00 AM | 94 comments

mars 11, 2007

Apéro Time - Légum'Attitude !

Après dix bonnes minutes d'intense réflexion visant à expliquer d'une façon tout à fait pertinente pourquoi, encore une fois, les recettes du jour sont celles d'un apéro, je suis contrainte d'admettre l'évidence. J'adore les apéros, et je l'ai d'ailleurs déjà confessé ici même. Surtout, depuis quelques mois, cette façon de convier mes amis correspond parfaitement à mon rythme de vie.
Je crois même qu'on peut dire que je suis passée maître dans l'art d'inviter à l'improviste des amis à boire un coup. Sûrement qu'au départ, ça me permettait d'organiser des petites soirées chez moi, sans trop de pression, sans peur de décevoir en préparant un repas qui ne soit pas à la hauteur.
Aujourd'hui, c'est véritablement par choix. D'abord, parce ce type de soirée n'ayant pas besoin d'être planifié à l'avance, il se glisse parfaitement dans mon emploi du temps (lorsque je m'aperçois que je n'arrive plus à me concentrer et que je ressens un immense besoin de rigoler un peu autour d'un verre avec des amis, pim, pam, poum, je dégaine mon téléphone et organise sur le pouce une soirée à la maison). Ensuite, parce que l'apéritif dînatoire est devenu un vrai exercice de style, au fil des mois, le but étant de toujours me renouveler, en essayant de faire des mélanges équilibrés de saveurs et de produits.
L'apéritif symbolise pour moi un moment archi-convivial, auquel j'associe deux choses fondamentales : la possibilité d'improviser (avec ce petit côté lâcher prise bien agréable) sans se départir ou passer à côté d'un élément essentiel, le sens de l'accueil. Pas simple de savoir, en deux temps trois mouvements et sans tout le tralala d'une jolie table, de couverts en argent et verres en cristal, montrer à ses convives qu'ils sont attendus. C'est pourtant dans ce dernier élément que réside pour moi l'essentiel lorsque j'accueille, la difficulté et la clé d'une soirée réussie
Déterminer ce qui fait la réussite d'une soirée entre amis est bien sûr délicat. Pourquoi certaines personnes n'arrivent jamais à créer cette espèce d'alchimie que d'autres installent l'air de rien? Qu'est-ce qui fait que parfois les minutes filent si vite qu'on est tout stupéfait et déconfit de constater qu'il est plus que temps de jouer les cendrillons, les 3 heures du matin sonnant allégrement leur arrivée, quand d'autres dîners n'en finissent plus de s'étendre, ou pire, sont si vite avalés, dans un silence quasi total, qu'ils vous laissent comme deux ronds de flanc à 22 heures, sans l'ombre d'un sujet de conversation pour jouer les pouces café? Bien sûr, c'est fonction des gens qui partagent ces instants. Certes. Mais pas seulement. Il n'y a qu'à constater qu'avec les mêmes amis, certaines soirées sont parfaites, d'autres plus banales.

Je pense que l'alchimie ne se crée entre les gens que si celui qui invite ouvre véritablement les portes de sa maison. Qu'il accueille au sens véritable du terme, c'est à dire qu'il "cueille" ses invités dès la porte et les conduit avec lui sur les chemins de la soirée.

Et là attention! Accueillir est quelque chose de subtile, qui ne dépend pas seulement de ce qui se place sur une table. Invité par des amis consciencieux qui auront, des heures durant, préparé votre venue, calibré le repas parfait, peut-être ne croiserez-vous pas cette seconde magique où la semaine et son lot de complications s'évanouissent dans les volutes de la cigarette que vous allumez (ou non) à la fin du repas, rassasié tant par les plats fabuleux que par les ondes positives qui l'ont entouré. Vous pouvez ainsi partager caviar, noix de St Jacques, foie gras et autres merveilles de prix ou de saveurs sans ressentir une seconde la chaleur que vous apporterait un simple paquet de chips offert à l'improviste et partagé dans toute sa simplicité, avec un ami, dans une atmosphère de complicité. Vous savez, ce moment parfait qui vous pousse à détendre les jambes sous la table ou à un peu plus confortablement vous nicher dans le canapé aux lattes cassées, qui n'en devient alors que plus confortable, un bon verre de vin à la main. Ce paquet de chips qui vous permet, ainsi allègrement lové, de juste savourer le temps qui passe, de rigoler le regard pétillant de l'immense sensation de bien être qui vous innonde.

En somme, il est de la réussite d'une soirée comme de beaucoup de choses dans la vie, c'est affaire d'état d'esprit et lié à ce petit quelque chose, soupçon de magie ou petit supplément d'âme, qui peut s'installer au détour d'un moment partagé.
Pas de recette à suivre à la lettre, donc. L'avantage, c'est que chacun peut l'inventer à sa façon cet accueil. Son sourire, une bonne musique, une ambiance tamisée, que sais-je encore.

Ma façon à moi d'accueillir, c'est de préparer une farandole de petites bouchées colorées...
Pendant les quelques heures qui précèdent, ma cuisine est souvent le lieu d'expérimentations. Je laisse parler mes envies du moment, le temps disponible et le contenu de mon frigo pour décider ce que je peux faire, avec un handicap supplémentaire, que cela soit pratique à déguster dans un canapé.
Un seul fil conducteur se tisse au fil de ces apéros, en plus du plaisir qu'ils me procurent : mélanger petites bouchées riches et petites préparation à base de légumes, pour ne pas donner cette impression un rien écoeurante d'avoir mangé trop gras ou lourd à la fin de la soirée.
Voici donc un échantillon des petites choses réalisées au cours des deux derniers mois. La plupart des recettes sont sorties de mon imagination, faites selon l'envie du moment et probablement influencées par des petites choses aperçues sur les blogs. Voici donc sous vous yeux tout simplement ébahis L'Apéro Time Légum'Attitude

Ingrédients:

Pour les canapés de patate douce rôtie, crème généreuse :
  • 4 ou 5 grosses patates douces
  • Crème fraîche 1 ou 2 Cs
  • 250 g de lardons
  • 150 g Tome de savoie
  • Thym et romarin
  • huile de noisette ou d'olive
  • Poivre noir


Pour les carrés de poivron au dip de Thon:


  • 3 gros poivrons rouge
  • 1 grosse boîte de thon
  • 250 g de ricotta
  • 5 cl de crème fraîche
  • Jus de citron
  • 2 cc de moutarde
  • 1 filet d'huile de noisettes (ou d'olive)
  • Menthe (ou autres: basilic, aneth, thym,...)
  • Poivre


Pour le Cake au Pesto, Courgettes et Feta: (pour un petit cake, j'utilise seulement 2/3 des proportions habituelles

  • 120 g de Farine
  • 2 oeufs
  • 15 cl de crème Fraîche
  • 100 g de pesto
  • 70 g de fromage (Feta pour moi)
  • 2 courgettes
  • 1 s. levure

Pour les Tagliatelles de Courgettes roulées à la mousse de saumon:

  • 250 g de Ricotta
  • 4 tranches de saumon fumé
  • 1,5 citron
  • 10 cl de crème fouettée
  • Persil
  • Aneth
  • 5 courgettes

Marche à suivre:

Canapés de Patate douce rôtie à la crème généreuse:

  • Préchauffer le four à 210 °
  • Peler les patates douces, les couper en rondelles de 1,5 à 2 cm d'épaisseur au moins (en cuisant, la patate douce va se rétracter, il ne faut donc pas faire des lamelles trop petites)
  • Placer les rondelles dans un grand plat, sans les faire se chevaucher, les saupoudrer d'un peu de gros sel
  • Au bout d'un petit quart d'heure, vérifier les patates douces, ajouter au pinceau un peu d'huile d'olive ou de noisettes et les retourner, ajouter éventuellement quelques herbes, type romarin ou thym, replacer au four pour un petit quart d'heure
  • Sortir les patates du four dès que la lame d'un couteau s'enfonce facilement
  • Faire revenir les lardons dans une poêle très chaude, à sec, pour les faire griller, en remuant tout le long
  • Dans un cul de poule, placer 150 g de Tome de Savoie en gros morceaux, les lardons, ajouter d'abord une grosse cuillère à soupe de crème fraîche, mixer à l'aide d'un mixeur plongeant, de façon à obtenir une pâte un peu épaisse, ajouter un peu de crème fraîche pour obtenir une pâte un peu plus souple, sans toutefois qu'elle devienne liquide
  • Dans un plat allant au four ou une silpat, placer les rondelles les unes à côté des autres, placer au centre une cuillère du mélange à base de fromage et de lardons, ajouter quelques brins de thym et de romarin, un soupçon de poivre, en laissant une légère bordure (en cuisant, le mélange fond et risque de déborder un peu) et placer au four 5 à 7 minutes avant de servir, le dessus doit être fondu à souhait
  • Servir avec des pics

Carrés de Poivron au dip de Thon:

  • Faire préchauffer le four à 210 °
  • Placer les poivrons à mi hauteur, sur le lèche frite ou dans un plat visant à recueillir le jus de cuisson
  • Tourner régulièrement les poivrons de façon à ce que toutes les faces noircissent légèrement
  • Quand la peau s'est flétrie et racornie un peu, sortir les poivrons et laisser refroidir doucement
  • Peler les poivrons, la peau s'enlève toute seule et les couper en petits rectangles, losanges, carrés selon l'inspiration du moment
  • Dans un cul de poule, émietter le thon, y incorporer la ricotta, la crème fraîche, la moutarde, poivrer saler, ajouter les herbes et goûter pour vérifier l'assaisonnement
  • Ajouter le jus de citron, en veillant à ce que cela ne rende pas le dip trop liquide, il doit rester dense, ajouter en fin un filet d'huile de noisettes
  • Déposer sur chaque rectangle une grosse cuillère à café de dip, ajouter un petit chapeau de poivron avec les chutes qui n'auront pas pu être utilisées pour faire la base.
  • Réserver au frais, jusqu'à l'arrivée des invités

Cake au Pesto et aux courgettes:

  • Tamiser ensemble la farine et la levure
  • Battre dans un saladier les oeufs, rapidement, ajouter la crème fraîche, puis le pesto
  • Ajouter la farine progressivement, de manière à obtenir une pâte homogène et lisse
  • Faire revenir dans une poêle très chaude les courgettes épluchées et coupées en lamelles de quelques millimètres, 5 minutes à peine, pour qu'elles perdent leur eau mais restent un peu craquantes
  • Ajouter à la pâte à cake le fromage en gros morceaux, les courgettes, verser dans un cake à moule
  • Cuire dans le four préchauffé à 210 °, 35 à 40 minutes, la lame d'un couteau doit ressortir quasiment sèche (elle reste un peu humide du fait du fromage normalement)
  • Servir en petits cubes, soit tiède, soit froid, mais tiède, c'est terrible!

Tagliatelles de Courgettes à la mousse de saumon

  • Laver consciencieusement les courgettes (étape importante car je laisse la peau des courgettes)
  • A l'aide de l'économe, faire des tagliatelles de courgettes dans le sens de la longueur, en appuyant au maximum, de façon à avoir des tagliatelles fines, mais pas trop (on peut le faire à l'aide d'une mandoline si elle fait des lamelles suffisamment fines)
  • Placer la crème fraîche au congelateur, dans un saladier en verre, avec les branches du batteur
  • Dans un cul de poule, mettre les tranches de saumon fumé coupées en gros morceaux, la ricotta, mixer à l'aide d'un mixeur plongeant, ajouter le jus des citrons
  • Sortir le saladier avec la crème du congelateur et battre la crème à l'aide d'un fouet électrique,de façon à obtenir une chantilly pas trop serrée
  • Incorporer délicatement la chantilly au mélange précédent, ajouter le persil et l'aneth, un peu de poivre
  • Rouler les lamelles de courgettes en spirales, tenues à l'aide d'un pic, poser sur un plat et déposer au centre de chacune un peu de la mousse au saumon
  • Réserver au frais, dans la partie haute du frigo, jusqu'à l'arrivée des convives




Bilan des courses:
Commençons par les petits carrés de Poivron grillé au dip de thon. Cette association fonctionne très bien, le légume équilibrant la présence en force du poisson. Le poivron rouge apporte en effet sa touche sucrée à la force iodée et salée du thon, la ricotta insuffle un peu de douceur et d'onctuosité et le citron sa note acidulée. Enfin, la menthe ajoute une petite touche de fraîcheur, pas désagréable et assez subtile, au tout.
Ensuite, le cake Pesto/courgettes/feta. Celui-là, il a déchaîné les foules. Il faut dire qu'ajouter du pesto à un cake c'est tout bonnement se garantir un bouquet de saveurs méditerranéennes en bouche. La générosité de l'huile d'olive mariée aux pignons, au basilic et au parmesan, c'est un éveil des sens, la garantie d'avoir, dans l'instant, une furieuse envie d'été, d'un pastis à savourer au bord de la mer... Alors si l'on ajoute à ce dernier quelques courgettes fondantes et la saveur salée de la feta, croyez-moi, ce n'est que du bonheur... Je l'ai servi tiède et c'est ainsi qu'il révèle le maximum d'onctuosité et de saveurs à mon sens.

Les tagliatelles de courgettes à la mousse de saumon constituent ma dernière expérience en date, et c'est une vraie trouvaille. Je les ai servies à l'occasion de l'anniversaire de ma Ratatouille. Tenter l'expérience de la courgette crue avec mes parents et frères, c'est quand même très révélateur de l'évolution, voire de la Révolution, ayant eu lieu dans la cuisine familiale depuis que je me suis mise à cuisiner. Mes frères et même Pôpa ont compris les vertus d'un apéritif varié et original. Toujours un brin réticents quand il s'agit de légumes (faut pas pousser, pas crue la courgette, quand même!!) ils ont craqué pour ces petits amuse-bouches là. Il faut dire que la courgette, qui n'a que peu de goût, a un craquant très agréable, coupée ainsi en fines tagliatelles. La mousse de saumon est légère, tout en étant onctueuse, elle fond comme un nuage en bouche et s'harmonise à merveille avec le croquant du légume.
Enfin, les canapés de patates douces rôties et leur crème généreuse, je les avais imaginés bien des fois. Ils se sont révélés tels que je les avais espérés. La patate douce est un légume à mi-chemin entre la pomme de terre et la carotte ou le potiron. Elle a la densité de la pomme de terre, la saveur sucrée des deux autres. Ainsi rôtie au four avec quelques brins de romarin ou de thym, elle révèle sa note un peu sucrée et fond littéralement en bouche. La couche de crème qui la recouvre, salée par les lardons et la Tome de Savoie, garantit un mélange sucré salé très agréable. Néanmoins, ces bouchées là ne sont pas des plus légères. Elles sont même légèrement riches. Mais la différence est quand même de taille avec de vulgaires chips et cela n'a rien à voir en termes de goût et de bien-être des papilles!
Alors, vous l'avez vue, la magie, s'installer au détour de ces quelques bouchées apéritives? Regardez à nouveau, car définitivement, elle y était!

Conté par Alhya at 3/11/2007 05:00:00 PM | 83 comments

mars 05, 2007

Financiers tiédis noisettés et fondants de Crème au citron (Hélène Darroze)

Quand Miss Soho, la fabuleuse dévoreuse de Vie chocolatée (avec un grand V car la modération, elle ne connaît pas), me convie à répondre à un questionnaire et bien je ne peux que sauter le pas et me lancer à mon tour (au lieu de travailler, mea culpa, mais en ce moment, c'est trop dur d'être si coupée des blogs). Avant de commencer, je vous invite à aller vous délecter de ses réponses génialissimes ici.

Allez, à mon tour maintenant, en route pour les années en 2 et en 7 de la Turtle et j'en profite par la même pour vous glisser cinq révélations pour répondre à ma Be Good...

1982. La Turtle a 3 ans.

Elle découvre la parole et la force du Je. Plus téméraire encore, elle parle d'elle à la troisième personne et ne cesse de répéter lorsqu'on essaie de lui faire entendre raison ou, pire, de lui apprendre quelque chose : "Iaia sait", d'un ton déterminé, accompagné d'un regard noir, fusillant sur place celui qui a osé en douter . C'est qu'il ne faut pas l'embêter cette petite chose aux joues replètes et à l'allure décidée ! Pôpa est sidéré de voir qu'elle range ses chaussons parallèles au pied de son lit (habitude qui lui est bien vite passée! ). Petite bonne femme bien organisée, elle aime faire le clown pour attirer l'attention. Câline et affectueuse, elle fond en larmes aussi facilement qu'elle rit, deux caractéristiques qui ne la quitteront pas
1987. La Turtle a 8 ans. Sa vie n'est émaillée que par des questions existentielles : est-ce que le garçon qu'elle aime d'amour fou c'est plutôt Robin ou plutôt Nicolas? Elle jongle avec les sensations fortes et son petit monde est doux et réconfortant, juste ce qu'il faut pour lui donner des ailes et une furieuse envie de découvrir ce qu'il y a autour. Elle a un oeil sur tout et pige vite. C'est toujours à elle qu'on fait appel quand il faut brancher un magnétoscope ou une télé, elle adore les modes d'emploi. De temps à autre, elle range et nettoie la cuisine, juste pour lire la surprise dans le regard de Turtle's mum. Plus que tout, elle aime passer des heures sur la place du marché, située au bout du petit jardin, derrière le portail en fer. Là, elle pédale à toute allure sur son vélo, et quand elle a suffisamment accéléré, elle laisse la pédale en suspens, les roues libres poursuivent leur chemin et elle ferme les yeux pour sentir le vent fondre sur son visage en feu. La vie est aussi simple que ces émotions là et elle aime ça !

1992. La Turtle a 13 ans et un appareil dentaire. Il paraît qu'il faut redresser ses dents soigneusement décalées par un suçage de majeur en règle dans l'enfance, elle déteste. Elle est malgré tout comblée, Turtle's mum a donné naissance à une grosse crevette, la cinquième. Un garçon au tempérament de feu dont elle est folle. Elle joue les parfaites petite mère, passe des heures avec lui et il est le seul à avoir le droit de planter ses quenottes dans sa sublime collection de gommes toutes colorées, soigneusement rangées sur l'étagère. Elle écoute la musique très fort dans sa chambre toute rose, parce que même rose, c'est SON univers. Elle a placardé à sa porte "frapper avant d'entrer", faible barrière de papier contre les incursions de ses frères... Elle rêve d'être une femme, mais aime plus que tout encore, à l'abri des regards, câliner son poupon


1997. La Turtle a 18 ans. Elle découvre l'université, sur les conseils de Pôpa qui a dit qu'un tour là bas ne pouvait pas lui faire de mal. C'est le début de l'indépendance, de nouveaux amis, les fêtes, elle apprend doucement l'autonomie. Ses amis redoublent et elle passe, bien malgré elle, ce n'est pas de sa faute, elle a découvert qu'elle aimait ça. Mais il lui faudra encore quelques années avant de réaliser qu'elle ne veut plus la quitter, cette université à l'odeur de vieux plancher et de poussière lentement installée sur les livres. Pour l'instant, elle vit au jour le jour et rencontre l'amour, le premier, c'est déjà bien assez.

2002. Année décisive. La Turtle a 23 ans et les doutes l'assaillent. Son cursus universitaire touche à sa fin et elle réalise qu'elle va prochainement entrer dans la vie active. Que va-t-elle faire? est-ce que cela va lui plaire? est-elle est prête? Par deux fois, elle risque sa vie dans des accidents de voiture, grosses frayeurs dont elle ressort sans casse, miraculeusement, non sans prendre tout à coup conscience que tout peut s'arrêter. Elle n'a plus de réponses, que des interrogations. Elle se dit qu'elle est une trouillarde et accepte par réaction un stage de 3 mois dans les montagnes où elle vit pour la première fois en totale autonomie, loin de ses bases. Elle rentre quand même régulièrement et repart le dimanche soir, seule dans sa Turtle's car, de la musique plein les oreilles pour lui donner du courage. Elle est très fière d'être ainsi capable de rouler sa bosse, seule sur ces routes perdues en colimaçon. Elle réalise qu'elle est apte à se servir de ses connaissances, qu'elle a dépassé sa peur, mais que la vérité est ailleurs. Un peu grandie, elle décide enfin d'accepter la petite voix qui lui dit que la lumière qui l'a attirée dans cette fac dont elle aime tant parcourir les couloirs, le soir venu, seule, entourée par toutes ces connaissances et cette science qui semble suinter des murs, peut continuer à l'éclairer encore un peu. Adieu la vie active, à elle l'atmosphère feutrée des bibliothèques !

2007. 5 mars. La Turtle a 27 ans et une immense envie de dire merci, tout simplement, à sa copine la Vie qui lui permet de l'aimer autant qu'elle la surprend. Le blog est né, la réconciliation avec une nouvelle part d'elle-même commence, les rencontres se multiplient
2012. La Turtle se lance dans la résistance avec Soho, Mamina, Claude-Olivier et les autres. Elle nourrit tout ce petit monde de fars bretons, tartes tatin épicées au cidre carpe Diem et autres pavés au Toblerone. Sa thèse est terminée et elle se lance à fond dans la cuisine, aidée par Mercotte qui lui apprend enfin à faire des macarons. Elle continue aussi à enseigner, entre deux manifestations pour la défense d'une alimentation de qualité. Sa vie continue à s'accélérer mais elle trouve enfin un modérateur, un charmant résistant s'engage à lui démontrer les vertus d'une vie de couple et s'attache l'affection de la Turtle -libellule.
2017. La résistance a vaincu. Tout est calme. La Turtle a enfin acheté une grande bâtisse bretonne, sentant le feu de bois, le cidre et un peu l'humidité, malgré les bouquets de lavande dispersés partout dans les recoins de la maison qui craque sous les pieds. Havre de paix perdu au milieu de nulle part, tout près d'une falaise, elle y passe de longs instants entre deux cours et commence à comprendre qu'elle peut ralentir, un peu. Tous les week end, hiver comme été, débarquent les Pralines et Gratons, parfois à tour de rôle, parfois tous ensemble, dans une joyeuse cacophonie, ça tombe bien, il y a de l'espace et les voix doivent porter pour couvrir le bruit du ressac. On sort alors les tréteaux et les bancs sur la pelouse et on partage un immense buffet, composé de toutes sortes de merveilles réalisées par toutes ces cuisiniers hors pairs. Pendant que Dominique, Véronica, La Sieste, Guillemette, Laure, Saïda, Thalie, Aude et Valérie sortent les salades, terrines, cakes et autres dips, Raymond, Bruno et le Tiger se chargent des vins. La Ringo a momentanément disparu, elle est en train de bronzer sur la terrasse pendant que Kashyle surveille du coin de l'oeil le Chapi qui fait connaissance avec ses ados. Il n'en faut pas plus à Patrick, Maya et la Be Good , bretons patentés, pour débarquer à l'improviste, sans parler d' Eric, Véro, Catherine et Emilie qui ont bien compris qu'on ne s'y ennuyait guère, dans ce coin reculé, et s'offrent parfois un aller retour dans ce paradis breton. Mitsuko, Framboiz et Vanessa complètent le tableau dès qu'elles peuvent prendre un avion de leur Belgique, Canada et Etats-Unis respectifs, les déposant à proximité et leur permettant de couvrir systématiquement la Turtle de monceaux de délicieux chocolats, sucreries et autres spécialités de leurs pays respectifs.
Pour remercier toutes ces personnes d'être venues, la Turtle leur fait des tas de petits Financiers tiédis noisettés et fondants de crème au citron, en digne fille spirituelle d'Hélène Darroze




Depuis peu et très progressivement, je m'immerge dans la cuisine de quelques grands chefs qui m'interpellent... Une bien attentionnée et perspicace amie m'a offert à Noël le carnet de recettes d'Hélène Darroze et, après l'avoir épluché dans tous les sens, j'ai finalement osé me lancer. J'ai opté pour une recette sucrée, pour commencer. Autant vous dire que ce premier essai est loin d'être le dernier, j'ai été tout simplement conquise.
Sans plus tarder, voici Les Financiers tiédis noisettés et fondants de crème au Citron


Ingrédients:
Financiers:
  • 120 g de sucre glace
  • 40 g de farine
  • 40 g de poudre d'amandes (moi, de poudre de noisettes)
  • 5 blancs d'oeuf
  • 30 g de pulpe d'abricot pour moi, 30 g de canneberges séchées (mais pas indispensable)
  • 100 g de beurre demi sel


crème au citron:

  • 1 citron
  • 110 g de sucre en poudre
  • 2 oeufs
  • le jaune d'un gros oeuf
  • 50 g de beurre demi sel

Marche à suivre:

Faire la pâte des financiers (la veille)

  • Tamiser le sucre glace et la farine
  • Ajouter la poudre d'amandes (ou de noisettes)
  • Cuire le beurre noisette : il faut faire fondre le beurre demi-sel sur un feu doux, jusqu'à ce qu'il grésille , devienne mousseux et légèrement marron, sans noircir. Il sent alors la noisette, et il est merveilleux!
  • Incorporer les blancs d'oeuf, la pulpe d'abricot (ou les canneberges) et le beurre noisette
  • Laisser reposer la préparation au frigo au moins 4 heures (pour moi, une nuit)

Faire la crème au citron (la veille ou le jour même)


  • Presser le citron
  • Dans une casserole mélanger ce jus au sucre en poudre et porter à ébullition
  • Verser ce mélange sur les oeufs entiers et le jaune d'oeuf battus ensemble
  • Cuire au bain marie pendant une heure (moi, j'ai cuit 30 minutes, sur feu très doux, en ne cessant pas de remuer, de façon à ce que cela n'attache pas et que petit à petit, la crème s'épaississe)
  • Passer au chinois (pas fait)
  • Laisser tiédir et incorporer le beurre
  • Mixer de manière à obtenir une crème très lisse
  • Laisser refroidir


Le jour même,


  • Faire préchauffer le four à 220 ° C
  • Répartir dans les moules une bonne cuillère à soupe de pâte à financier, verser par dessus un long trait de crème au citron, puis recouvrir à nouveau d'un peu de pâte à financier, de façon à ce qu'on ne voit plus la crème de citron
  • Cuire 15 minutes ) 220 °, les financiers doivent ressortir caramélisés
  • Servir les financiers tièdes (éventuellement, les remettre quelques minutes dans un four chaud)

Bilan des courses:

Jamais, ô grand jamais, je n'avais mangé de financiers aussi fondants, onctueux et si plein de saveurs. Certes, cette recette impose de s'y prendre la veille, la pâte devant reposer plusieurs heures. Mais le résultat est tout bonnement bluffant.

Les financiers ont une légère croûte caramélisée sur le dessus (que l'on voit bien sur les photos), qu'il faut presque casser avec les dents pour sombrer dans une nuée de douceur tiède. Tout à coup, la douce acidité généreuse de la crème de citron surgit, onctueuse et gourmande, dans un mariage subtile des saveurs avec la note très noisettée du gâteau. Cette dernière est bien sûr due à la présence de la poudre de noisettes, mais encore à celle du beurre noisette, enchantement des papilles.

N'ayant pas de pulpe d'abricot, j'avais opté pour les canneberges. Cet ajout n'est vraiment pas déterminant, et je pense même l'ôter à l'avenir. J'ajouterais volontiers à la place quelques grains de pralins pour donner une note croustillante supplémentaire...

Ces petits financiers faits pour un apéro dînatoire avec une fabuleuse tarte au chocolat dont je reparlerai à l'occasion ont été dévorés. Même ceux qui n'apprécient pas nécessairement l'acidité des agrumes les ont apprécié. Une bonne façon de réconcilier certains avec le citron!

Toutes les personnes citées sont cordialement invitées à prendre le relais et à répondre à ce questionnaire!

Conté par Alhya at 3/05/2007 12:27:00 PM | 100 comments