A Turtle in a Kitchen

a déménagé

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Désolée pour le dérangement...

A Turtle in a Kitchen: juillet 2006

juillet 31, 2006

La Truffe géante de la mère Anne, version miroir noisetté (BBQ Attitud, dernière)


Ce matin, je me suis levée en me disant "Et si on s'en faisait un petit dernier, pour la route?"Mais un dernier quoi?? Et bien, ça tombe sous le sens! Un dernier billet, enfin!!
Bref, l'idée a fait son chemin, d'un côté la mauvaise conscience (c'est pas raisonnable, plein de choses à faire avant de partir), de l'autre une pulsion, une envie presqu'incontrolable de donner un dernier petit truc à ceux, qui comme moi jusqu'ici, restent bloqués derrière leur ordinateur en plein milieu de l'été. Et, finalement, après avoir bien tergiversé, j'ai tranché et .....
Me Voici !! ;-) .
Bon, pour faire taire ma mauvaise conscience, je reconnais que j'ai d'abord : déposé mes fameuses pages de thèse en lieu sûr (j'avoue, je n'en ai finalement pas écrit autant que je pensais... mais un obstacle de poids s'est dressé entre moi et mon challenge : j'ai nommé La canicule- ou l'enflure, pour les intimes- et honnêtement, osez me dire que ce n'est une bonne excuse!), fait mon ménage (ça étonne toujours une partie de mes amis, mais quoi de plus déprimant que de rentrer de vacances et là dessus, tomber nez à nez avec un appartement tout crado? La Turtle est prévoyante, elle préserve ses arrières et nettoie donc ses pénates avant de partir!!), mes valises (oh, et pour un départ en Bretagne, c'est pas une mince affaire : quiquadit que les pulls ça servait pas, l'été??!) et me voici, totalement crevée, mais heureuse, pour vous livrer cette dernière recette avant vacances bloggesques!


En plus, c'est la dernière recette réalisée lors du BBQ d'anniversaire (et là, on dit Oufff! Enfin! et ben, on a bien cru qu'on en finirait jamais de ce fameux BBQ, hein, la turtle?).
Bien que ce soit un classique de Marmiton.org (la recette en elle-même vous pourrez la retrouver si vous cliquez là), déjà présentée par de nombreuses bloggeuses (voir notamment ici, ici, ou encore ), je ne peux m'empêcher de remettre ici cette fabuleuse recette de gâteau au chocolat, car elle est en tous points conçue pour les vrais amateurs de chocolat, mais encore pour les amoureux de plaisirs simples, denses, nourrissants, et bons.
En outre, et ce n'est pas la moins intéressante de ses caractéristiques, cette recette s'avère d'une facilité et d'une rapidité tout bonnement imbattable....
Mais, et là, il faut que je précise ce petit détail tout de suite car il a son importance, elle suppose d'être capable d'éprouver sa patience et, dès lors, sa gourmandise, le temps nécessaire pour que cette merveille non seulement tiédisse, mais pire encore, devienne totalement froide, après plusieurs heures indispensables passées dans le frigo.
Etez-vous prêts à relever le challenge? Si tel n'est pas le cas, quittez tout de suite cette page, cette recette n'est pas pour vous! Je sais, c'est dur, mais c'est le prix à payer pour mériter de déguster ce fabuleux gâteau au chocolat dont la recette est une des élues (c'est-à-dire celles qui figurent dans le Livre des recettes magiques de la Turtle, sous le titre assez évocateur, je l'avoue, des véritables TUERIES adoptées par la Turtle ;-) !

Bien, maintenant qu'on a passé les préliminaires et que ceux qui se connaissent et ont admis leur incapacité à se tenir face à un gâteau au chocolat à peine sorti du four (lequel s'ingénue à titiller le nez du gourmand de ses effluves chocolatées à se damner ) sans en dévorer dans l'instant les 3/4, nous ont (hélas!) quittés, il me faut préciser deux, trois petites choses.
Ceux qui aiment le chocolat ont autant de visages et autant de manière de l'apprécier qu'il existe de recettes utilisant cet ingrédient (et Dieu sait qu'il y en a!). Cette version , tout droit sortie, à mon avis, non pas de la cuisse de Jupiter, mais d'un lieu pour le moins magique, est adaptée à ceux qui aiment le goût du chocolat, sa saveur incomparable et forte, et ne sont pas effrayés par le risque d'un éventuellement écoeurement post-dégustation (lié uniquement, je le précise, à l'incapacité du goûteur d'être raisonnable ;-)).
Pour ceux qui veulent connaître l'histoire de cette recette, je vous propose un petit détour par ici, où Anne elle même explique son origine.
J'ai suivi sa merveilleuse recette à la lettre, hormis le fait que j'ai souhaité la rendre encore plus généreuse (est-ce possible? je dis oui! Car impossible n'est pas Turtle!! ;-))
J'ai donc décidé d'ajouter un léger (lol) glaçage, réalisé à l'aide d'une ganache au chocolat et d'un soupçon de noisettes légèrement concassées.
Et voici comment est apparue La Truffe géante de la mère Anne, version miroir noisetté.
Ingrédients (pour 6 personnes):
Pour la truffe géante :
  • 125 g de beurre
  • 125 g de sucre en poudre
  • 200 g de chocolat noir (de préférence à 70 % pour les vrais amateurs de chocolat)
  • 3 oeufs
  • 40 g de farine

Pour la ganache:

  • 125 g de crème liquide
  • 120 g de chocolat noir
  • 2 cc miel
  • 20 g de beurre
  • quelques noisettes pour le décor

Marche à suivre:

  • Faire préchauffer le four thermostat 9 (il est primordial que votre four soit parfaitement chaud quand vous enfournez le gâteau)
  • Faire fondre le beurre
  • Faire fondre le chocolat (moi, je fais 2 en 1,-comme le shampoing ou la lessive- : je mets le chocolat, dans le beurre, et je fais fondre le tout, en remuant régulièrement et à feu doux, c'est peut être pas bien, mais c'est très pratique ;-)
  • Mélanger le beurre avec le sucre et ajouter le chocolat fondu (donc si vous suivez la technique 2 en 1, vous ajoutez le sucre au mélange chocolat/beurre)
  • Bien mélanger
  • Ajouter les 3 oeufs et la farine
  • Mettre le mélange dans un plat à tarte habillé de papier sulfurisé (je mets directos dans un moule à manqué en silicone)
  • Faire cuire 7 mn au four chaud
  • Laisser refroidir au moins deux heures au réfrigérateur (plus, c'est encore meilleur: le top: une nuit au frigo et dégustage le matin, sur la terrasse, en buvant son café noir)
  • Démouler bien froid

Préparer la ganache:

  • Mettre la crème et le miel dans une casserole
  • Faire bouillir
  • Verser sur le chocolat rapé
  • Remuer
  • Attendre un peu que cela refroidisse et napper le gateau ayant passé une nuit au frigo
  • Répartir quelques noisettes concassées sur le dessus

Bilan des courses:

Ce Gâteau au chocolat porte merveilleusement bien son nom. Il a définitivement le goût des truffes au chocolat (un rien moins écoeurant, cela dit). Il est dense, généreux, fort en chocolat... En revanche, il n'entre dans la catégorie ni des fondants, ni des brownies... Il faudrait, pour lui, créer une catégorie à part... (je fais appel à vous si vous avez des idées pour le nom de la fameuse catégorie! Moi, n'ai plus d'inspiration .. ai tout mis dans la thèse ;-)!!)

A déguster avec une crème anglaise ou une boule de glace à la vanille ou encore, une petite salade de fruits frais, en petits carrés, car si délicieux qu'il soit, il ne faut pas en abuser (et c'est une gourmande qui le dit!). Par ces temps de canicule, je vous conseille même de mettre la truffe géante quelques instants au congélateur, pour qu'elle soit véritablement très fraîche, c'est ainsi qu'elle est la meilleure!

Cette truffe, je l'ai adoptée dès que je l'ai goûtée pour la première fois et depuis, je la fais très régulièrement. Récemment, j'ai fait une version dans des petits moules individuels (type moules à muffins) : un énorme avantage, cela met moins de temps à refroidir;-D! En revanche, je ne l'ai laissée cuire que 5 minutes 30 au four, pour tenir compte de la taille des moules. Verdict: à tomber, comme d'habitude!

Enfin, pour ceux qui, bien que très gourmands et peu patients, voudraient goûter cette merveille, vous pouvez la glisser 30 minutes au congélateur, une fois refroidie, ça marche aussi !! (bon, je sais, j'ai dit aux impatients de quitter ce billet, mais les impatients gourmands sont souvent aussi des curieux, je compte sur cette règle scientifiquement prouvée ! )
Allez, je vous quitte sur une dernière photo qui, bien qu'un peu floue... rend compte de la densité de la bête!

Et surtout, pendant mon absence, prenez soin de vous (par exemple, en mangeant une petite Truffe de la Mère Anne ;-)! Je vous dis, non sans un léger pincement, rendez vous aux alentours du 15 août... Vous allez me manquer, mais.... la Bretagne m'appelle et ça... c'est un appel auquel je ne peux résister!! Bon vent, les amis!

Conté par Alhya at 7/31/2006 11:00:00 PM | 57 comments

juillet 24, 2006

Le Clafoutis aux cerises version lendemain de fête




Après les fraises, les cerises sont probablement un de mes fruits préférés... (en fait j'ai une préférence pour la quasi-totalité des fruits rouges, mais parmi eux, les fraises et les cerises tiennent le haut de l'affiche de façon incontestable). C'est probablement cette couleur, le rouge, qui comme Béa, m'impressionne. Encore un de ces fruits que j'aime tout particulièrement manger à peine décroché de son arbre.

Quand nous étions petits, nous ne faisions pas partie des chanceux qui avaient un cerisier à disposition dans le jardin. Mais ce léger détail ne nous empêchait guère de déguster des tonnes de cerises, dès que le mois de juin pointait son nez.

D'abord parce qu'habitant la Drôme, nombre de nos amis nous comblaient de quelques paniers remplis de leurs trop nombreuses cerises. Ensuite, parce qu'en cas de gros manque, nous savions faire face avec les moyens du bord.

Ces derniers consistaient tout simplement à enjamber, après moult acrobaties, le portail de notre voisin, un vieux médecin à la retraite dont la maison toute blanche avait quasiment en permanence les volets clos et d'où sortaient seulement quelques chats à l'occasion. Une fois dans ce lieu interdit, nous longions en sioux et à la queue leu leu le grillage bordant le jardin, passant dangereusement devant la façade principale, avant de pouvoir se dissimuler derrière son immense cerisier qui allègrement étirait ses branches au dessus d'une piscine qui ne voyait plus guère l'ombre d'une goutte d'eau que lorsque la pluie venait la remplir... Là, nous pouvions tranquillement à l'abri des regards, commencer de récolter les produits de son arbre, non sans, que l'un de nous, de temps en temps, crie au loup. Nous stoppions alors net tout mouvement, tendions l'oreille, à l'affût du moindre bruit suspect, et ayant vérifié que rien ne bougeait, nous nous remettions tranquillement à notre récolte. Une fois nos tee-shirts, tirés d'une main à la verticale afin de servir de réceptacles, suffisamment remplis, nous repartions par le même ô combien périlleux chemin, étape rendue au retour encore plus ardue par le poids de notre récolte et de notre (légère) culpabilité. Néanmoins, gargarisés par le frisson de l'interdit, rien ne pouvait nous arrêter. Nous réenjambions donc finalement le portail, sans perdre notre précieux butin, en étouffant nos rires et retenant notre souffle, avant de pouvoir, enfin arrivés en lieux sûrs au sein de notre propre jardin, dévorer ces fruits défendus...

Que de fois nous avons réitéré cet exploit, en pensant agir en toute discrétion! Evidemment, notre douce maman ne se doutait pas que nous nous livrions à ce genre d'activités, dès qu'elle avait le dos tourné, sans quoi elle nous aurait sévèrement enguirlandé... Jusqu'au jour où elle vit débarquer notre gentil voisin, chargé d'une branche entière de son cerisier, lourde de cerises énormes et juteuses, destinée à ses merveilleux d'enfants (qui l'étaient cependant bien moins, à ses yeux et à l'instant où elle comprit ce qu'ils avaient fait) Je revois encore la tête incrédule de maman, cherchant à déceler dans nos regards fuyants une explication autre que celle qu'elle envisageait, lorsque le voisin lui expliqua qu'il était ravi que nous venions ainsi visiter son jardin et que nous ne devions surtout pas hésiter, à l'avenir, à sonner chez lui avec des paniers, qu'il se ferait une joie de remplir avec nous!!

Ainsi sonna le glas de nos chapardages savamment orchestrés... nous étions pris et maman se fit une joie de nous rappeler que le vol était le premier des péchés, durement puni par un passage forcé au purgatoire, sans compter que qui vole un oeuf, vole un boeuf, etc, etc.. une fois la messe dite, aucun de nous n'osa plus jamais remettre les pieds chez notre cher voisin, tous penauds que nous étions en repensant à tous ces fois où nous l'avions volé !

Aujourd'hui, je continue à recevoir de temps en temps des paniers de cerises, bien moins cependant qu'à l'époque où nous vivions dans la Drôme... et quand je vois le prix de ces fruits sur le marché, j'avoue que j'ai comme un blocage à l'idée de les acheter quand je sais combien de cerisiers en peine se languissent dans les vergers dromois, attendant désespérément qu'une main attentionnée les soulage du poids de leur production, avant que les oiseaux ne viennent la picorer !

Cette année, c'est mon beau frère qui a reçu un de ces fameux paniers de cerises, dont il nous a fait profiter pour partie. Il se trouve qu'il les avait apporté à mes parents la veille de ma soirée d'anniversaire. Assez débordée par les préparatifs, je ne m'en suis guère souciée sur le moment et ce n'est que le lendemain de la petite fête que j'ai observé de plus près ces dernières. Elles avaient déjà bien souffert de leur séjour un rien prolongé à l'air libre et à la chaleur. Je n'avais plus le choix, leur dégustation nécessitait cuisson. J'ai donc opté pour une valeur sûre, le clafoutis qui est une des rares recettes de gâteau dans laquelle j'accepte d'inclure les cerises.

Le problème du clafoutis c'est l'éternel "avec ou sans noyaux". Certes, les puristes vont diront que les noyaux apportent un petit goût supplémentaire dont il ne faut pas se priver. Pour ma part, j'ai un très, mais alors très mauvais souvenir des clafoutis dégustés petite où je tentais tant bien que mal de dissocier, sans sortir la totalité de la cerise de ma bouche (étape strictement interdite par ma maman qui jugeait le geste indigne d'une petite fille bien élevée), le noyau de la chair de la cerise ;-)! Bref, je préfère les clafoutis où l'on peut mordre à pleines dents sans risquer de faire sauter l'émail de ses dents (ou pour les plus malchanceux d'entre nous, un bridge ;-).

Bien sûr, cela requiert un rien de bonne volonté et de patience d'ôter les noyaux des fameuses cerises, après les avoir coupées en deux avec la pointe d'un couteau bien aiguisé. En plus de cet outil, il est nécessaire, pour ne pas dire indispensable, d'avoir à ses côtés, dans la cuisine, une personne de qualité, avec laquelle on pourra refaire le monde et ainsi oublier, tout en maintenant la cadence (car il ne faut pas mollir: pour réaliser un bon clafoutis, il en faut des cerises dénoyautées, croyez moi!), que les minutes s'égrainent et filent doucement pendant que les mains, disciplinées, refont toujours les mêmes mouvements bien rôdés.

Ce jour-là, le fameux lendemain de l'anniversaire j'avais, à domicile, la personne idéale pour cela. Une vraie amie, celle avec qui les minutes et même les heures filent à la vitesse de la lumière, et les conversations s'enchaînent sans l'ombre d'un temps mort... Et c'est ainsi, que toutes deux assises autour de la table, après avoir profité d'une bonne tasse de café et d'un fort généreux petit déjeuner composé de pain, de pancakes et des restes de la truffe de la Mère Anne servie la veille, nous avons commencé à discuter. Et petit à petit, mes mains se sont retrouvées face à un tas de cerises, dénoyautées en moins de temps qu'il n'en faut à deux filles bavardes pour épuiser le quart du tiers des sujets tous plus passionnants les uns que les autres qu'elles avaient ce jour là en réserve.

Une fois cette étape fondamentale accomplie, il ne me restait plus qu'à trouver la recette de clafoutis à utiliser. Il en existe probablement autant que de familles. Chacune a sa version, et pour les cuisiniers qui, comme moi, n'ont pas de recettes de famille, les livres de cuisine et blogs en regorgent.

Ici, le fait que j'ai réalisé la recette le lendemain d'un jour de fête (au cours de laquelle où on a pas mal bu, beaucoup parlé, peu dormi) a eu un léger impact. J'ai bien essayé de suivre une recette, ça je m'en souviens bien... Je crois même qu'initialement, mon objectif était de suivre celle lue sur le site de cuisine de Christophe Felder (pour la voir, cliquez ici). En réalité, je m'aperçois que ma version est assez éloignée de la sienne... et pourtant, j'ai bien essayé de la suivre, mais il semble que, dans un moment d'inattention, la Turtle ait pris le dessus ;-)!

Bref, je vous livre la recette telle que je crois l'avoir suivie ( ou, tout du moins, une version approchante, parcequ'en toute honnêteté, je crois bien avoir modifié les proportions de ma propre recette -lol! -) Voici donc Le Clafoutis aux cerises, version lendemain de fête

Ingrédients:

  • 10 cl de crème fraiche à 30%
  • 30 cl de lait entier
  • 100 grs de sucre
  • 2 œufs + 1 jaune d'oeuf
  • 25 grs de poudre d'amande torréfiée quelques instants dans le four (facultatif)
  • 60 g de farine
  • 1 rasade de rhum (facultatif)
  • 620 g de cerises sans noyaux (la précision, c'est parce que je les ai pesées, en pensant à vous! ;-) )

Marche à suivre:

  • Faire préchauffer le four Th 6
  • Dans un saladier battre le sucre puis les oeufs et le jaune jusqu'à ce que cela mousse légèrement
  • Ajouter la farine et la poudre d'amandes précédemment torréfiée quelques minutes dans le four
  • Bien mélanger, afin d'obtenir une pâte lisse (si vous avez des ratés, n'hésitez pas à utiliser ce bon vieux mixer ,-)
  • Ajouter le rhum, le lait et la crème et bien mélanger
  • Disposer les cerises dénoyautées (si vous avez réalisé l'étape précédemment décrite du "petit déjeuner qui s'éternise avec une amie où l'on a le courage de dénoyauter une à une les cerises" ) dans un plat beurré (j'utilise un plat pirex transparent pour ce type de gâteau) et verser la pâte à clafoutis dessus
  • Faire cuire de 30 à 40 minutes selon votre four (le dessus doit être doré et la pâte doit s'être solidifiée)
  • Sortir le plat du four et le laisser à température ambiante pour qu'il refroidisse (là, si vous utilisez un plat en pirex, le gâteau en refroidissant commence à se décoller lentement des parois et il suffit de glisser une lame de couteau pour le décoller)


Bilan des courses:

La plupart des recettes indiquent une plus grande quantité de sucre, mais les cerises étant déjà très sucrées, je divise toujours les proportions. On peut changer la poudre d'amandes par de la poudre de noisettes, de pistaches, ou encore de la noix de coco (pour ceux qui apprécient, la Turtle déteste depuis l'enfance, encore un traumatisme probablement ;-)!). On peut remplacer la farine par de la maïzena et pour une version allégée, ne mettre que du lait ou de la crème fraîche allégée. En général, pour les proportions de pâte données, on ne met que 500 de cerises, mais moi, j'aime les clafoutis généreux ;-) !

Je le sers toujours découpé en petits rectangles, comme le faisait ma grand mère avec le far breton aux pruneaux. Et il part très rapidement!

En l'occurence, ce clafoutis a été dévoré par toute ma petite famille, le dimanche soir, autour de la piscine. Je l'avais cuit vers midi, puis l'avais laissé au réfrigérateur, avant de le sortir au début du dîner à température ambiante. Pour la petite histoire, même Pôpa qui déteste les intrus dans la pâte du far (pour plus de détails, cf ici) a dit que "ce clafoutis arriverait presque à le faire revenir sur ses a prioris!", c'est dire!!

C'était effectivement un régal, mais je ne suis pas très objective car j'adore les clafoutis. Celui-ci avait à mon sens toutes les qualités, il était onctueux, tout en étant bien ferme (car cela ne doit pas avoir la consistance d'un flan, sans quoi, ce n'est plus un clafoutis ;-D), et était littéralement constellé de cerises délicieuses.

Ce dessert peut être mangé très froid, par cette canicule, ou bien légèrement tiède avec une boule de glace à la vanille, c'est tout bonnement à se damner! Et c'est encore une fois une recette très simple à réaliser.

Comme je vous la donne un peu tardivement dans la saison, et que je ne suis pas sûre que l'on trouve encore des cerises sur les marchés (ou sur les arbres des voisins ;-)), je précise qu'elle peut être adaptée à une multitude de fruits : je réalise souvent des clafoutis aux poires, aux abricots ou encore, très récemment, une version pêche/melon. Cette dernière (dont je n'ai hélas pas pensé à faire une photo!) était très, mais alors très réussie (j'avais ajouté un soupçon d'armagnac à la place du rhum) l'association de ces deux fruits est un régal et d'une fraîcheur incroyable, la Turtle vous la recommande chaleureusement (et je ne dis pas ça juste parce que j'ai très très chaud ;-)!


ps: Je précise que sauf si j'arrive à sauver d'ici là un peu de temps pour rajouter une dernière recette avant de partir, il y a de fortes chances pour que ce billet soit le dernier avant les vacances de la Turtle, en Bretagne (était-il nécessaire de le préciser??? ;-) !) . Je vous souhaite donc, au cas où, de bonnes vacances si comme moi, vous vous éloignez début août, et je vous dis, dans tous les cas, rendez-vous à mon retour, aux alentours du 15 août, avec tout un tas de recettes que j'espère bien avoir le temps de réaliser là bas! Et merci encore pour tous vos encouragements lors de mon billet précédent!

Conté par Alhya at 7/24/2006 11:55:00 PM | 41 comments

juillet 20, 2006

Le chèvre à la fête: Bouchées de chèvre frais, pistaches et noisettes et Sablés chèvre et Thym de Cléa







Il y a des périodes, on a beau faire.... rien n'y fait ;-)!
Je m'explique.
Si je suis encore aujourd'hui en train de vous écrire, au lieu d'être face à la mer, en train d'hésiter entre aller faire une balade en bateau ou glandouiller toute l'après midi sur la plage, posée délicatement sur mon paréo jaune, un bon bouquin à la main et le pied droit en train de nonchalamment creuser un trou dans le sable fin d'une plage bretonne, c'est que je suis censée mettre à profit ma présence dans une ville qui s'acharne à battre les records de canicule en France pour avancer la rédaction de ma thèse...
Pourtant rien n'y fait! Depuis quatre jours je peste, je râle, je suffoque (un bon 32°C dans mon appart cet après midi expliquant ceci) et je lutte contre une léthargie qui s'abat sur moi dès que 9 heures sonnent et ce, jusqu'à ce que l'heure officielle du lâcher prise (fixée par mes soins à au moins 19 heures) pointe le bout de son nez. Mais cet état n'est en réalité ni véritablement dû à la chaleur, ni au sujet de ma thèse, non, c'est juste le syndrome de la Turtle en manque de vacances.....
Alors, avant de vous décrire quels sont les signes de cette maladie auquel je n'ai, pour l'instant, guère trouvé de remède (désolée!! et c'est pas faute d'avoir cherché!), je dois vous expliquer les trésors de patience et toute la bonne volonté dont je fais preuve pour essayer de lutter.
Tout d'abord, je tente de me discipliner : Tous les matins, je saute de mon lit à 6h30, pleine d'entrain et bien décidée à pondre enfin les fabuleuses pages que je dois aboutir avant que la date officielle des vacances n'arrive enfin. Je me lève donc, je prends un solide petit déjeuner, un grand café, bien noir, je fais même un peu de sport, pour me mettre en jambes, et je me dirige droit sur mon ordinateur.
Et là.... là... RIEN! Le néant! Mon esprit se fait la malle!!
Et ce soir, je me vois contrainte de faire un triste constat : mon coquin de cerveau n'en a rien à faire de mon plan de guerre bien établi (consistant à écrire 40 pages en 15 jours, et ensuite, profiter de vacances bien méritées), lui, il est bien décidé à mettre en oeuvre SON programme qui consiste essentiellement à rêvasser à un plateau de fruits de mer garni, entre autres, de petites crevettes roses fraîchement péchées, à imaginer les galettes de blé noir bientôt dégustées à la pelle avec tous les membres de ma nombreuse famille entièrement réunie pour l'occasion, à penser encore aux amis à qui j'aurai tant et tant de choses à raconter (pensez donc, un an de vie à raconter, ça en fait des conversations à bâtons rompus en perspective!).
Et tout à coup, je refais surface et réalise que je ne suis plus du tout en train de lire les lignes qui s'étirent devant moi et là, la culpabilité me gagne! Mais enfin, la Turtle ça suffit, au travail on t'a dit!!
Et je replonge alors, penaude, la tête dans un ouvrage poussiéreux et encore tout surpris d'avoir été sorti d'une bibliothèque où il coulait des jours heureux depuis plusieurs années, guère ennuyé par d'importuns lecteurs avant que cette fichue Turtle décide de l'en déloger....
Une heure passe, s'étire, se gargarise de s'égrener lentement... et hop, le syndrome de "la Turtle en manque de vacances" me regagne à nouveau... ça commence par la fondamentale et existentielle question "mais pourquoi fait-il si chaud?" (première étape dangereuse, mais pas encore irrémédiable), mais vient alors dans la foulée le " Que font mes amis à l'heure qu'il est? ", lequel entraîne alors la catastrophe : "Oh, ils sont sûrement en train de boire leur troisième cidre, bien mérité après avoir passé deux bonnes heures à se dépenser dans un foot endiablé sur la plage, tout en préparant activement la soirée à venir : passer acheter une bonne vingtaines de merguez et chipolatas, des cuisses de poulet, penser à se réapprovisionner en charbon de bois et ne pas oublier de mettre le rosé au frais, avant de lancer à la volée le quotidien "Rendez vous dans une heure sur le terrain pour un BBQ tous ensemble"...
Et Tuuuuuutttt!!! un coup de klaxonne intempestif me rappelle que non, je ne suis pas sur la terrasse de mon troquet préféré en train de siroter un cidre, mais bien en ville et que je devrais être en train d'écrire, au lieu de penser à mes futures vacances!!! Ben oui, mais bon, franchement, être bloquée en ville, dans un petit appart tant bien que mal calfeutré de la chaleur, quand il fait 35 degrés à l'ombre, qu'on est le 19 juillet, voilà aussi une situation qui ne devrait jamais arriver, parce que, honnêtement, on était pas mieux, quand on avait tellement de vacances, petits, qu'on avait hâte que l'école reprenne???
Il n'est encore que 14 heures, la journée n'est pas perdue, je tente de me remotiver en me disant "Allez, dix jours, dix petits jours à tenir, courage!!!", je m'accorde alors juste un petit tour sur blog-actu, avant, cette fois, c'est promis, d'abattre la quantité de boulot que je m'étais bien juré de réaliser dans la journée... Et là, que vois-je au milieu des recettes? Les photos de plage, de vacances, mis en ligne par des bloggeurs à peine rentrés de lieux tous plus tentants les uns que les autres et sans parler des billets d'au revoir de ceux qui partent: TOUT s'acharne à me rappeler que l'été c'est quand même fait pour être en vacances, bon sang!!!
Alors pour tous ceux qui , comme moi, n'en peuvent plus d'attendre et qui sont atteints du syndrome susdécrit, voici deux recettes faciles pour animer vos apéros bien mérités après les heures passées à douloureusement faire ce que vous réalisez habituellement à l'aide de deux fois moins de volonté.
Ce sont les deux dernières recettes bien fraîches de l'apéritif de mon BBQ d'anniversaire!
A l'attention de ceux et celles qui s'exclamaient déjà lors des bouchées fraicheurs précédemment présentées qu'on avait dû être bien repu, avant même d'avoir commencé le BBQ, je précise que : 1) nous étions malgré tout 15 et que je n'ai pas fait des quantités astronomiques de chaque recette 2) il en est resté et nous les avons fini le lendemain, autour de la piscine, avec quelques membres de ma douce famille 3)dans mon concept d'apéritif, figure en bonne place la diversité, et je plaisante pas avec la définition de la diversité ;-), 4) c'est bien, non? Comme ça, vous aurez plein de petites recettes sympa sous la main pour diversifier vos nombreux apéros de l'été!

Donc, après les petits palmiers feuilletés jambon mozarrella, les brochettes fraîcheurs, je vous dévoile aujourd'hui les Boulettes de chèvre frais et pistaches , recette repérée la veille même de mon anniversaire, sur un blog face auquel je tombe souvent en arrêt (bon, d'accord, l'arrêt est en partie lié au fait qu'il est rédigé en anglais, ce qui m'oblige à passer un peu plus de temps, pour savourer les textes... :-)) et qui génère chez moi un drôle de phénomène: je pousse alors un cri de ouistiti, qui précède de peu une suite de mots de ce genre "ouhhhlalalala... que c'est beau, mais que c'est beau!!" : Béa et sa Tartine Gourmande.

Bon, pour tout vous dire, je n'avais pas prévu de la réaliser, cette fameuse recette, mais j'ai tellement craqué sur la présentation qu'en avait faite Béa, que je l'ai rajoutée à la dernière minute.

Béa servait ces boulettes avec un caramel balsamique et du melon, en entrée (pour la recette originale, cliquez ici). Moi, je les réadaptées en les simplifiant pour l'apéro et j'ai ajouté à sa version aux pistaches, une version aux noisettes.

Elles sont ainsi devenues les Bouchées de chèvre frais, noisettes et pistaches

Ultra simples à réaliser, ces petites bouchées sont ultra esthétiques avec leurs jolies couleurs et définitivement ultra savoureuses. Bref, elles sont Ultra indispensables à vos apéros!

Ingrédients:

  • 200 g de petit Billy (ou autre fromage de chèvre frais)
  • 20 g pistaches non salées
  • 20 g de noisettes entières
  • 1 cc de piment d'espelette
  • 3 petits oignons nouveaux
  • 8 brins de ciboulette
  • Fleur de sel et poivre

Marche à suivre:

  • Hacher la ciboulette et les oignons nouveaux très finement
  • Mélanger au chèvre à l'aide d'une fourchette
  • Poivrer
  • Former des boulettes avec la paume de la main
  • Hacher les pistaches et les noisettes grossièrement (je mets les pistaches ou les noisettes dans mon mixer et j'appuie plusieurs fois quelques secondes à peine, c'est parfait et ultra rapide!)
  • Mélanger les pistaches et noisettes au piment
  • Rouler les boulettes de chèvre dans la préparation
  • Conserver au frais jusqu'au moment de servir

Bilan des courses:

Bien que mon grand frérot (dit Grand Yo) ait hurlé, après avoir goûté et avoir, du coup, constaté que c'était du chèvre, qu'il allait me faire regretter d'être venue sur terre, les petites bouchées fromagères ont eu leur petit succès.

Intrigantes, elles attirent l'oeil, ce qui conduit, au moins les plus aventuriers, à goûter. Et tous ceux qui se sont laissé tenter, ont aimé (bien que certains aient précisé qu'ils avaient un peu peur pour leur haleine ,-p )

Je précise d'ailleurs à ce sujet qu'elles sont fortes en goûts : entre le piment, le chèvre et les oignons frais, voici des bouchées relevées! Elles seront à coup sûr appréciées par les amateurs de fromage de chèvre, mais risquent d'être rejetées par ceux qui ne supportent, par exemple, que le gruyère (Hein, mon Grand Yo!! Sans rancune! ;-).

Pour ceux qui souhaiteraient une version moins typée, il suffit, je pense, de mettre un peu moins d'oignons, voire de les remplacer par davantage d'herbes fraîches et surtout, de ne pas avoir la main trop lourde sur le piment, dont le goût se développe après quelques heures au frais.

Je n'ai pas torréfié les noisettes et les pistaches, pour garder le caractère très frais de la recette, mais ça vaudrait le coup d'essayer, pour voir ce que cela donne...

Enfin, j'ai utilisé, pour compléter cet apéritif varié, Des Petits Sablés au Chèvre et au thym.

Mon objectif était d'exclure définitivement tout craker salé ou autres chips, tout en ne frustrant pas ceux de mes convives qui se font une joie de déguster des petites choses de ce type. J'étais sûre que les petits sablés repérés il y a quelques temps déjà, chez Cléa se substitueraient avantageusement à de vulgaires chips trop salées et saturées en mauvaises graisses.

Cette fois-ci, exceptionnellement, j'ai suivi à la lettre la recette de Cléa que je vous recopie ici :

Ingrédients:

  • 100g de fromage de chèvre demi-sec (mais plutôt frais que sec)
  • 100g de farine
  • 40g d'huile d'olive
  • 1 jaune d'oeufsel,
  • thym

Marche à suivre:

  • Ecraser le chèvre avec l'huile, le jaune d'oeuf, le sel et le thym
  • Ajouter la farine en mélangeant bien, et pétrir pour former une boule
  • Former un boudin en long
  • Filmer et réfrigérer pendant une heure
  • Préchauffer le four à 180°
  • Sortir le boudin, et le découper en rondelles (18 à 20 environ)
  • Déposer les rondelles sur une plaque allant au four
  • Lorsque le four est chaud, enfourner pour 12 minutes
  • Sortir la plaque du four et laisser complètement refroidir avant de déguster.

Bilan des courses:

Ces sablés sont tout bonnement simplissimes à faire, très doux en bouche (là, pour le coup, le goût du fromage de chèvre est très léger), et se dévorent en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire!

En cuisant, l'huile ressort un peu, mais une fois secs, il n'y paraît plus. Je pense néanmoins qu'il serait possible de rendre cette recette de sablés un peu moins grasse en enlevant la moitié de l'huile, voire la totalité, et en ajoutant à la place une cuillérée à soupe de fromage blanc, par exemple.

Cette recette peut être adaptée à l'infini: c'est une bonne base que l'on peut faire évoluer selon ses goûts. Je l'ai aussi réalisée avec de la mimolette, en ajoutant un peu de crème pour l'onctuosité, on peut faire varier les herbes (basilic, sauge, romarin...), ajouter des petits morceaux de tomates séchées ou d'aubergines confites, enfin bref, laisser encore une fois, libre cours à ses envies et à son imagination. Une fois essayée, cette recette ne peut être qu'adoptée et je vous parie que les mâles ne se souviendront bientôt même plus qu'un jour ils ont mangé de banales chips lors d'un apéritif!

Il ne me reste plus qu'a adresser un grand merci aux deux fabuleuses cuisinières m'ayant permis de tester leurs recettes : Béa et Cléa !

Bon, maintenant que vous arrivez au bout de la lecture de ce billet.... Allez, entre nous, avouez qu'avec ces jolies recettes, ça y est, vous aussi vous êtes atteints du syndrome de la Turtle en manque de vacances?? Si tel est le cas, dites-le moi!! je me sentirai moins seule !!! ;-) et qui sait? peut -être ce sera le début de ma guérison!

Conté par Alhya at 7/20/2006 07:40:00 AM | 45 comments

juillet 15, 2006

Tourbillon de Fraîcheur Acidulée à la Fraise, le bien nommé

La fraise a toujours été de mes amies, j'ai une affection toute particulière pour elle et ce, depuis l'enfance.
Pour moi, c'est un fruit de fille. Allez savoir pourquoi? Ce n'est pas pour autant que j'exclus l'idée que des garçons puissent l'apprécier, non, je n'irai pas jusque là. Mais il existe bien un lien indéfectible entre la fraise et la féminité, d'ailleurs, ne dit-on pas UNE fraise? (j'adore cet argument choc ;-), imparable!)
Bon, cette idée vous semble peut être bien saugrenue, n'empêche que je ne suis pas la seule à penser ainsi, j'en veux pour preuve la délicieuse Charlotte aux fraises qui a bercé mon enfance. Et là, je ne parle pas du merveilleux gâteau, mais de la petite fille qui avait sur la tête une Charlotte (vous souvenez vous de l'odeur de ces petites figurines? on les aurait mangées... presqu'aussi tentantes que la pate à modeler play- doh) : ses créateurs ont naturellement associé la fraise à une Fille et pas à un garçon!!
Bien qu'avec le temps, j'ai appris (douleureusement, il est vrai ;-)) à lâcher mes poupées, ce fruit continue à symboliser, pour moi, avec sa grande douceur et sa toute petite note acidulée une petite partie de ce qui fait le mystère de la gente féminine ;-) ...Hormis cette caractéristique, si j'apprécie tout particulièrement la fraise, c'est qu'elle appartient à ces fruits qui, à mon sens, s'autosuffisent. Une sucrerie tout droit sortie des bras de Dame Nature pour combler la gourmande que je suis.
Tellement parfumée que c'est parfois une véritable torture pour moi de ne pas toutes les dévorer immédiatement, lorsqu' à peine achetées sur le marché, elles sont encore chaudes des rayons du soleil, à même la barquette (bon, je sais c'est pas génial pour d'un point de vue strictement hygiénique, mais je suis de celles qui considèrent que c'est pas mal, de temps en temps, de tester les défenses immunitaires de son organisme ;-), pensée qui n'engage que moi, évidemment!).
J'aime sentir sous la dent les petites graines qui la recouvrent, avant de tomber sur son coeur moelleux et plein de jus. Elle est sucrée, sans toutefois devenir écoeurante (contrairement aux cerises ... dont je fais aussi une consommation excessive l'été, mais avec plus de retenue, intégrant avec le temps et la grande sagesse qui me caractérise progressivement, qu'une consommation excessive a des conséquences peu agréables ;-))
En plus de pouvoir être dévorée toute crue, elle peut aussi se révéler surprenante, une fois transformée ou associée à d'autres ingrédients. Ainsi, la fraise est une valeur sûre en confiture, en sorbet, ou encore délicatement déposée sur une tarte sablée juste recouverte d'un fond de crème pâtissière bien frais.
En fait, elle s'associe avec tellement d'ingrédients et se décline sous tant de formes qu'il est parfois difficile pour moi de trancher. Quelle recette réaliser?
Avec le temps, la tâche s'avère toujours plus difficile. En effet, lorsque je parcours les blogs je tombe régulièrement en admiration devant des photos qui me donnent l'eau à la bouche... parce qu'elles sont belles, parce qu'elles sont colorées ou que les produits qui y sont associés sont de ceux que je préfère et que j'imagine tout de suite ce que cela peut donner ... et puis il y a celles qui cumulent toutes ces qualités, que je recopie bien vite à la main, dans mon livre de recettes. Tel est souvent le sort que je réserve à celles qui associent la fraise car, en plus d'être bon, ce fruit est Beau, et je résiste bien peu face à autant de qualités.
C'est ainsi que j'avais précieusement relevé une recette toute fraîche, aperçue sur le gourmandissime blog de Manue.
Je vous explique...
Cette recette avait pour acteur principal la Fraise, première valeur sûre, mais également un divin partenaire, la Framboise. La scène se déroulait sur fond d'une splendide génoise ( vous savez, ces gâteaux aériens que l'on retrouve dans de nombreux gâteaux que je qualifie volontiers d'élaborés, c'est à dire ceux qui se font en plusieurs étapes, généralement à étages et se réalisent la veille) et l'horizon était délicatement nappé d'une créme de mascarpone aux fraises ...
Cette fabuleuse recette, nommée "Tourbillon de fraicheur Acidulée", née de l'imagination gourmande et généreuse de la géniale Manue, avait tout pour faire un Carton plein chez la Turtle.
Elle fut donc tout de suite recopiée ... attendant juste son heure, le fameux moment parfait pour être dégainée et réalisée... Cette heure, ce fût celle du BBQ d'anniversaire (encore et toujours ! ;-).
Elle constituait même le Challenge du fameux repas (sagement, la Turtle s'était résolue à ne réaliser qu'un seul challenge, histoire de ne pas multiplier les prises de risque). Elle en avait toutes les caractéristiques :
  1. jamais testée (or, dans une telle hypothèse, on n'est jamais à l'abri d'une déception),
  2. comportant des étapes périlleuses (dont la découpe de la génoise...),
  3. et requiérant de la part de la cuisinière une certaine habileté et un sens de la décoration (là, je vous le dis tout net, toujours pas de miracle au niveau de la maîtrise esthétique, la Turtle ne maîtrise pas l'étape touche finale)
Outre le fait que cette recette est une merveille, je vous la livre aujourd'hui car elle est tout à fait adaptée aux températures élevées qui s'abattent sur nos régions actuellement (et dont on se réjouit, ne l'oubliez pas ;-) . En ce moment, si vous êtes comme moi, seules les recettes ultra fraîches attirent votre attention... (le premier qui me parle de pot au feu ou de tartiflette verra la première Speedy Turtle s'enfouir au loin : loin de moi jusqu'à l'image de tels plats par cette chaleur!). Non, moi je rêve de melon frais, quasiment congelé, dans lequel on plonge ses dents, de glaces, de mousses de légumes bien fraîches, de crudités trempouillées dans une sauce au fromage blanc et aux tomates confites... voilà ce qui me parle et cette recette colle pilepoil à cet état d'esprit, alors n'hésitez pas et vous aussi, dégainez là, tant que c'est encore le moment!
Bien que vous puissiez aller la lire ici je ne résiste pas à la tentation de vous la remettre. Je l'ai suivie à la lettre, hormis un imprévu: n'ayant pas trouvé de framboises, mon tourbillon est devenu un Tourbillon de fraîcheur Acidulée à la Fraise :
Ingrédients: pour 6 à 8 personnes, à préparer plusieurs heures avant
  • 125 gr de farine
  • 125 gr de sucre
  • 4 oeufs
  • 20 gr de beurre
  • 1 cc de levure chimique
  • 300 gr de fraises (moi, j'en ai utilisé 450 g)
  • 100 gr de framboises (je n'en ai pas trouvé, donc pas mis)
  • 250 gr de mascarpone
  • 100 gr de fromage blanc
  • 20 cl de crème fleurette
  • 70 gr de sucre
  • 1 feuille de gelatine (ça, c'est pour les cuisinières, qui, comme la Turtle, ont la trouille de pas avoir suffisamment bien monté leur chantilly et qui préfèrent être prudentes)
  • Confiture de framboise

Marche à suivre:

Préparer la génoise:

  • Préchauffer le four à 180°
  • Séparer les blancs des jaunes, fouetter les jaunes avec le sucre jusqu'a ce qu'ils blanchissent.
  • Ajouter la farine, la levure tamisés ensemble, puis le beurre fondu, bien mélanger
  • Battre les blancs en neige bien ferme avec une pincée de sel et les incorporer délicatement au mélange précédent
  • Cuire 25 minutes (veiller à ce que la génoise de brunisse pas trop vite, et adapter le temps de cuisson en fonction), la sortir et laisser refroidir sur une grille

Préparer la mousse de fraises:

  • Réserver les plus jolies fraises pour le décor
  • Mettre la crème fraîche dans un saladier au congélateur avec les fouets, afin qu'elle soit bien bien froide au moment de la monter en chantilly
  • Fouetter le mascarpone avec le fromage blanc et le sucre
  • Mixer les fraises et framboises (pour moi, il n'y avait que des fraises et pour l'étape Turtle trouillarde, réserver deux cuillérée de coulis)
  • Les ajouter au mélange précédent
  • Monter la crème en chantilly à l'aide d'un batteur électrique ( je précise que je ne suis toujours pas satisfaite de mon résultat de chantilly, je pense qu'en fait je ne l'ai encore pas montée suffisamment, mais j'ai toujours peur que la chantilly tourne si j'insiste trop... Un de ces quatre, je vous en fais ici le serment, je mettrai de côté la Turtle Trouillarde qui sommeille en moi, et j'irai au bout, quitte à faire du beurre ;-)!)
  • Etape supplémentaire de la Turtle trouillarde : Ajouter une feuille de gelatine préalablement ramollie dans un peu d'eau froide et essorée aux deux cuillérées de coulis de fraises mises de côté, faire chauffer pour dissoudre la gelatine et ajouter à la crème au mascarpone
  • Incorporer délicatement la chantilly au tout

Procéder au montage:

  • Couper la génoise en deux
  • Replacer le 1er disque dans un moule à charnière (n'ayant pas ce type de moule, je l'ai mis dans un moule à manquer, préalablement recouvert d'un film plastique afin de faciliter le démoulage, et ça marche!)
  • Déposer une légère couche de confiture de framboise
  • Mettre dessus les 2/3 du mélange à la mascarpone et aux fraises
  • Poser par dessus la deuxième moitié de génoise
  • Recouvrir du reste du mélange
  • Décorer comme bon vous semble, dit Manue, pour ma part, je dirais tant bien que mal ;-)
  • Placer au congélateur
  • 1 heure avant de servir, mettre le gâteau au frigo
  • 10 minutes avant de servir, le mettre à température ambiante

Bilan des courses:

Hormis le léger contentieux que j'entretiens toujours avec la crème, lorsqu'elle doit être montée en chantilly, la réalisation du gâteau a été ultra sereine. D'abord, j'avais pris mes précautions en ajoutant la gelatine et ainsi, je n'avais pas peur que mon mélange dégringole, une fois sorti pour être à température ambiante.

Ensuite, ma génoise était impeccable: juste assez haute pour permettre une découpe dans la hauteur. Restait plus qu'à l'affronter cette fameuse étape : j'ai alors pris mon temps, respiré plusieurs fois à pleins poumons, eu une petite pensée pour les dieux de la cuisine et tous les autres, afin de les implorer de m'aider dans cette épreuve (ça peut jamais faire de mal, ce type de précaution...), et, après avoir pris soin de virer le chien de la cuisine pour qu'il ne vienne pas subrepticement me lancer un coup de museau ou de patte au stade critique, munie de mon plus efficace couteau à pain, j'ai lentement entamé le gâteau, en partant d'un bout ... pour arriver, sans encombre, sur l'autre rive! Je ne vous dis pas ma joie! J'ai poussé un petit cri de victoire et ai, comme il se doit, procédé à la traditionnelle petite danse de la "Turtle fière d'elle" autour de la table...

Voilà pour ce qui est de la réalisation en elle-même, maintenant le plus important : ce dessert est tel qu'il en a l'air, ultra frais et léger, mais également très onctueux ( cela ne se voit pas sur les photos, prises alors que je venais juste de le sortir du congel. Mais une fois que le tourbillon est un peu resté à température ambiante, la crème redevient ultra onctueuse...). C'est une merveille, en somme!

En outre, j'ai pu constater que servir un gâteau glacé, c'est du plus bel effet ! En deux mots, ça en jette! ça doit correspondre à quelque chose (peut être le caractère mystérieux de la glace, qui continue à nous fasciner, tout autant que la découverte du feu ;-) ) Quoi qu'il en soit, si l'on ajoute à cela l'effet " étages", qu'on voit parfaitement une fois les parts découpées, c'est succès garanti.

Je l'avais servi avec la tarte au citron et graines de pavot et la truffe géante de la mère Anne. Cependant, ce dessert est très suave et, en comparaison de la tarte au citron, il apparaissait un tout petit peu trop doux.

Ce qui m'amène à penser que la prochaine fois, j'ajouterai à cette fabuleuse recette une étape "imbibation de génoise" avec un rien de jus de citron, une touche de sucre et un soupçon de rhum.. ou de Kirsch, et là, je pense qu'on approchera de la perfection!

Mais j'allais oublier l'essentiel: Merci à toi Manue, et vive ta fabuleuse imagination créative!

Conté par Alhya at 7/15/2006 02:44:00 PM | 48 comments

juillet 12, 2006

Déclinaisons de brochettes fraîcheur autour d'un apéro

L'apéritif.... J'adore les apéritifs...

Certes, j'ai un léger penchant pour l'alcool qui y est généralement associé... mais ce n'est pas tout.

Si pour certains, n'est associé à ce mot qu'un simple verre de vin ou d'alcool fort, avalé avec une poignée de chips ou de de vulgaires cacahuetes... pour moi, l'apéritif c'est un Concept, oui, oui, pas moins ;-).

Un moment où on souffle après une longue journée, un moment marqué "pause! je respire", un instant de partage parce qu'un apéro, c'est à plusieurs que ça se passe, et enfin, un moment où on déguste des tas de petits trucs trop bons et miniaturisés pour l'occasion, des "bouchées", car, quand on les mange, on n'en fait qu'une!

Pour vous donner une idée, l'apéritif idéal de la Turtle, c'est celui partagé l'été, tout juste rentrés, encore tout salés, de la plage ou d'une escapade "pic nique -après midi farniente" sur une île bretonne (forcément!), tout décoiffés par le retour en bateau (qu'on appelle Le Canot, à prononcer "canote"), entourés des sacs pleins de sable et de coquillages, lancés négligemment à droite à gauche, dans notre précipitation à réunir en un temps record une bonne bouteille de cidre, les dix verres nécessaires et les bols de chips (ben, ouais, là, les chips, c'est pas grave, qu'est ce que vous voulez que je vous dise... question de contexte... ! ). Et là, sirotant son cidre bien frais, face à la mer, les yeux perdus dans les derniers rayons du soleil qui lentement commencent à décliner sur les rochers bretons et à parer les vagues de quelques reflets mordorés... c'est peu de dire qu'on profite du moment ( Bon sang, rien que d'y penser, j'y suis.....allez! plus que 3 semaines et j'y suis vraiment....).

Bon, évidemment, celui-là, vous vous en doutez, il est plus lié au cadre fabuleux dans lequel il est dégusté qu'au contenu du verre ou des petites assiettes et bols qui entourent le verre... (quoique... il y a quand même un p'tit cidre qu'on ne trouve que là bas et qui vaut quand même le détour, répondant au doux nom de "Carpe Diem"!! véridique!! ;-))

Mais bon, on ne peut pas s'y rendre tous les soirs, ni même tous les week end quand on vit à 900 km du fameux lieu... C'est pourquoi, et heureusement ;-), cet apéro là n'est pas le seul à valoir le détour...

Parmi les autres versions, il y a l'apéro d'un soir de printemps autour d'un BBQ.

Celui-là, il est plus accessible, parce que le BBQ ça se colle même sur un balcon, bien que ce soit franchement plus agréable sur une terrasse et qu'on passe directement au niveau 4 étoiles quand le BBQ est situé dans un jardin, non loin d'une piscine à l'eau certes artificiellement bleue (ouais, c'est un coup du liner qui est au fond, si, si, j'ai découvert ça il y a quelques années !)mais néanmoins fraîche, dont la vue et la proximité a un fabuleux effet, surtout quand on a tout juste réussi à survivre à une journée caniculaire comme aujourd'hui...

Pour être réussi, il doit néanmoins répondre à certains critères.
Il doit tout d'abord être coloré, très varié, frais, et plein de saveurs, sans être, et c'est là le point essentiel, un coupe-faim... parce que sinon, ça s'appelle plus un apéro autour d'un BBQ, car si à peine terminé l'apéro, on a déjà rempli son estomac, à coup sûr, on n'aura plus le courage de faire le BBQ, et ça deviendra un apéro dînatoire, ce qui est encore un autre concept, et il faut pas tout mélanger, sinon, on s'y retrouve plus, ok??

J'ai donc réalisé ce type d'apéro pour mon BBQ d'anniversaire (c'est-ti pas logique tout ça??, hein!)

Alors outre les petits roulés au jambon et à la mozzarelle feuilletés que j'ai déjà présenté, j'avais choisi de faire des brochettes miniatures fraicheurs.

Le principe en est fort simple mais pour le mettre en oeuvre, il vous faut tout d'abord vous munir de l'outil indispensable : le pic en bois

autrement appelé "cure-dents". Personnellement je trouve que ce type de nom, il faut éviter, parce que cela décrit d'un peu trop près une activité que je classe volontiers dans les choses "peu ragoûtantes", bien que parfois nécessaires, j'en conviens, dont il vaut mieux, entre gens civilisés, prétendre qu'elles n'existent pas... C'est pourquoi, ici, parlant de recettes de cuisine, et puisque nous sommes définitivement des gens fins, élégants et civilisés, et si cela ne vous dérange pas trop, nous conviendrons d'utiliser le terme pic en bois, so chic!

Ces pics servent à monter les brochettes miniatures. Jusque là, je pense que tout le monde suit, même s'il fait, comme chez moi, près de 35 degrés à 23 heures et que vous n'avez plus un seul neurone en état de fonctionnement (ça sent le vécu, hein?;-)). Bon, reprenons : donc sur ces pics en bois, on associe des fruits, des légumes, du fromage frais (ou non, d'ailleurs), de la charcuterie, bref, tout ce qu'on aime. Et on laisse surtout libre cours à son imagination la plus folle.

Pour mon fameux anniversaire (qui commence légèrement à dater maintenant... je vous dis, je serai encore en train d'en parler en décembre, à ce rythme!), j'ai décliné une version que je qualifierais volontiers de "sobre". J'ai utilisé deux associations distinctes : d'une part, une version légumes avec Tomates cerise, Concombre et Pecorino ou Bacon, d'autre part une version fruits avec Melon, Bacon et basilic


Ingrédients:

  • 350 g de tomates cerises
  • 1, 5 concombre
  • 24 tranches de bacon
  • 1 gros melon
  • 150 g de pecorino au poivre noir
  • quelques feuilles de basilic frais
  • Baies roses fraîchement moulues
  • petits pics en bois (autrement appelés cure-dent, mais j'avoue que ce nom me dégoûte un peu ;-)

Marche à suivre:

Préparer d'abord chacun des ingrédients, (je les place dans des petites assiettes creuses, pour ensuite, faciliter le montage, comme le font les vrais pro, dans les émissions qui passent sur cuisine TV ou ailleurs. Moi, c'est pas parce que je suis une pro, c'est parce que je ménage la turtle: ça permet de s'asseoir et de patiemment monter les brochettes sans s'épuiser en gestes inutiles) :

  • Eplucher le concombre, le couper en deux dans le sens de la longueur, puis à nouveau en deux dans le même sens (on a donc 4 tronçons, ;-)). Oter la partie centrale où il y a les pépins, et découper, dans la largeur, des morceaux d'environ 1,5 cm, réserver
  • Couper le melon en deux, ôter avec une cuillère à soupe les pépins. Couper chaque moitié de melon en côtes, de façon à pouvoir ainsi aisément enlever la peau de chaque morceau, faire ensuite des petits cubes de 1 cm de côté environ et réserver
  • Faire griller dans une poêle à sec, le bacon en tranches, une minute de chaque côté, de façon à ce qu'il dore , couper ensuite les tranches en deux, réserver
  • Couper le pecorino en dés de 1 cm de côté

Procéder au montage des brochettes miniatures

  • Sur la première série, on met une tomate, un cube de pécorino et un cube de concombre
  • Sur la deuxième série on met une tomate, un morceau de bacon, plié en 2, un cube de concombre
  • Sur la troisième série, un morceau de bacon plié en 2, puis un morceau de melon

Dresser ensuite chacun des plats:

Sur le premier, j'avais mis les deux premières séries de brochettes de légumes, sur le second, les brochettes au melon, que j'avais parsemées de quelques feuilles de basilic et des baies roses moulues.

Je conseille vivement de ne procéder au montage des brochettes que quelques instants avant de les servir, afin que chaque légume garde bien sa fraîcheur (notamment les concombres qui supportent mal la chaleur). Si toutefois on doit les faire quelques heures avant, les conserver au frais, sous un film plastique transparent.

On peut servir avec les brochettes de légumes une petite sauce fraîche, comme la sauce au fromage blanc, herbes fraîches et sésame (cliquez ici pour la recette).

Pour ce BBQ, j'avais opté pour une sauce, légèrement modifiée, avec :

  • 250 g de faisselle égouttée
  • 1 CS d'huile de noisette
  • 1 CS de graines de sésame grillées à sec
  • 1/2 bouquet de coriandre fraîche ciselée et quelques brins de ciboulette fraîche
  • des noisettes légèrement concassées
  • sel et poivre

Il suffit de mélanger tous les ingrédients dans l'ordre, et de la préparer quelques heures à l'avance (au moins 2), de la glisser au frigo afin qu'elle soit bien fraîche et que toutes les saveurs se mêlent ... c'est une merveille et très light!

  • Bilan des courses:

Voici une recette ultra simple et fraîche qui fait toujours son petit effet!

Le mélange des couleurs attire l'attention, et une fois qu'on y a goûté, on a généralement plaisir à y revenir... et tout ça, sans la moindre culpabilité car c'est léger!

L'élément primordial, ici, réside dans le choix des produits. Ces derniers doivent être de qualité, car tout dépend de leurs saveurs.

Le melon en l'occurrence était très sucré et bien frais, presque frappé (je l'avais mis quelques instants au congélateur avant de le servir), sensation qui s'harmonisait fort bien avec le côté croustillant et salé du bacon, le tout relevé par les baies roses et souligné par le basilic... un pur bonheur...

L'autre association était aussi très réussie, le Pecorino frais au poivre s'alliant très bien à la fraîcheur de la tomate cerise et du concombre... Celle avec le bacon me semblait moins originale et savoureuse mais a beaucoup plu...

C'est ce qui s'appelle .... un tiercé gagnant! Alors, à votre tour de jouer!

Conté par Alhya at 7/12/2006 08:55:00 AM | 45 comments

juillet 08, 2006

La Salade de Pâte, Poitrine fumée, Aubergines grillées et Tomates confites Made in Italy


Il y a quelques années, je suis partie avec ma soeur, son mari, ainsi que mon ami de l'époque, pour une semaine à la visite de la Toscane...

Ce séjour, j'en garde un souvenir extraordinaire, peut-être un rien magnifié par le temps... Si je devais le résumer en quelques mots, je dirais y avoir vécu une presqu'overdose de découvertes : visuelles, olfactives, gustatives... autant de révélations pour une petite Turtle que rien n'avait préparé à cela...

A l'époque, j'étais certes déjà gourmande ;-), mais vraiment peu curieuse des cuisines, encore moins des produits, des savoir-faire... cela ne m'intéressait tout simplement pas, non par choix, mais par méconnaissance de ce monde. Pourtant, je crois que ce voyage a été la première étape de mon éveil à la cuisine. Qui peut, face à un pays où tout n'est que plaisir des yeux et du goût, face à autant de saveurs, couleurs, produits magnifiques, rester insensible? Comment ne pas être conduit, malgré son ignorance et même très progressivement, après s'être nécessairement extasié face à un plat délicieux, à prendre conscience qu'il existe des terroirs, des traditions que rien n'égale ni ne peut remplacer?

Je crois que certains pays forcent à ouvrir ses sens et l'Italie en fait très certainement partie. C'est comme un stage accéléré au pays des saveurs... Tout est appel à la découverte, parfois avec subtilité, parfois avec force...

Quand je ferme les yeux, je revois la petite maison dont nous louions une partie (un peu dans ce genre là), laquelle s'ouvrait sur un paysage tout en collines, parsemées d'élégants ifs qui semblaient n'être plantés là que pour conduire progressivement le regard à de majestueuses maisons, perchées sur chaque colline et un rien éloignées... ici, ni cheminées d'usine, ni villes, juste la nature, belle, entière, quasi-intacte, splendide en somme!

Déjà nourris de l'immensité de ce paysage, nous dégustions aux premières heures de la journée, nos petits déjeuners à l'extérieur, sur une table en bois blanc, sous un soleil encore plein d'égards. Le soir, nous nous retrouvions au même endroit, pour partager, cette fois, des apéritifs dont le souvenir me donne une furieuse envie de prendre un aller sans retour pour cette contrée trop éloignée de ma résidence actuelle...

Ils étaient, pour l'essentiel, composés d'un sublime petit cru italien, différent chaque jour, cela va de soi (il fallait bien découvrir!!), d'artichauts marinés, d'aubergines grillées, de poivrons et de tomates séchés et confits dans une délicieuse huile d'olive, de quelques morceaux de pecorino frais à la Truffe, de bon pain italien tartiné de terrines de sangliers et autres charcuteries dont les italiens ont le secret, de quelques cubes de melon frais... Ah, rien que d'y penser j'en ai l'eau à la bouche.... De purs moments de plaisirs ...

Outre ces plaisirs gustatifs, et donc bassement physiques penseront certains, ce voyage en Italie, c'est aussi la découverte d'un pays où tout est culture. Splendides villes si raffinées(Somptueuse Florence... ), où au détour de la moindre des petites rues, et sans même parler des musées et autres lieux célèbres, foulés par les touristes de toute nationalité, on tombe tout à coup sur une petite place, ombragée par quelques arbres et raisonnant des jeux d'enfants et des discussions passionnées et chantantes des habitants. Se dessine alors, en contre-jour, les contours d'un immense bâtiment (souvent une église ou une cathédrale), gigantesque, sublimement paré de décors finement ciselés dans la pierre blanche ou dorée. A l'intérieur de ces havres de paix, frais, on tombe tout à coup nez à nez avec des peintures et bas-reliefs à couper le souffle ...

Mais l'Italie c'est encore la découverte de l'art de vivre : prendre son temps, profiter d'un instant, au rythme du soleil et de la chaleur qui, en milieu de journée, conduit les hommes à fermer leurs persiennes et à se reposer, à l'ombre et à l'abri des épaisses pierres des maisons toscanes gardant un peu de précieuse fraîcheur... Sortir, une fois les rayons du soleil moins forts, bavasser autour d'un verre sur la piazza Grande à Arezzo, sillonner les rues pavées, le soir venu, en dégustant une glace au melon ou, pour les plus gourmands, au chocolat et aux noisettes entières....

Au cours de ce séjour, nous avons également souvent arpenté la campagne toscane, à la découverte de petits villages fortifiés... Pour faciliter ces escapades, mon beau Frère préparait le matin de fabuleux pic-niques, composés notamment de salades de pâtes délicieuses... Je n'avais jamais quasiment, avant ces vacances, mangé de salades de pâtes et celles-ci restent à jamais associées à ce voyage et par conséquent, aux saveurs italiennes...

C'est de ce souvenir qu'est née La Salade de pâtes made in Italy réalisée pour le BBQ.... que je dédicace tout particulièrement à mon Beau Frère préféré ;-) ( il se reconnaîtra!), et à ma soeur, sans laquelle je n'aurais peut être jamais visité ce p'tit coin de paradis...

Ingrédients:

  • 300 g de farfalles
  • 1 pot de tomates séchées (soit 250 g, meilleur encore si vous les faites vous mêmes... vous trouverez une sublime recette ici , que j'avais réalisée pour l'occasion)
  • 2 petites aubergines
  • 1 bouquet de basilic frais
  • 1/2 bouquet de ciboulette finement ciselée
  • Quelques pignons
  • 12 fines tranches de poitrine fumée
  • Pour l'assaisonnement une très bonne huile d'olive, sel et poivre, baies roses
  • 1 soupçon de jus de citron

Marche à suivre:

  • Faire chauffer le four Th7
  • Laver et découper les aubergines en tranches fines (3 ou 4 mm), dans la largeur (moi, je n'enlève pas la peau, mais libre à vous de les éplucher si vous préférez)
  • Etaler les tranches dans un grand plat allant au four, saupoudrer de fleur de sel, de poivre, et placer dans le four
  • Régulièrement, sortir le plat du four et mélanger les aubergines afin qu'elles cuisent uniformément
  • Quand elles ont bien rendu leur eau et que celle-ci s'est évaporée, ajouter un filet d'huile d'olive sur l'ensemble des aubergines (éventuellement, utiliser un pinceau pour bien répartir l'huile) et re-glisser le plat au four, afin qu'elles finissent de bien griller (en tout, j'ai dû les laisser entre 30 et 40 minutes)
  • Cuire les farfalles al dente, dans un grand volume d'eau salée
  • Dès qu'elles sont cuites, les rafraichir sous l'eau froide, afin de stopper la cuisson
  • Faire griller à sec dans une poêle les pignons, réserver
  • Faire griller la poitrine fumée découpée en fines tranches dans la poêle, afin qu'elle soit bien croustillante et dorée, réserver
  • Découper les tomates confites en fines lamelles, après les avoir bien égouttées de leur huile, ainsi que les aubergines grillées
  • Dans un grand saladier, mettre les farfalles, les morceaux de tomates et d'aubergines, de poitrine fumée, les pignons et le basilic et la ciboulette ciselés, recouvrir d'une grosse cuillère d'huile d'olive (si vous utilisez des tomates confites toutes prêtes, l'ajout d'huile peut ne pas être nécessaire, les tomates étant déjà huilées)
  • Mêler le tout intimement en prenant garde à ne pas abîmer les pâtes
  • Saler et poivrer, goûter et rectifier éventuellement l'assaisonnement, ajouter un soupçon de jus de citron
  • Réserver au frais quelques heures, ou mieux, une nuit entière


Bilan des courses:

Cette salade est celle qui a eu le plus de succès, il n'en est rien resté. Elle a vraiment fait l'unanimité.

Elle est vraiment très simple et rapide à réaliser, on peut y ajouter des petits copeaux de parmesan, du pécorino, des poivrons rouges marinés... j'y ajoute parfois quelques morceaux de figues séchées et quelques morceaux de fromage de chèvre frais pour un mélange sucré/salé que j'apprécie tout particulièrement...

Elle est très, très savoureuse, bourrée de parfums et à mon sens, chaque bouchée dégustée mène, si l'on prend le soin de fermer quelques instants les yeux, droit sur un petit chemin caillouteux et assomé de soleil de la campagne Toscane... Si, si, je vous assure, essayez,.... et vous verrez!

Conté par Alhya at 7/08/2006 02:55:00 PM | 50 comments

juillet 05, 2006

La salade Fraîcheur de Carottes et noix de cajou aux saveurs du Maroc et le Poulet qui tue de Véro (BBQ Attitud' part 3)



Ah... vous me manquiez! Enfin remise de toute l'émotion suscitée par ma participation au KKVKVK n°10 et après avoir passé un fort sympathique moment autour d'un pic nique entre bloggeuses lyonnaises, me voici toute regonflée d'une seine énergie, fraîche (il faut dire que j'ai reçu, il y a à peine dix minutes, l'équivalent de quatre gros seaux d'eau en provenance directe du ciel sur le coin de ma petite tête qui rentrait tranquillement chez elle... Le temps se la joue blagueur en ce moment... mais Grand merci, car ces litres de flotte ont enfin rafraîchi un rien l'atmosphère suffocante qui règne à Lyon depuis quelques jours) et dispose, et avec quelques instants de libres pour reprendre enfin la description des recettes du BBQ d'anniversaire (mais si, souvenez-vous!)... Et comme il ne faudrait quand même pas que je sois encore en décembre en train de vous parler de ce fameux BBQ, il est temps d'accélérer la cadence, alors aujourd'hui, tenez-vous bien, deux recettes!! Et oui, je me sens d'humeur partageuse ;-)...

En revanche, j'aime autant vous prévenir tout de suite, si l'une d'elle est bien accompagnée de ses photos, l'autre hélas, ne l'est pas, car dans l'affairement de la préparation du BBQ et l'effervescence du repas, j'en ai oublié de photographier mes merveilleuses cuisses de poulet cuites au BBQ!!
Pour commencer, une petite recette toute fraîche. Elle est tout particulièrement adaptée à ces grosses chaleurs que nous traversons (sachez que si, comme moi, vous souffrez de la canicule, ne cédez surtout pas à la tentation de pester contre le temps, pensez immédiatement à cet hiver, quand, contraint(e) et forcé(e), vous devrez vous résoudre à porter pulls, manteaux et bottes et regretterez cette période estivale auquel vous penserez même avec un rien de nostalgie ... alors, Haut les coeurs, n'oubliez pas de vous lever le matin en vous exclamant "c'est génial, il fait chaud", vous verrez, ça marche !!)
Cette petite entrée fraîche, c'est une petite salade de Carottes. Je parie que lorsqu'on vous parle de salade de carottes, et si vous avez le même vécu que la Turtle, vous avez tout de suite en tête une plâtrée de carottes râpées, servie au self de Casino ou à la cantine de l'école primaire (encore cette fameuse cantine!), baignant dans une vinaigrette peu alléchante ... le pillier du fameux buffet de crudités.... Mais non!! Aujourd'hui, je vous propose ni plus ni moins que de vous réconcilier avec l'idée d'utiliser des carottes dans une salade qui n'a rien avoir avec la précédente.

Revenons quelques instants à sa genèse.

L'idée de cette recette est le fruit tout d'abord de mon amour, presqu'immodéré pour les carottes (en plus, les filles, c'est parfait à cette époque de l'année, plein de vitamines, ça dope pour le bronzage, puisque c'est bien connu, les carottes, ça donne bonne mine, enfin c'est ce que disait Môman quand elle essayait de me convaincre de ne pas manger que les petits pois dans le mélange petits pois/carottes qu'elle nous servait avec les poisson panés... Pôpa lui, avait un autre argument, qui me plaisait bien davantage. Il disait "si tu ne manges pas les carottes, les petits hommes à l'intérieur de ton corps pourront pas jouer au foot avec les petits pois, car les carottes, sont indispensables pour faire les cages" ;-)... cette remarque avait toujours son petit succès, je n'aimais pas les carottes, mais pour l'intérêt général de mes p'tits hommes, je devais céder...). Ajoutez à cela la lecture régulière des blogs où de nombreuses recettes ont fleuri tout ce printemps utilisant de jolies carottes nouvelles, telle que la très tentante salade tiède de carottes réalisée par Cléa. Secouez un rien, et vous obtiendrez une vague idée de ce que j'avais en tête avant de chercher la salade parfaite à réaliser pour mon BBQ. Je précise que si je n'ai pas tout simplement opté pour la recette de Cléa, c'est parce qu'elle n'était pas compatible avec l'impératif que je m'étais alors fixé, à savoir ne plus avoir que le poulet à cuire, une fois les convives arrivés... Il me fallait une salade pouvant être totalement réalisée à l'avance.

Au cours d'une de mes régulières balades au rayon Livres de cuisine de la fnac, je suis tombée en arrêt sur un magnifique livre de recettes marocaines et en feuilletant cet ouvrage, me voilà tout à coup nez à nez avec l'élue de mon coeur! Il s'agissait d'une fort alléchante salade de carottes aux saveurs marocaines... Une photo sublime, je parcours la liste des ingrédients et là, je m'aperçois que je suis déjà en route pour Fez... en plus la méthode est simplissime... Plus de doutes, je tiens ma recette, c'est bien celle là, qu'il faut que je réalise...Mais tout à coup, dilemme... fin de mois (difficile, bien sûr, mais y a-t'il des gens pour qui ce n'est pas le cas??)... plus un penny sur le budget "petits plaisirs"(c'est celui que je préfère, bien plus sympa et vital que le non moins obligatoire budget électricité ou charges d'appart ;-)), un livre certes beau, mais un rien cher... alors, je réfléchis, tente de faire le point, mais là, non, définitivement, cela ne va pas être possible... J'essaie donc, à contrecoeur, de décoller mes yeux qui s'accrochent désespérément à la photo... commence à refermer le livre... Mais, là, prise d'un sursaut, je me dis non! la recette est trop belle, trop parfaite, alors hors de question de ne pas l'essayer...

Ni une, ni deux, je mets l'option "retiens moi cette recette vite fait, bien fait" en route dans mon cerveau (celle-là, elle marche pas toujours, très dépendante en réalité du degré de fatigue de la Turtle et de sa capacité à mobiliser suffisamment de neurones pour que ces derniers chargent sur leur petit dos, à 19h12, une série d'ingrédients et de chiffres... pas gagné en somme!!) et une fois tous les ingrédients et leur quantité répétés une fois de tête, je me mets à courir (enfin, version Turtle en fin de journée... ce qui correspond à une marche rapide) afin de rentrer bien vite dans ma tanière et pouvoir recopier tout ça, avant que ma mémoire ne me joue des tours!

Pour tout dire, je pense avoir globalement retenu et même respecté la méthode de préparation, les principales épices énumérées... Pour ce qui est du reste, il semble que l'option on mémorise rapido la totalité de la recette a eu comme des dératées... ;-)

Ce que j'ai notamment parfaitement oublié et bien c'est tout bonnement le nom du bouquin! plus de place dans la mémoire portative.. alors désolée, je ne peux exceptionnellement rendre à César..., mais en même temps, c'est plus tout à fait sa version que vous trouverez ici, puisque j'y ai ajouté certains ingrédients, et que les proportions ne sont pas à coup sûr celles du livre.

Voici donc La Salade Fraîche de Carottes et noix de Cajou, aux saveurs du Maroc, réinterprétée par la Turtle :
Ingrédients:

  • 500 g de carottes
  • 1 CC de Raz-el-hanout (c'est un mélange à base de cardamome, piment fort, curcuma, fenouil, moutarde, poivre noir, fénugrec et cumin)
  • 2 CS d'huile de noix
  • 1/2 paquet de ciboulette ciselée
  • 50 g de noix de cajou grossièrement hachées (ça, je l'ai ajouté)
  • à ajouter pour un mélange plus "punchy", un jus de citron vert
  • fleur de sel et poivre noir

Marche à suivre: à préparer la veille pour le lendemain, de préférence, pour que toutes les saveurs se mêlent et que les carottes soient bien fraîches....

  • Couper les carottes en bâtonnets de 10 cm de long,
  • Faire bouillir un grand volume d'eau
  • Placer les bâtonnets 10 minutes dans l'eau bouillante
  • Une fois ce laps de temps écoulé, égoutter les carottes et les rafraîchir sous l'eau froide.
  • Attendre un peu que les carottes aient bien refroidi et ajouter l'huile, les épices, la fleur de sel et le poivre, enfin, la ciboulette finement ciselée (moi, j'en ai mis des assez gros car j'aime tout particulièrement la couleur et la saveur de la ciboulette...)
  • Mettre au réfrigérateur une nuit entière
  • Juste avant de servir, faire griller à sec les noix de cajou et ajouter à la salade de carottes, bien mêler le tout (et ajouter éventuellement le jus de citron vert)
  • Rectifier éventuellement l'assaisonnement

Bilan des courses:

Cette salade a été la seule qui n'a pas eu un franc succès le soir même, probablement parce qu'elle avait l'air trop simple pour décider des convives déjà bien nourris par tout ce qui précédait...Placée au bout de la table, elle n'a pas attiré trop l'attention...

Pourtant, elle est étonnamment fraîche, très parfumée, néanmoins un rien suave. Je pense qu'elle gagnerait à être associée à un soupçon de jus de citron vert, afin de la rendre un peu plus fruitée et punchy (vous voyez ce que je veux dire ;-). En comparaison des autres salades qui étaient chacune très parfumées, elle était à mon sens un tout petit peu fade. En revanche, ses saveurs se mariaient à merveille avec le Poulet qui tue de Véro. Les carottes sont fondantes sans être non plus totalement molles, la cuisson les saisit juste ce qu'il faut pour qu'elle perdent leur aspect trop croquant. Si vous êtes adepte des carottes et tenté(e) par une recette on ne peut plus simple à réaliser, pas de doutes, cette recette est pour vous!

Alors maintenant, parlons quelques instants d'une sublime recette piquée chez la belle et douce Véro de Cuisine Métisse (la Turtle te drague pas, hein! c'est en tout bien tout honneur, lol! ce sont juste les mots qui me viennent en pensant à ton blog, probablement lié à la photo très romantique!), j'ai nommé son Poulet qui tue.... Ce poulet porte tellement bien son nom que je ne sais que rajouter à part qu'il faut d'une part, aller lire sa présentation par Véro elle-même ici, (en plus vous verrez les photos du résultat) et d'autre part, qu'il faut sans plus tarder l'essayer !!

Je vous livre malgré tout ma version pour 15, sachant que n'ayant pas trouvé de gingembre et un de mes frères étant, au moins psychologiquement, allergique à l'ail, j'ai ôté ces deux ingrédients.

Ingrédients: pour 15

  • 2,5 kg de cuisses de poulet
  • 1 bouteille 1/2 de sauce soja
  • 20 CS d'huile d'olive
  • 10 CS rases de sucre
  • 5 petits oignons nouveaux

Marche à suivre:

  • Mettre la veille les cuisses de poulet dans lesquelles on a fait de belles entailles, jusqu'à l'os, à mariner avec les petits oignons coupés en petits dès, le sucre, la sauce soja et l'huile, en veillant à ce que les cuisses soient bien enduites du mélange
  • Plusieurs fois entre le moment où on les met à mariner et le moment du repas, retourner, avec amour, les cuisses de poulet afin qu'elles soient bien nappées du mélange
  • Le jour même, préparer de belles braises et mettre les cuisses à griller, sachant qu'il est bienvenue de régulièrement les recouvrir de la marinade au cours de la cuisson
  • Après une vingtaine de minutes, les cuisses sont cuites et là attention, préparez vous il ne reste plus qu'à vous régaler!

Bilan des courses:

C'est mon grand Frérot qui s'est occupé, en digne homme des cavernes qu'il est tout au fond de lui, de la cuisson des quinze cuisses de poulet... Je précise qu'il s'est heurté à un léger souci logistique: en tombant sur les braises, la marinade provoque une épaisse fumée que je soupçonne d'ailleurs d'être à l'origine du léger froid existant, depuis, entre nous et nos voisins... :-) Quand je dis épaisse, la fumée, c'est presqu'un euphémisme, préparez les masques à oxygène!! :-) (Véro, dis, ça t'arrive aussi???). Mais, conscient qu'il devait respecter à la lettre les instructions de la Turtle, il a bravement affronté la fumée et régulièrement arrosé les cuisses à l'aide de la marinade... et l'effet tant attendu et espéré s'est bien produit: les cuisses étaient légèrement caramélises, comme laquées, tout comme Véro l'avait promis!!

Cette marinade apporte un plus incomparable à ce qui serait sinon un banal poulet cuit au BBQ... Malgré la taille conséquente des cuisses choisies par mes soins, tout le monde est arrivé au bout de son morceau et il n'y avait que quelques os se battant en duel sur le bord des assiettes! Mes frères se sont notamment exclamés que c'était "rudement bon pour du poulet", sachant qu'en temps normal, ils ne sont guère adeptes du sucré/salé... ici, en réalité, même si la recette à première vue comporte beaucoup de sucre, l'association avec la sauce soja qui est, pour sa part, très salée, permet seulement au poulet de caraméliser à souhait, sans que l'on ait l'impression pour autant de manger une tonne de sucre... C'est tout simplement divin!! Alors qu'est ce qu'on dit??? MERCI VERO!!!! ;-) et vive le poulet qui tue!!!

Tous à vos Barbecue!!

Conté par Alhya at 7/05/2006 10:01:00 PM | 30 comments