A Turtle in a Kitchen

a déménagé

http://www.aturtleinakitchen.fr

Désolée pour le dérangement...

A Turtle in a Kitchen: décembre 2006

décembre 28, 2006

Juste quelques mots avant le départ




J'espérais avoir le temps, avant mon départ en Bretagne, de vous présenter quelques recettes réalisées pour Noël et, notamment, celle de ma Bûche aux deux mousses sur son croustillant aux noisettes...
Oui, mais voilà, j'ai finalement cédé au grand plaisir de rester en famille plus longtemps que prévu...



Là bas, dans la maison familiale, j'ai retrouvé le bonheur de cuisiner plusieurs jours d'affilée dans une grande cuisine, pour une toute aussi grande tablée, de profiter des heures qui s'écoulent lentement après les repas et nous permettent, avec mes frères et ma soeur, de refaire le monde, tous confortablement installés autour d'une grande flambée, en perdant tout simplement la notion du temps qui passe, jusqu'à ce que, la faim venant, l'un d'eux me rappelle à l'ordre et que je file à nouveau aux fourneaux pour laisser libre cours à mon imagination... de soirées qui s'éternisent et où tout à coup on réalise qu'il est déjà 3 heures du matin et qu'il est largement temps d'aller dormir un peu, pour pouvoir préparer aux aurores le Chapon de Noël....Moments rares et magiques, auxquels je n'ai pu résister....


Je suis finalement rentrée 48 heures plus tard que prévu chez moi et depuis, je prépare en trombe le grand départ vers ma Bretagne adorée ... Par conséquent, je me retrouve ce soir contrainte de choisir entre ce billet où quelques heures de sommeil, et ma raison me fait opter pour la seconde voie...









Permettez moi, malgré tout de vous souhaiter à tous, avec quelques jours d'avance,
un très très Joyeux Réveillon ...


... Et l'on se retrouve dès les premiers jours de 2007 pour se souhaiter tout le meilleur!

Conté par Alhya at 12/28/2006 11:03:00 PM | 61 comments

décembre 22, 2006

Shortbreads nappés de ganache onctueuse Cailler' Frigor sur son Caramielleux

OUI, je l'avoue, j'ai craqué.... j'ai cuisiné...... du chocolat...
Bon voilà, c'est dit et je n'ai rien à dire pour ma défense ....
Quoique... maintenant que j'y pense... si, je pourrais dire que ce n'est pas de ma faute si je m'éloigne, avant l'heure, de ma diète Pré-Noël, mais par devoir.
Oui, figurez-vous qu'au détour de quelques sournois petits commentaires, me demandant où étaient les desserts des repas dièt'attitude ou encore, de manière plus directe, évoquant, des trémolos dans la voix, les disparues tartes tatins caramélisées et autres fars bretons, j'ai cru comprendre que certains appelaient de leurs voeux le retour du Sucré sur ce blog...
Vous connaissez à présent ma grandeur d'âme, pas question de décevoir ces fervents amis qui me font l'honneur et le plaisir de laisser leur petite pierre dans mon jardin, et puis, toujours prête à se sacrifier pour la bonne cause, la Turtle...
Bon, la vérité, c'est qu'hier, je n'ai pas pu résister... Mais reprenons depuis le début, si vous le voulez bien...
Tout commence sur fond de furieuse envie de tout faire, sauf travailler, à 3 jours du grand week end de Noël (bon, il faut dire que durant 5 jours d'affilée, j'avais résisté à l'appel de la merveilleuse ambiance parvenant jusqu'à mes fenêtres de ma rue qui, la nuit venue, s'animait des badauds, grignotant quelques marrons chauds, à moitié emmitouflés dans de grandes écharpes et profitant des premières soirées vraiment fraîches pour aller siroter un vin chaud à quelques mètres de chez moi... pendant que, courageusement, je bossais d'arrache pied pour finaliser un chapitre avant les fêtes)... Malgré tout je m'apprête, consciencieuse et disciplinée, à me mettre à ma table de travail, lorsque ma P'tite Caille appelle pour dire qu'il aimerait bien faire un apéro avec quelques uns des membres de la joyeuse troupe qui va bientôt prendre la route pour aller fêter l'An Nouveau en Bretagne, histoire de faire le point. Du coup, ce serait drôlement sympa si sa turtle de soeur prévoyait quelques petites choses à grignoter pour le soir-même... Tout se poursuit alors quand la Turtle, ayant raccroché, inspecte le contenu de ses placards et frigo afin de déterminer ce qu'il est possible d'envisager... Après avoir réalisé de joyeux et généreux Muffins épinards Pancetta et fruits secs dont je reparlerai (en même temps que ceux à la Châtaigne, Valérie, je n'oublie pas), un dhal de lentilles corail à la brousse et graines de coriandre, elle se dit que ce serait quand même sympa de prévoir un p'tit truc sucré, mais quoi?
Retour vers les placards. Sort alors de la masse des produits à moitié en train de roupiller, un pot de Caramielleux envoyé par Isa tout droit du Canada et qui attend bien sagement son heure depuis deux longs mois maintenant. Poursuivant l'inspection, l'oeil aiguisé de la Turtle tombe sur une plaquette de chocolat Cailler' Frigor (fourrée à la crème d'amandes et de noisettes) qui a dû vivre la canicule bien installée dans un rayon de Marché-U parce que, sous son joli papier argenté, elle est toute blanche au lieu d'être franchement bronzée et qui, du coup, est restée là, ayant causé quelque déception, passée au crible de la dégustation turtlienne... Tout prend finalement tournure quand la Turtle se remémore un terriblissime sablé, le Millionnaire's Shortbreads, recensé sur la liste noire des Wheight Watcher's Members, véritable virus inoculé par Tuyau de Poele ayant fait depuis de nombreuses victimes dans la blogosphère culinaire.... Ni une ni deux, voilà la Turtle en train de taper frénétiquement sur son ordinateur chéri les mots magiques Millionnaire's Shortbread, pour lire goulûment les ingrédients de la fameuse recette.... Bon alors évidemment, avec le maigre pactole des placards, impossible de faire la recette telle que présentée, mais qu'importe! On fera avec les moyens du bord !
C'est ainsi qu'initialement inspirée par la recette de Delphine, elle n'en a finalement guère qu'un air de famille....et pourtant, autant vous le dire tout de suite, elle a pris les Bons gènes, manifestement, parce que ce petit truc tout simple est ultra-méga bon (il faut le dire très vite, regardez si ça sonne bien ! on dirait presque que ça rebondit dans la bouche, tout comme la merveille dont je vous cause ;-)....

A quelques jours de Noël, je joue la Môman Noël et vous offre la recette de cette merveille chocolatée.... Juste pour vous permettre de vous faire du bien, car c'est bien là, finalement l'argument phare qui justifie largement ma grosse entorse à la diète Pré-fêtes... et croyez moi, ça fait drôlement du bien de se laisser aller à une subite et néanmoins profonde envie de croquer dans un sablé croustillant généreusement nappé d'une somptueuse ganache au chocolat! Voici donc la Simplissime et renversante recette du Shortbread nappé de ganache onctueuse Cailler'Frigor sur son Caramielleux.

Alors, on commence par réaliser une pâte à Shortbread, qu'on borde consciencieusement au fond d'un plat à gratin à la toucon... comme dirait quelqu'un que je côtoie de temps à autre et toujours à mon corps défendant (pensez donc, avec de telles expressions, c'est forcément quelqu'un de très peu recommandable ;-)

.... qu'on laisse gentiment cuire quelques longues minutes au four et qui, une fois sortie de sa fournaise ressemble à ça....





Elle est en fait si belle ... que l'on a juste envie de la recouvrir d'un peu de ça.....

    ... Bien sûr, en étant généreux, hein... c'est important la générosité dans les périodes de fêtes, c'est pas le moment de lésiner, non, non....















    ....Pour finalement l'inonder de ça.....








    ..... oui, juste de façon à cacher ce qu'il y a dessous et que l'on aperçoit encore un peu là, en haut......













    Bon allez, trêves de plaisanteries, passons aux choses sérieuses, à présent. Et oui, les amis, pour réussir une telle tuerie, il faut ce qu'il faut, alors s'agirait d'être un peu plus précis !


    Ingrédients:

    • 150 g de farine (au lieu des 180 g)
    • 125 g de beurre demi sel à température ambiante
    • 80 g de sucre (normalement 60)
    • 2 cc de levure
    • 1/2 pot de caramielleux
    • 100 g de chocolat noir de très bonne qualité (Cailler' Frigor noir en ce qui me concerne)
    • 2 CS de crème fraîche



    Marche à suivre:

    • Mettre le four en chauffe, T° 180 C
    • Mettre le beurre bien ramolli, en petits morceaux dans un plat, recouvrir du sucre et écraser d'abord à la fourchette, pour que le beurre s'attendrisse, avant de poursuivre au fouet jusqu'à l'obtention d'un mélange bien crémeux
    • Ajouter la farine et la levure au mélange et mêler alors avec les doigts afin d'obtenir un mélange sablonneux
    • Prendre un plat allant au four, de préférence rectangulaire, verser la pâte sableuse dedans et appuyer avec la paume de la main, afin de bien la tasser au fond du plat
    • Glisser le plat au four pour une trentaine de minutes environ, en vérifiant bien que le dessus ne brunisse pas trop, ce doit être juste doré
    • Laisser refroidir (par exemple en mettant sur le bord de la fenêtre, ou dans le congélateur)
    • Récupérer le plat laissé à l'extérieur et le recouvrir alors d'une généreuse couche de Caramielleux (lequel peut être remplacé par un caramel au beurre salé, comme celui réalisé dans cette recette)
    • Mettre alors le plat dix minutes au congélateur pour que le caramel fige un peu
    • Pendant ce temps, faire fondre le chocolat avec les deux cuillère à soupe de crème fraîche, à feux doux, en tournant avec une cuillère en bois et en veillant à ce que le chocolat ne brûle surtout pas, ni n'attache au fond de la casserole, réserver
    • Ressortir le plat et recouvrir alors le caramel de la ganache au chocolat
    • Placer le plat au frais quelques heures avant de servir
    • Couper en rectangle ou en carrés et déguster

    Bilan des courses:

    Alors bien sûr, dans cette version , vous n'avez qu'une fine couche de caramel (sur les photos on ne la voit pas : je voulais faire les photos avant que la nuit ne tombe, du coup, je n'ai pas attendu pour découper le shortbread que la ganache au chocolat se soit solidifiée et cette traîtresse en a profité pour recouvrir la couche de caramel), malgré tout son goût est juste suffisamment présent pour donner à la bouchée son goût typé. Le shortbread est ici très croustillant. Par rapport à la recette initiale, j'ai enlevé un peu de farine et ajouté un peu de sucre, ce qui le rend juste comme j'aime, croquant sous la dent et extrêmement fondant en bouche...

    L'utilisation du beurre demi-sel ajoute un côté sucré/salé qui risque de surprendre ceux qui n'ont pas l'habitude. Mais honnêtement, ce petit goût salé... donne un sacré goût de "reviens-y"à ce shortbread auquel on ne peut que céder ! Enfin, la ganache, une fois bien durcie au frais, est légèrement craquante sous la dent, et se laisse ensuite délicieusement fondre dès que la bouche lui communique sa chaleur...révélant alors tous les arômes du chocolat (ici, la saveur de l'amande et de la noisette...) ... divin

    En bref, voilà le genre de petites choses qu'il ne faut absolument pas laisser entre toutes les mains.... je vous recommande vivement de le couper en petites rectangles, que vous pourrez servir au moment du café, après un de ces déjeuners gargantuesques des fêtes, juste pour tenter le chaland, qui, après avoir juré à corps et à cris qu'il est totalement repu et ne peut absolument plus rien avaler, prononcera, dans un souffle, le timide "il en reste?" avec l'air inquiet de celui qui n'ose espérer qu'on lui réponde oui...

    Je préfère vous prévenir que si vous réalisez cette petite chose toute simple et absolument inratable, vous risquez d'être accusé d'être responsable à vous seul des 3 kilos pris au cours des fêtes par vos dégustateurs ... Alors si tel est le cas, n'oubliez pas cette formule magique, à dégainer régulièrement pour apaiser les mauvaises consciences : "Ohhhh, mais c'est Noël, c'est Le jour (le week end..., la semaine,... le mois,.... ou, plus universel, la période) ou jamais pour se faire plaisir!!"

    Voilà, j'ai tout dit je crois... ah non! j'oubliais de vous dire ce qu'en ont pensé mes testeurs d'hier. Mieux vaut vous dire qu'ils se sont d'abord laissé sobrement convaincre d'essayer, ne prenant qu'un petit bout chacun... A suivi la dégustation, plus un son.... tout à coup, les mains se sont tendu timidement pour attrapper discrètement un deuxième morceau, avant de se ruer, quelques minutes après, sur un troisième et, lorsque le moment fatidique où il n'en est resté qu'un seul est arrivé... les regards goulus se sont posés avec envie sur lui, avant de se porter sur les amateurs éventuels. Les hommes se sont alors jaugé.... personne n'osait parler... et, lorsque l'un a osé franchir le cap et piqué le dernier, on a tout bonnement frisé la troisième Guerre Mondiale ;-)... Finalement, les esprits se sont calmés, non sans qu'avant j'ai solennement prêté serment d'en refaire pour le Premier de l'An.... Ahhhh la gourmandise .....!

    Sur ces dernières paroles... à méditer, surtout en ces périodes de fêtes ;-).... je vous souhaite à tous un merveilleux, généreux, gourmand et heureux Noël !






    Conté par Alhya at 12/22/2006 01:05:00 AM | 67 comments

    décembre 17, 2006

    Galantines de quinoa aubergines-figues et Brochettes de poulet Yakitori, les saveurs du voyage dans votre assiette

    J'adore la période de l'Avent...
    Je suis tout à coup aussi surexcitée que lorsque j'étais petite en pensant que, bientôt, ce sera Noël. Bien sûr, toutes mes pensées sont tournées vers l'arrivée de ce fameux jour, mais je me demande si, finalement, ce n'est pas cette lente attente qui précède que je préfère. Quand l'évènement est tout proche et que tout est possible, que l'on sait que le meilleur est à venir... on peut l' imaginer, le réinventer, le modifier encore, en un mot, le magnifier.
    Forte de cette certitude, je savoure chacun des instants qui précède, dans une fébrile impatience. Tout ceci crée chez moi une immense bonne humeur que rien n'égratigne. Tout me fait rire, je souris en permanence, sans même m'en apercevoir, et du coup, rien n'est grave. Ajoutez à cela une furieuse envie de communiquer cet enthousiasme aux gens qui m'entourent, qu'ils soient des amis, des membres de ma famille voire, de parfaits inconnus, et vous avez une petite idée de ce à quoi ressemble la Turtle pendant l'Avent!
    Le soir, malgré des journées éreintantes, je tourne à n'en plus finir dans mon lit, essayant de trouver un peu de sommeil entre deux génialissimes idées de menus de Noël ou de la St Sylvestre, au milieu d'une bonne dizaine de questions fondamentales du type "mais que vais-je bien emporter en Bretagne pour le soir du 31?" et une soudaine accélération du coeur à l'idée de revoir tous mes amis et cousins, pas vus depuis cet été, et dont je vais enfin pouvoir profiter dans quelques jours à peine...
    Et oui, car en plus d'avoir cette année l'excitation des fêtes, j'ai l'immense plaisir de savoir qu'une partie de ces dernières prendront place dans ma chère Bretagne .... luxe ultime ! Pensez donc, maintenant qu'on a une maison bien à nous, isolée et chauffée (ce qui n'était pas du tout le cas de la précédente: il fallait à cette vieille bicoque une bonne semaine de chauffage intensif pour que, la main posée sur les murs, elle ne nous rende plus l'humidité accumulée...) , ce ne sont pas les quelques 900 km qui me séparent de ma Source, du seul endroit où je regonfle mes batteries mieux que partout ailleurs, qui vont m'arrêter... Ah ça non! Et mon enthousiasme a été contagieux car j'embarque dans ce périple non seulement deux de mes frérots, Grand Yo et ma P'tite Caille, mais encore foule d'amis, dont certains venant tout droit de Cannes ou encore d'Angleterre ! Et oui.... la Bretagne, ça vous gagne... ! ;-)
    Bref, avec cette perspective dans un coin du cerveau, tout me semble plus facile. Et pourtant, ma sacrée copine la Vie s'éclate à me jouer des p'tits tours dont elle seule a le secret. Allez, juste histoire de vous démontrer que rien ne m'atteint, deux exemples récents, parmi tant d'autres.
    Le premier a eu lieu samedi dernier. Pour changer, mon samedi était comblé de tout un tas d'activités, obligations et autres corvées à réaliser à tout prix. Tout avait donc été archi-chronométré par la fille marathon que je suis, pour arriver à tout caser dans les seules 24 heures de la fameuse journée. La première sur la liste consistait à aller vite, vite, faire le plein de produits de base, de préférence avant que la cohue amoureuse des grandes surfaces ne débarque, histoire de ne pas passer deux heures dans chaque rayon à tenter de laisser passer un caddie entre un tas de cartons en train d'être vidés bouchant la moitié de l'allée et mon propre caddie, tout en essayant de pas non plus disparaitre au milieu des yaourts ... Du coup, à peine levée samedi, je me dépêche de me préparer, je sors de mon appart, fonce dans ma voiture, démarre, et là... là... et bien rien... pas un son.... Ma fidèle voiture verte de Turtle avait décidé de rendre son âme de batterie précisément ce jour, le seul de la semaine où j'avais absolument besoin de ses bons et loyaux services... Acte 1, scène 1 des blagues de la Vie farceuse.
    Acte 2, scène 1, jeudi dernier. En temps normal, je me lève à 6h30, pour avoir le temps de vaquer à toutes sortes d'occupation essentielles avant de me jeter au travail (enfin, ça c'est en théorie, parce qu'en pratique je me jette rarement au travail, je l'aborde plutôt avec calme, espérant ainsi entrer progressivement dans une phase de concentration de plus en plus intense). Jeudi matin, alors que je dormais paisiblement, un léger sentiment de "tiens ça se déroule pas comme d'habitude" se fraie doucement un chemin jusqu'à ma conscience, croît progressivement et finit par me sortir de ma torpeur. J'ouvre alors un oeil, fébrilement, je tente de lire l'heure inscrite sur mon réveil et là, moment de stupeur, je constate qu'il n'est pas 6H30 mais 8h33!!! Soudainement tout à fait réveillée, je saute du lit, je me précipite dare dare dans ma baignoire pour prendre une douche visant à me réveiller totalement et là... et là... aussi nue qu'un ver, je constate que pas une goutte ne s'échappe du conduit! Pas une!! je tourne dans tous les sens les robinets, rien n'y fait! Et tout à coup je réalise que c'est la semaine où, sur demande de mon cher syndicat de copropriétaires, doivent être changés tous les compteurs d'eau de nos appartements (de façon à ce que nous ayons chacun un compteur bien à nous, pour que tout le monde puisse savoir ce qu'il consomme et fasse éventuellement trois euros d'économie, sachant que, vu le coût des travaux, ce genre de perspective est ruiné pour les dix prochaines années! ... mais, passons sur cette logique qui, personnellement, me dépasse... ), le résultat est là : depuis une semaine, les coupures d'eau s'enchaînent, tout au long de la journée et toujours à l'improviste, c'est plus marrant ! Evidemment, en me réveillant à 8h30 , j'étais pile dans le mauvais créneau horaire.
    Me voici donc en train de remettre mon pyjama (ben oui, j'allais quand même pas m'habiller sale, hein?) et de me diriger dans la cuisine pour préparer un café bien noir visant à compenser l'absence de douche, au moins pour ce qui est du réveil. Une fois le café bu, je me mets quand même au travail, tout en vérifiant très régulièrement que l'eau ne se décide pas enfin à s'écouler de mes robinets, et ainsi enfin m'autoriser à me laver. Finalement, à 11 h30, magnifique! Enfin un peu d'eau, juste le temps de prendre une douche en priant fort, fort, fort, pour qu'elle ne se tarisse pas au moment critique où j'allais être toute savonnée.... Ouf, ça y est, c'est gagné! Et voilà la Turtle toute fiérote, chantonnant qu'elle est la plus forte, et tirlili et tirlala... La journée se poursuit et je me prépare à déjeuner... à nouveau plus d'eau. Pas grave! Je ferai la vaisselle plus tard et elle continue à chantonner, la Turtle, sereine! Et tout en chantonnant, elle se dirige vers le frigo, histoire d'assortir son p'tit expresso de 14 heures d'un réconfortant morceau de chocolat noir , l'ouvre et là, voilà le pot de fromage blanc, auquel on demandait pourtant absolument rien, qui décide brusquement de se suicider du haut du frigo sur ses pieds!!! Imaginez les hurlements de la Turtle, les mains couvertes de fromage blanc (cherchez pas à comprendre, hein, il y a des fois, il faut pas...), les pieds maculés, les vêtements aussi, tant qu'à faire, et tout ça, sans une goutte d'eau pour l'aider à nettoyer!! Bonheur bonheur.... me voilà en train de redécouvrir dans mes 3 mètres carrés de cuisine les avantages du sopalin (une petite pensée émue pour son inventeur ;-) ... Fin de l'acte 2, scène 2 des blagounettes de la Vie Farceuse!
    Et bien même pas mal, la Vie, même pas de mauvaise humeur la Turtle parce que ...... dans une semaine .......c'est Noël !! et dans quinze jours..... c'est la Bretagne!!!!!!!
    Pour célébrer cette bonne humeur à toute épreuve et en pensant à mon futur voyage en Bretagne, j'ai eu envie de vous présenter deux fabuleuses invitations au voyage, deux recettes aux saveurs d'ailleurs.
    La première, je l'ai découverte chez Valérie. Lorsqu'elle avait accueilli les Pralines chez elle pour un savoureux voyage des papilles, elle nous avait servi des Galantines de quinoa aubergines et bananes. Quant à la seconde, je suis tombée sous son charme en allant sur le blog Home Made with Love. Il s'agit des Yakitori, c'est à dire des petites brochettes de poulet marinées dans une sauce soja et miel, grillées dans une parure de graines de sesame.
    Ces deux recettes, je les ai réalisées le même jour que le Millefeuille d'Aubergines, figues et Ricotta, pour la venue d'une très bonne amie qui a l'immense qualité de bien aimer manger et remarquablement cuisiner. Le but était de composer une assiette originale, aux mille saveurs. Puisque j'avais déjà opté pour les figues au sein du millefeuille, j'ai décidé de remplacer la banane des galantines par ces dernières. De même, j'ai remplacé le miel de la marinade du poulet par du sirop d'érable que j'affectionne particulièrement. Pour le reste, j'ai quasiment suivi à la lettre ce qui était indiqué par Valérie et par Célilune.
    Voici donc deux recettes formidables, deux voyages des papilles aux accents exotiques de l'Asie et du Maroc, les Galantines de Quinoa Aubergines Figues et les Brochettes de Poulet Yakitori
    Pour les Galantines de Quinoa figues/aubergines
    Ingrédients:
    • 100 g de quinoa
    • 2 grosses aubergines (400 g coupé en petits morceaux
    • 75 g de figues séchées (la recette initiale comportait 2 bananes, n'ayant absolument aucune idée du poids de ces fruits, j'ai opté pour 100 g de figues séchées, mais à la réflexion, je pense que 75 g suffisent largement, voire un peu moins, si vous ne voulez pas un mélange trop sucré)
    • Garam massala (j'en ai mis beaucoup, une cuillère à soupe, pour avoir un goût assez présent, mais libre à vous d'en mettre moins)
    • Fleur de sel
    • Romarin

    Marche à suivre: à préparer la veille ou plusieurs heures avant le repas

    • Laver très soigneusement les aubergines et les couper en dés (je n'épluche jamais les aubergines, car j'aime le goût de leur peau, mais évidemment, chacun fait comme il veut ;-)
    • Faire fondre les aubergines dans une poêle anti adhésive avec un filet d'huile d'olive, ajouter le garam massala, couvrir, de temps en temps vérifier que tout se passe bien et remuer afin que la cuisson soit )uniforme
    • Pendant ce temps, laver deux à trois fois à grandes eaux la graine de quinoa, puis la mettre à cuire dans deux fois son volume d'eau, 10 à 12 minutes, le petit germe doit sortir, réserver
    • Les aubergines cuites, ajouter les figues séchées en petits morceaux, le romarin et le sel, couvrir à nouveau et laisser fondre encore quelques minutes
    • Mixer les cubes d'aubergines et les figues
    • Ajouter cette purée au quinoa, le romarin, saler et poivrer si nécessaire
    • Verser dans un moule, ici, j'ai utilisé un petit moule à cake
    • Cuire dans le four préchauffé, à 180 °, 30 à 45 minutes, jusqu'à ce que le mélange ait bien pris
    • Surtout ne pas démouler au sortir du four, laisser refroidir
    • Une fois totalement refroidi démouler
    • Au moment de dîner, couper une belle tranche de Galantine et servir à température ambiante

    Brochettes peu avant la fin de la cuisson, encore napées de la totalité de la sauce

    Pour les brochettes de Yakitori:

    Ingrédients: pour deux

    • 300 g de filet de poulet
    • 75 ml de sirop d'érable (ou l'équivalent de miel liquide)
    • 25 ml de sauce soja
    • 6 ml d'huile de noisettes
    • 5 g de maïzena
    • gingembre frais
    • graines de sesame

    Marche à suivre : à préparer la veille ou au moins 3 heures avant

    • Mélanger le sirop d'érable, la sauce soja et l'huile de sésame et réserver.
    • Découper le poulet en fines bouchées et le mettre à mariner dans la sauce au moins 3h, l'idéal étant une nuit
    • Placer les piques à brochette à tremper dans de l'eau pour éviter qu'elles ne brûlent lors de la cuisson
    • Enfiler les bouchées de poulet sur les brochettes et les disposer sur la plaque du four recouverte d'une feuille de cuisson ou de papier aluminium
    • Placer les brochettes sous le grill du four pour environ 10min
    • Surveiller régulièrement la cuisson, retourner les brochettes et les badigeonner de sauce en cours de cuisson
    • Ajouter la fécule de maïs dans le reste de sauce/marinade et porter à ébullition dans un poêlon jusqu'à ce que la sauce soit épaisse et sirupeuse
    • Re-badigeonner les brochettes de sauce (normalement, il fallait faire cela avant de servir , mais je voulais que les morceaux de poulet soient vraiment caramélisés)
    • Saupoudrer de graines de sésame
    • Replacer les brochettes 3 à 5 minutes sous le grill
    • Servir aussitôt

    Bilan des courses:

    Je n'ai pas respecté à la lettre la technique de cuisson des Yakitori préconisée par Celilune, mais le résultat était quand même fabuleux! Le poulet ainsi cuit est caramélisé à souhait par la marinade au soja et au sirop d'érable. En croquant dans un morceau, le poulet se révèle onctueux, délicieusement enveloppé par ce mélange légèrement sucré/salé, auquel les fan de ce type d'associations succomberont sans l'ombre d'un doute.

    J'avais déjà testé le poulet qui tue de Véro, réalisé cet été. Celui-ci m'y a fait un peu penser, avec l'avantage de pouvoir être préparé sans barbecue, ce qui arrange bien, en plein hiver! Le plus réside ici dans les graines de sesame qui ajoutent du croustillant au tout. J'ai beaucoup aimé la saveur du sirop d'érable que je préfère nettement au miel, et qui s'harmonise à merveille avec la sauce soja très salée et forte, l'adoucissant légèrement.

    Quant à la Galantine de quinoa, c'est en fait une sorte de pâté végétal aux légumes. Elle est extrêmement fondante, grâce à l'aubergine onctueuse et ici assez sucrée, en raison de la présence des figues. Rien n'empêche cependant de remplacer la figue par des poivrons rouges ou des tomates séchées pour une version uniquement salée.

    Pour ma part, je trouve l'association aubergines/figues tout bonnement délicieuse. Les saveurs du garam massala contre-balancent et dynamisent la touche très sucrée de la figue séchée, le moelleux de l'aubergine fond littéralement en bouche, révélant les petites graines de quinoa. Ce plat, servi en accompagnement est très original, tant par les textures que par le goût. Voici un accompagnement sucré-salé qui peut se servir avec un chutney, afin de pimenter davantage sa grande douceur ou simplement ainsi, avec du poulet grillé, de la viande ou, pourquoi pas, quelques crevettes.

    Cependant, amateurs de plats classiques, s'abstenir : cette recette est faite pour les aventuriers que rien n'effraie, pas pour les inquiets que les textures et saveurs épicées terrorisent!!

    Alors, oserez-vous tenter l'aventure?

    Conté par Alhya at 12/17/2006 02:53:00 PM | 75 comments

    décembre 11, 2006

    Filet de Grenadier sur lit de fenouil braisé, Potiron fondant à la brousse et aux figues


    Est-ce que vous imaginez à quel point il est difficile pour la Turtle Gourmande d'être membre de la ô combien fameuse bande "des Pralines en furie"? Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore cette dernière, laissez-moi vous expliquer.
    Outre les caractéristiques classiques de la parfaite bloggeuse (je ne peux que trop vous encourager à aller lire l'étude sociologique de Valérie à ce sujet), les pralines membres de cette confrérie culinaire s'illustrent par leur tendance naturelle à se réunir autour de fabuleux projets : d'abord, dans un restaurant, pour se rencontrer, puis pour parcourir les rayons de toutes les épiceries de la ville ou encore ceux d'un salon Bio, sans oublier évidemment d'aller chaque fois se sustenter un rien chez les unes ou les autres. Jamais à court d'idées, elles s'arment en toute circonstance d'une foule de bonnes choses à dévorer, toujours en quantité gargantuesque et ce, afin de rassurer la ou les cuisinières hors pair qui mitonnent : non, elles ne laisseront pas leurs consoeurs affamées à l'issue d'un fabuleux moment passé ensemble. En outre, jamais prise au dépourvu, celle qui reçoit remplit toujours quelques sacs, de manière à ce que chacune puisse repartir avec de quoi se repaître encore quelques jours de toutes ces merveilleuses choses qu'elle a préparé...
    Pour ma part, s'il y a bien une chose dont la vie ne m'a pas privée, c'est d'une bonne dose de gourmandise... Celle-ci s'allie à l'incapacité totale de résister à une brusque envie de croquer juste un tout petit bout d'un petit muffin à la bergamote et au calisson d'Aix qui me tend les bras, du fond de mon frigo... Bien évidemment, je cède à la tentation, juste histoire de vérifier que son goût est bien aussi subtile et généreux que dans mon souvenir. Vous l'aurez compris, les petites choses ramenées d'une soirée entre Pralines ont pour trait commun d'être absolument irrésistibles, souvent bien riches, en général sucrées, en bref, elles allient toutes les caractéristiques pour me faire craquer dans un instant de faiblesse les jours qui suivent (deux jours sont largement suffisants pour engloutir la totalité d'entre elles). En conséquence, ces petites rencontres ont très vite pris la tournure d'entraînements de choc, visant à me préparer, stomacalement parlant, pour les fêtes à venir ;-) ...
    Pour être tout à fait honnête, à l'instant précis où je vous parle, je viens juste de finir le terriblement régressif Halwa de Caramel de Valérie qui a l'art et la manière de préparer des mets qui me font littéralement fondre ...
    Et c'est là que je réalise combien il est difficile d'être une Turtle incapable de la moindre modération... Mon estomac est à cette heure totalement saturé, il crie désespérément à mon cerveau, qui a fait jusqu'alors la sourde oreille, de bien vouloir lui laisser un peu de répit, juste le temps qu'il récupère sereinement... Je parie que la plupart d'entre vous ne mesure pas la difficulté de cette situation, et vous pensez sûrement "mais la veinarde, elle a goûté tout ça, de quoi se plaint-elle? "Oui, d'accord ! Mais figurez-vous que même l'estomac fort entraîné de la Turtle a ses limites, que sa raison ne connaît pas (et puis, j'avoue que je n'avais pas précisément au programme des prochains jours le rachat exprès de la totalité de ma garde robe spéciale fêtes, et au train où vont les choses, c'est ce vers quoi je me dirige directement ;-) !
    Du coup, tout à l'heure, en rentrant précipitamment chez moi, toute surprise par l'hiver qui s'est enfin décidé à venir rafraîchir l'air, je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose et tout à coup, un éclair de génie a comme traversé mon esprit et je me suis écriée "mais c'est bien sûr!"
    Voici ma brillante idée ;-) : on a déjà tous pratiqué, une fois au moins, la diète post-fêtes et bien j'ai décidé de pratiquer sa cousine germaine, la Diète Pré-Noël de la Turtle!
    Alors ce soir, face à une tisane au nom fort évocateur de "digestion légère" (tout un programme!) je me fais le serment de ne plus manger riche, au moins jusqu'à samedi prochain (et oui... samedi, je retrouve à nouveau les pralines, pas la peine d'espérer, je sais que toutes mes bonnes résolutions fondront dans la minute où je retrouverai leurs bonnes bouilles).
    Compte tenu de cette bonne résolution et des lamentations de mon estomac, la seule perspective de vous parler ce soir de nourriture.... m'a sensiblement refroidie... Néanmoins, j'ai décidé d'être courageuse et de ne pas renoncer à vous présenter une recette (la Turtle, même à deux doigts de la crise de foie du siècle, elle pense à vous !!)
    Afin que cette recette soit conforme à cette furieuse, soudaine (et sûrement brève) envie de me mettre au vert j'ai choisi une recette, réalisée il y a peu, au feeling, qui allie la triple caractéristique d'être légère et ultra simple tout en étant fabuleusement savoureuse.
    Comme vous n'ayez pas forcément à votre passif d'excès comparables aux miens, je me doute que vous allez peut être estimer que ma recette fait triste mine au milieu de toutes les merveilles qui fleurissent sur les blogs à quelques jours de Noël. Mais j'ai envie de vous dire, justement, les Cocos !! Les fêtes s'annoncent, c'est le moment ou jamais de penser à préserver un peu vos forces stomacales en vous préparant un plat sain et équilibré, quasiment sans matière grasse, et délicieux !

    Première (et peut être dernière ;-) étape de la Diète Pré-fêtes de la Turtle le Filet de Grenadier sur lit de fenouil braisé et Potiron fondant à la brousse et aux figues

    Ingrédients: pour une Turtle à la diète mais toujours aussi gourmande
    • 150 g de filet de Grenadier
    • 150 de fenouil
    • 1 jus de citron
    • 40 g de brousse
    • Graines de tournesol
    • Vinaigre à l'estragon
    • Cerfeuil
    • Estragon
    • Poivre séchouan
    • 250 g de potiron
    • quelques figues séchées (facultatif)
    • Huile de noisettes
    • Fleur de sel de Guérande
    • Poivre noir fraîchement moulu

    Marche à suivre:

    • Faire préchauffer le four, th 7
    • Peler le potiron, le couper en gros cubes
    • Le cuire à la vapeur 15 minutes ou au micro ondes 7 minutes
    • Pendant ce temps, laver soigneusement le fenouil, ôter les parties trop dures ou abîmées, le couper, à l'aide d'une mandoline, en très fines lamelles
    • Disposer les morceaux de fenouil dans un plat allant au four, recouvrir d'un filet d'huile de noisette, saler, poivrer
    • Cuire le fenouil entre dix à quinze au four, Th 7
    • Sortir le plat, mélanger un peu le fenouil, déposer dessus le filet de grenadier, recouvrir des herbes, d'un peu de jus de citron, de quelques gouttes de vinaigre à l'estragon, saler et poivrer. Répartir les 2/3 de la brousse en petits morceaux sur l'ensemble du filet, recouvrir d'un généreux filet d'huile de noisettes, finir en ajoutant les graines de tournesol afin qu'elles grillent sur le dessus pendant la cuisson
    • Remettre le plat au four environ 10 à 12 minutes (vérifier à l'aide d'une fourchette que le filet soit bien cuit à coeur)
    • Pendant ce temps, faire dorer quelques minutes les morceaux de potiron dans une poêle bien chaude, avec un peu d'huile de noisettes, ajouter les figues sèches débitées en petits morceaux, les morceaux de brousse, poivrer et saler, remuer fréquemment à l'aide d'une cuillère en bois
    • Lorsque les morceaux sont dorés et que la brousse a légèrement fondu, mettre dans une assiette et écraser à la fourchette, un peu
    • Servir le filet de grenadier et le fenouil aux côtés du potiron fondant à la figue et à la brousse

    Bilan des courses:

    Cette assiette toute simple représente un des déjeuners-types que je me prépare en semaine.

    Habituellement, je prépare le poisson en papillote avant de le glisser au four, ou encore, après l'avoir fait mariner dans un mélange d'huile et de citron, afin qu'il reste fondant. Ici, je n'avais pas eu le temps de procéder ainsi et j'avais peur que le filet de Grenadier soit séché par la cuisson au four. Contre toute attente, il s'est révélé parfaitement délicieux, fondant à souhait, léger en bouche, du fait de la quasi -absence de matières grasses. Le grenadier est plein de saveurs ainsi préparé : l'estragon, le cerfeuil et le poivre séchuan s'équilibrent à merveille pour donner une note originale et interpellante au mélange.

    Le fenouil, braisé quelques minutes au four, est légèrement craquant sur le dessus, tout en étant plus onctueux au centre. Le grenadier, en contact avec le fenouil, s'imprègne délicatement de ses saveurs anisées ... le tout forme donc un mélange dynamique, frais et léger. Si vous le souhaitez, vous pouvez ajouter un soupçon de crème citronnée pour adoucir le goût anisé et rendre le tout plus généreux. Pour ma part, je trouve que le potiron fondant à la figue ajoute à lui seul sa touche de générosité au plat.

    Pour apprécier cette façon de cuisiner le potiron, il faut avant tout aimer la saveur de ce légume. C'est un de ceux dont je raffole et mange en quantité dès le début de l'automne et tout au long de l'hiver. Je l'aime tout spécialement pour sa douceur, laquelle est mise ici en valeur par la note sucrée de la figue et la générosité salée de la brousse, accentuée par les quelques grains de sel de guérande et le dynamisme du poivre noir. Ainsi préparé, le potiron garde un côté très naturel qui lui sied à merveille. Cette douceur se marie parfaitement à la note anisée du fenouil, dans un accord simple, mais néanmoins parfait!


    Allez, dites moi que vous avez une soudaine envie de passer à la diète attitud' de la Turtle!

    Conté par Alhya at 12/11/2006 11:07:00 PM | 67 comments

    décembre 05, 2006

    Menu de Noël épicé- l'entrée : Royale muscadée de Foie gras sur Blinis d'Epices, Chutney de coings et pépites de Chataîgnes

    Noël..... l'odeur de la clémentine ferme et acidulée dont je tente désespérément d'écorcher la peau, à l'aide de mes ongles trop courts, son jus qui gicle brusquement et vient impertinemment se loger dans mon oeil droit, l'odeur résineuse du sapin... peu d'odeurs de cuisine... si, le sanglier mariné de Pôpa et sa purée de Châtaignes... mais ce n'est pas là que ça se passe... L'odeur se niche ailleurs, c'est celle des livres neufs, ceux face auxquels mon Père me laisse, dans un "choisis ce qui te fait envie" et alors qu'il file déjà dans un autre rayon de la grande librairie de Valence, quelques jours à peine avant le fameux jour ... C'est la course, les derniers petits cadeaux manquent encore... il faut faire vite pour être sûr que tout le monde soit noyé sous les paquets, le jour J. J'adore ça, cette euphorie des dernières heures, je pénètre avec joie dans cette ambiance merveilleuse et survoltée ... Là, plantée face à l'immense étagère nourrie de livres qui me toise, toute petite face à ces colonnes de titres empilés, je laisse mon intuition et le hasard me guider vers ceux qui, attirant mon regard dans la masse, seront les heureux élus... les plus larges... J'ai huit ou neuf ans et je suis déjà incapable de choisir! Treize à la Douzaine? Charlie et la Chocolaterie? Jane Eyre??... mes yeux s'affolent devant tant de choix et mes sens s'envolent en ouvrant ces livres qui craquent de toute leur nouveauté, l'odeur de la page non manipulée m'enivre (j'apprécierai plus tard l'odeur du vieux livre, je ne la connais pas encore)... Je choisis, après de longues minutes d'hésitation, plusieurs d'entre eux, sous le bienveillant regard de Pôpa qui s'amuse de mon air déconfit, quand je lui montre mes bras surchargés. Ces livres, je m'en régale d'avance, je sais que je vais les dévorer un à un pendant ces longues journées des lendemains de fête où les minutes s'égrainent au ralenti, savourant chaque minute du voyage vers lequel ils m'évadent, pelotonnée dans ma robe de chambre, pantoufle aux pieds et poupée bien callée sous le bras... Doux souvenirs...
    Avec le temps, j'ai découvert d'autres odeurs de Noël, les épices sont de celles là. Je les ai croisées, adolescente, au détour d'un marché de Noël au tumulte bienheureux, parmi les volutes de vin chaud, sous la forme de pains d'épices chatoyants... elles m'ont tout de suite conquises... Déclinables à l'infini... changeantes et riches....
    Quand, il y a une quinzaine de jours, Elyse m'a demandé de participer à la réalisation d'un menu de Noël, pour France 2, j'ai tout d'abord pensé que telle mission n'était pas pour moi! La Turtle? Inventer une recette de fêtes? pffff... laissez moi rire !! Et puis, comme malgré moi, toutes sortes d'associations se sont bousculées dans ma tête... quelles qu'elles soient, les épices étaient là, variant à l'infini, mais toujours présentes, me poussant à dire "mais au fond, pourquoi pas?"
    Bien sûr, le choix pour le menu épicé était déjà fait... Sonnait alors l'heure des dilemmes : Pour quelle épice opter ou plus exactement, laquelle exclure? Combien en sélectionner? Avec quels produits les marier? Ah! fichues épices m'ayant poussé à accepter!
    Je tergiversais tant et plus, jusqu'à ce qu'un matin, à peine réveillée, dans mon lit encore chaud du sommeil évanoui, je réalise que pour moi, Noël, c'était d'abord les épices du pain d'épices... Partant de là, c'était comme tirer un fil magique, tout suivait naturellement... Il y aurait du foie gras, oui, quelle merveille que le foie gras marié aux épices... Mais comment faire une version un rien originale par rapport à celles croisées un peu partout, au détour des magazines estampillés "spécial repas de fêtes"?
    Dès le début, l'image de blinis d'épices tentait désespérément de se frayer un chemin, de se faire une petite place dans cette entrée de fêtes, régulièrement repoussée, jusqu'à ce que je reconnaisse que ça changeait du classique pain d'épices, tout en en gardant l'esprit... Et le foie gras, quel sort lui réserver? De simples lamelles d'un bon bloc, juste déposées sur les blinis? Travaillé sous forme de crème brûlée? En bavarois, comme le suggérait la géniale Véro? ... Au milieu de mes hésitations, Mamina m'a fait parvenir une recette dont je ne connaissais rien... Celle de la royale de Foie gras... le nom était si doux que la recette avait déjà quasiment emporté la mise... Il ne restait plus qu'à la réaliser... mais voilà, il fallait, pour cela, des moules à Darioles et, d'abord, Quésako? En pauvre Turtle toute ignare et novice dans le monde si fin et plein de nuances de la cuisine, j'étais perplexe. Mais, là encore, ma fée Mamina était là, ni une ni deux, elle m'envoyait ses propres moules...
    La suite? et bien trouver une note un peu originale, vivifiante et tonique, légèrement acidulée, pour relever mes blinis d'épices et la Royale de Foie gras... un chutney ! Avec des figues? Non, mieux, des coings! Enfin... une petite note croustillante semblait nécessaire, pour équilibrer la douceur et l'onctuosité de ces petites choses... Et si l'on faisait lentement caraméliser quelques châtaignes pour accompagner le tout, ne serait-ce pas parfait ? Adjugé!
    Et voilà comment sont nées les Fabuleuses Royales muscadées de Foie gras sur leur Blinis d'épices, chutney de coing et pépites de châtaignes caramélisées!
    Pour le chutney de coings, je me suis servie de la recette de Very Easy Kitchen, laquelle était la plus simple et la plus sobre, et j'ai même enlevé le gingembre, de façon à ce qu'il n'y ait pas trop d'épices différentes. Pour la Royale, j'ai donc pris la recette donnée par Mamina. Pour le Blinis d'épices, j'ai repris la base de ma recette (déjà utilisée ici,) dans laquelle j'ai glissé, pour l'occasion, de la farine de châtaignes et à laquelle j'ai ajouté des épices... J'ai opté pour celles que je préfère : des clous de girofle, de la badiane pour la note anisée, de la muscade, des baies de genièvre pour relever un peu le tout et une touche de curcuma pour la couleur...
    Ingrédients:
    Pour la Royale au Foie Gras: (pour 8 darioles)

    • 300 g de foie gras cru dénervé
    • 25 cl de lait entier
    • 2 oeufs
    • 3 jaunes
    • Noix de muscade
    • Sel
    • Poivre noir

    Pour les Blinis d'Epices à la farine de châtaigne :

    • 2 oeufs
    • 100 g de farine
    • 70 g de farine de châtaigne (ou autre, blé noir, épeautre,...)
    • 50 g de beurre demi-sel fondu
    • 1 yaourt
    • 10 cl de crème liquide
    • 10 cl de lait entier
    • 1 sachet de levure
    • baies de genièvre moulues finement (3 à 5)
    • clous de girofle moulus finement (3 à 5)
    • 1 à 2 étoiles de badiane
    • muscade (1/2 cc)
    • curcuma (1/2 cc)

    Pour les pépites de châtaignes caramélisées:

    • 100 g de châtaignes cuites (sous vide, en conserve ou précuites par vos soins)
    • 35 g de beurre demi-sel
    • un peu de cassonade

    Pour le Chutney de Coings:

    • 2 coings (300 g environ, une fois pelés)
    • 15 cl de vinaigre de cidre
    • 275 g de cassonnade
    • 1/4 de cc de purée de piment

    et quelques morceaux de foie gras en bloc de bonne qualité, qu'on ajoutera à la dernière minute sur les blinis d'épices encore chauds (ils n'apparaissent pas sur les photos, mais nous les avons mangé ainsi)

    Marche à suivre:

    Préparer le chutney de coings, le jour même ou quelques jours avant:

    • Peler les coings, les épépiner, les couper en petits dés et les saler
    • Dans une casserole, mettre le vinaigre, le sucre
    • Porter à ébullition à feu moyen et laisser frémir 5 mn
    • Ajouter alors les coings,
    • Toujours à frémissement, laisser cuire une heure en remuant de temps en temps. Ajouter alors avec modération le piment, en goûtant régulièrement, pour être sûr de ne pas avoir la main trop lourde
    • Mettre en pot pour le conserver, ou mettre au frais dans un petit ramequin

    Préparer les blinis:

    • Mêler la levure et les farines
    • Mélanger avec les jaunes et le yaourt
    • Faire fondre le beurre et ajouter au mélange, délayer le tout avec le lait et la crème
    • Laisser poser sous un torchon, 30 minutes au moins
    • Monter les blancs en neige ferme, les intégrer délicatement à l'aide d'une cuillère en bois à la pâte
    • Piler au mortier les clous de girofle et les baies de genièvre en une fine poudre, idem pour la badiane, ajouter le curcuma, la muscade, un peu de fleur de sel, et un chouillat de poivre noir (pour les quantités d'épices, c'est vraiment en fonction des goûts de chacun, il faut goûter au fur et à mesure pour ajuster, moi, j'en ai mis pas mal et c'était délicieux!)
    • Faire chauffer une poêle antiadhésive sur feu vif
    • Huiler à l'aide d'un sopalin la poêle
    • Une fois cette dernière bien chaude, verser l'équivalent d'une louche, en plusieurs endroits, de façon à obtenir des blinis d'environ 8 à 10 cm de diamètre
    • Dès que les bords du blinis commencent à être cuits (environ 2 minutes), retourner et cuire encore une minute sur l'autre face
    • Réserver les blinis cuits sur un plat, au chaud (par exemple sous un papier d'alu au four) et recommencer la procédure jusqu'à épuisement de la pâte

    Pour la Royale de Foie Gras muscadée: (pour 8 moules à Darioles)

    • Faire chauffer le four th 6
    • Mixer le foie cru et le lait
    • Incorporer les oeufs et les jaunes
    • Ajouter un peu de noix de muscade, de la fleur de sel, et du poivre noir
    • A ce stade, j'ai trouvé que le mélange n'était pas lié, ça faisait comme du petit lait sur le dessus, qui ne s'incorporait pas au reste, ni une ni deux, j'ai vidé ce qui dépassait ;-)
    • Remplir les 8 moules à Darioles du mélange, tasser légèrement et évacuer le petit lait qui apparaît
    • Placer un grand plat rectangulaire rempli d'eau au four
    • Placer les moules à darioles remplis de Royale dans le bain marie
    • La recette ne précisait pas le temps de cuisson, ni la température du four, j'ai mis le tout 35 minutes à 180 °C (th 6), le dessus (qui, sur la photo, est devenu le dessous) était légèrement croustillant et le reste, onctueux (il faut que la fourchette résiste lorsque vous appuyez sur le dessus de la royale)

    Préparation des pépites caramélisées aux Châtaignes:

    • Couper les marrons cuits en petits morceaux, de la taille désirée
    • Faire chauffer le beurre dans la poêle
    • Y verser les châtaignes
    • Saupoudrer de cassonade
    • Laisser caraméliser en remuant régulièrement et en veillant à ce que cela ne brûle pas

    Dressage des assiettes :

    Mettre dans chaque assiette deux ou trois blinis tièdes, les recouvrir de généreuses lamelles du bloc de foie gras. Démouler, au centre de l'assiette, la Royale, ajouter quelques pépites de châtaignes caramélisées autour, enfin, une grosse cuillérée de chutney de coings et servir immédiatement.

    Bilan des courses:

    D'abord les blinis... en tout premier lieu, on est frappé par leur moelleux... irrésistible, doux et agréable. Vient alors la ronde des saveurs : la châtaigne en premier, avec son petit goût typé, puis la muscade, la girofle. S'épanouit alors le goût anisé de la badiane. Enfin, au détour d'un morceau, la force de la genièvre surgit... une explosion de saveurs en bouche...

    La Royale de foie gras a la légèreté du nuage. La texture est proche d'un flan, tout en étant bien plus légère en bouche, la note du foie gras arrive dans un second temps. Aérienne, savoureuse, elle gagne à être servie avec quelques grains de poivre noir qui dynamiseront la douceur du foie gras (Prévoir un peu de sel de Guérande et quelques grains de poivre, ajoutés par les convives, au gré de leurs préférences). Je l'aie servie tiède, presqu'à température ambiante, mais froide elle est aussi tout à fait originale, moins gourmande toutefois, je recommande donc plutôt d'opter pour la version chaude.

    Le chutney de coings réalisé par mes soins est le seul qui ne m'ait pas pleinement satisfaite... J'ai, pour tout dire, eu la main un peu lourde sur le piment (j'ai diminué en conséquence la dose dans la recette, pour que vous ne fassiez pas la même erreur ;-). A ma décharge, c'était la première fois que j'utilisais de la purée de piment et je n'avais pas mesuré la force de cet ingrédient! Néanmoins, ce chutney à la texture légèrement caramélisée, a particulièrement bon goût. Le vinaigre de cidre souligne à merveille la douceur du coing et rend toute sa noblesse à ce fruit quelque peu négligé.

    Enfin, les pépites de châtaignes caramélisées dans la cassonade et le beurre salé sont légèrement confites et croquent sous la dent, de la gourmandise à l'état pur.

    L'association de toutes ces saveurs fonctionne à merveille. C'était la première fois que je réalisais une Royale et je n'avais absolument aucune idée de ce que cela pouvait donner en termes de goût et de texture. Il ne faut pas s'attendre à ce que le foie gras soit très présent, il apparaît discrètement, délicatement. Par conséquent, la royale sera particulièrement valorisée si elle est dégustée avec quelques pépites de châtaignes et un soupçon de chutney. Les blinis gagnent à être recouverts de quelques lichettes de foie gras de qualité. Ce dernier, plus brut, plus fort en bouche que la Royale, s'harmonisera parfaitement avec la force des épices libérées par le blinis, sans être écrasé par ces dernières. C'est finalement ainsi que nous avons mangé cette entrée de Noël en ce dernier dimanche de novembre... Je n'ai pas pensé à prendre mon appareil photo pour immortaliser l'assiette gourmande que cela constituait.... mais je pense que vous n'aurez aucun mal à l'imaginer...

    Pour la suite de ce repas d'exception, il vous faudra faire un tour chez le talentueux Claude Olivier, où vous trouverez son si tentant Médaillon de filet de bœuf, sauce au porto et badiane, Riz parfumé à la cannelle, purée de châtaigne et purée de carotte au curry ou plus simplement : 1001 Saveurs pour Noël

    Et, enfin, le dessert sera dégusté chez Marie Laure et son ô combien tentant ô Délices, où vous dégusterez ses Sablés Diamants au gingembre



    Comme il se trouve que le Jeu "A vos Casseroles! "Edition n° 8 a précisément pour thème Noël et les Epices, j'en profite, avec l'accord de Marie-Laure, pour participer à l'aide de cette recette à cette sublime édition qui a évidemment emporté mon enthousiasme .

    Et Joyeux Noël Epicé!

    Conté par Alhya at 12/05/2006 02:29:00 PM | 100 comments

    décembre 02, 2006

    Et le roi du Ravioli est....

    Après un joli faux départ ayant créé quelques frayeurs à la Turtle, les votes pour la 14è édition du KiKiVeuKiVienKuisiner consacré au Ravioli ont finalement pu être enregistrés... Durant une semaine, j'ai suivi les hésitations des uns, les retours fébriles des autres et, petit à petit, tous ont réussi à faire leur choix. Celui-ci était bien difficile, il est vrai, au regard des merveilles d'inventivité et les prouesses d'imagination dont avaient fait part les 81 participants.... Au départ très contente que cela fonctionne, je dois dire que j'ai commencé à être légèrement inquiète, voyant le nombre de votes augmenter au fil des jours, me demandant comment j'allais bien pouvoir comptabiliser tout cela, sans me tromper, dans la seule après midi du samedi, n'ayant pas un seul créneau de libre cette semaine pour commencer les décomptes ... Et alors que le brouillard épais du stress m'entourait progressivement, une petite main s'est levée, celle de la Douce Emilie, qui, spontanément, a proposé son aide... Il va sans dire, qu'en vraie Turtle trouillarde que je suis, et au regard de la pression de l'évènement et de mes ô combien grandes responsabilités, j'ai accepté sans hésiter ;-). A cet instant précis, l'étau s'est desserré... J'étais bien soulagée de savoir, qu'en off, quelqu'un d'autre veillait au grain, pouvait servir de référence et me permettre d'être sûre de ne pas faire d'erreur. Au cours de la semaine, Ellie m'a fait parvenir un premier relevé des votes... A peine l'heure de la fin des votes avait-elle sonnée, je recevais déjà un gentil mot d'Emilie, avec le décompte précis. Aujourd'hui, cette chère La Sieste s'est précipitée chez moi, Texas Instrument et tableau de décompte en poche, pour partager avec moi ce dur labeur. Imaginez un peu la scène : deux bloggeuses réunies dans un petit nid de Turtle, armées d'un grand verre de St Véran d'une main, d'un stylo de l'autre, entourées de tomates cerises, bouchées de fromage de chèvre à la tapenade, de blinis version Turtle et de Royales de foie gras, juste histoire de se donner du coeur à l'ouvrage, en train de compter et recompter ces fichus votes pour tomber sur un résultat cohérent ! ;-) Bref, après 45 minutes d'énumération "numéro 6, 3 points, numéro 59, 2 points, numéro 71, 1 point", 35 minutes de calcul (bon, là je l'avoue, j'ai laissé faire la fabuleuse pro du calcul mental qu'est La Sieste, j'ai jamais été très calée pour ça, moi ;-)), nous sommes enfin parvenues aux mêmes chiffres qu'Emilie, parfois à quelques voix près ... mais toujours avec le même palmarès!
    Grâce à cette formidable entraide, je suis en mesure, dès à présent, et alors que mon esprit flotte légèrement au dessus de mon corps, refusant de se reconnecter après ces heures de travail acharné et les quelques verres ingurgités, de vous livrer les néanmoins très sérieux résultats de cette sublime édition du KiKiVeuKiVienKuisiner!
    Voici, au fil des Sept recettes ayant obtenu le maximum de suffrages, le fabuleux voyage culinaire Au Pays du Ravioli que vous avez dessiné, grâce à vos nombreux votes....
    1. Nous commencerons ce périple en goûtant, gourmands que nous sommes, les fabuleux Ravioli Sucrés Pas Raisonnables du Tout chez le plus célèbre Pôpa de la Blogosphère culinaire, Mister Doriann,
    2. Puis l'on se délectera des Si Fins, Poétiques et Graciles Ravioli Fleurs de la fabuleuse Mamina

    3. L'on ira ensuite s'émoustiller les papilles chez Stéphane, en dévorant ses Zebravioli Rose, Noir, Blanc rayés,Ecrevisse, Canard, Prunes

    4. Nous passerons alors chez Eric, où l'on se laissera allègrement tenter par ses Ravioli de Pâte d'Amande, coeur fondant praliné et sa Noisette grillée

    5. On dégustera, juste pour le plaisir de redécouvrir toutes les saveurs de cette période de fêtes, les Ravioli Spécial Thanksgiving de Mitsuko

    6. On s'évadera encore quelques instants chez Gracianne en plongeant dans ses Ravioli All The Way From China....
    7. ...Pour finir en beauté chez Sylviaa, en fondant littéralement devant ses Ravioli Chinois si parfaits

    Avouez que ce voyage là vous a donné l'eau à la bouche ... tel est mon cas, je vous l'avoue sans ambages...

    Voilà, et c'est avec un léger pincement au coeur que je me rends compte que c'est ici que ma route s'achève dans cette belle aventure qu'a été l'organisation de cette 14 ème édition du KiKi... (pfff... une sentimentale, cette Turtle !)

    Je voudrais sincèrement remercier les 81 participants d'avoir fait de cette édition une parfaite réussite. Elle restera à mes yeux, la plus belle ... ! J'ai pris chacune de vos participations comme autant de cadeaux (pourrie gâtée j'ai été) et ça a été un réel et grand plaisir de passer du temps à l'organiser. Le bon esprit y a régné tout le long et je tiens à vous en remercier, j'y ai été tout particulièrement sensible... Je remercie tous ceux qui ont pris le temps de venir voter, ceux qui m'ont encouragée à me lancer dans cette belle aventure, ceux qui m'ont soutenu par leur commentaires, Emilie, Ellie et La Sieste de n'avoir pas hésité à mettre la main à la pâte, Lilo et Manue pour leur soutien moral et logistique ;-). (bon, j'arrête là....on dirait la remise des césars ;-)!)

    Enfin, sur proposition de certains d'entre vous et grâce à Débo, je devrais bientôt être en mesure de vous proposer le téléchargement d'un fichier pdf récapitulant chacune des 81 recettes publiées pour cette édition, pour que soient immortalisés ce beau travail d'équipe, l'imagination et l'originalité déployées par tous!

    Je terminerai par un grand grand bravo au grand vainqueur Doriann, sous oublier Mamina, Stéphane, Eric, Mitsuko, Gracianne et Sylviaa, ainsi que tous ceux qui ont participé .....

    Et que la suite de la vie du KiKiVeuKiVienKuisiner soit encore longue, riche et belle !

    Conté par Alhya at 12/02/2006 11:10:00 PM | 76 comments