A Turtle in a Kitchen

a déménagé

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Désolée pour le dérangement...

A Turtle in a Kitchen: décembre 2007

décembre 28, 2007

Quelques bribes d'un Réveillon de Noël différent et foies gras fabuleux aux deux façons


Il est des moments étonnants dans la vie, et des changements inattendus qui se révèlent parfois riches en découvertes. Les Noëls se succèdent et, cette année, ne se ressemblaient pas.


Certes, des traits communs, des habitudes et des fils conducteurs. Autant de références, de moments clés, de pierres marquants ces quelques jours de fêtes. Pourtant, cette année, une différence principale, un réveillon sans que toute la fratrie soit réunie, sans ma grand mère, ni ma tante. Trois absentes, donc.


Malgré ce manque, un réveillon de noël rare. Juste mes frères, mes parents et moi. Un moment plus calme et dense, où chacun a pris le temps de savourer le plaisir de se retrouver dans une atmosphère où la quiétude était palpable, en fait. Pour moi, des heures passées en cuisine, évidemment, quelques jours auparavant et un peu le jour même. Juste concocter quelques surprises gustatives, mettre en place, un à un, les éléments qui, selon moi, garantiraient une soirée un peu hors norme. Faire tout pour que la fête soit là, quoi qu'il arrive...

Peu de choses, finalement. Juste mes foies gras maison, réalisés, pour l’un, au gros sel, pour l’autre, en terrine, mariné au Rivesaltes et mi-cuit, les deux servis au cours d'un apéritif au champagne sur de belles tranches d'un pain d’épices maison sublime, celui découvert grâce à Marion, au réveillon de l’an passé et aussi parfait que dans mes souvenirs.


Ensuite, une assiette imaginée quelques nuits auparavant, au cours d’une insomnie. Une Trilogie Mer et légumes anciens :

Une mousse de langoustine à la coriandre fraîche en millefeuilles de bricks,

une chiffonnade de saumon fumé sur corolle de topinambours grillés et surmontée d’une crème de fenouil et coriandre émulsionnée,

et quelques noix de st jacques poêlées "al dente", (une cuisson tout bonnement idéale, apprise dans un cours de Nicolas Le Bec...), servies sur une purée de panais épicée au poivre cubèbe.

Pour poursuivre, une belle bûche, mousses aux deux chocolats et coeur fondant très chocolaté, préparée à l’avance pour qu’elle soit juste parfaite le jour j.

Enfin, une armada de chocolats en tous genres, tout spécialement faits au goût de mes frères, du lait, du praliné feuilleté et du caramel au beurre salé pour Pôpa, quelques coques au chocolat blanc au coeur praliné, aussi, pour Turtle’s Mum qui en raffole.

Au terme de ces agapes, observer les membres de sa famille, repus, mais heureux, et se dire que oui, encore cette année, on a définitivement trop mangé...

La soirée s'est égrainée ainsi, entrecoupée de fou-rires et d'anecdotes, de complicité à coup d'oeillades et de mises en boîte affectueuses, jusqu'à ce que l'heure des cadeaux sonne. Et là, des exclamations, des rires, des sourires et des mercis, disant bien moins que la lueur dans l'oeil de ceux qui savent, quand ils se les offrent, que l'essentiel est au delà du présent lui-même, se dessine en creux des jours qui précèdent; se lit dans les moments passés à harpenter la ville et les magasins en tous sens, s'escrimant à dénicher l'idée parfaite, le cadeau qui plaira vraiment, du temps passé à l'emballer, tant bien que mal et avec amour, en souriant en pensant au plaisir de l'autre...


Au delà de cette nuit placée sous le signe du partage, cette année, la fête se poursuivait, ailleurs. Le lendemain, un projet, une surprise pour être exacte, était au programme, dans d'autre lieux...


Au petit matin, j'ai embarqué, un rien groggy après une nuit trop courte, dans la grande voiture spacieuse prêtée par Turtle's mum, direction le sud, pour y rejoindre le Mas grand maternel, à fleur d'eau et de montagnes... Dans la voiture, la tête embrumée de mes frérots, tous de la partie pour surprendre notre grand mère, persuadée cette année de ne pouvoir serrer fort dans ses bras ses petits enfants qu'elle n'avait pu rejoindre pour ce réveillon de Noël, et notre tante, dans la confidence, chargée de préparer en douce notre arrivée.
Au milieu du déjeuner, nous sommes apparus sur la grande terrasse, ensoleillée, silhouettes noires à contre jour, rendant sûrement un peu plus féérique l'apparition, pour cette grande dame dont le coeur a tenu bon, une chance! Que dire si ce n'est que son émotion était aussi forte que notre choc de sentir les rayons de soleil et les quinze degrés nous accueillant et nous faisant comprendre tout à coup comme il est bon de vivre là où le soleil est roi.
Vingt quatre heures à peine et un retour aux sources, à la nature. Parcourir les bois de pins, marcher au milieu des vignes sèches, observer les poules, les cochons d'Asie et autres chèvres, entourés des deux chiens loups gambadant autour de mes frères courant eux-même comme des gosses sur les sentiers de pierre. Rejoindre la marina de ma tante, et observer l'eau, du ponton. Dormir comme jamais et au réveil, découvrir quatre petits chevreaux, nés dans la nuit, juste pour redonner à ces citadins que nous sommes devenus avec les années l'envie irrésistible de serrer de près ces petites boules de poile toutes chaudes ...

Il m'a fallu quelques jours pour me remettre de ces moments forts et denses, et à l'heure où je vous parle, je suis déjà partie dans une nouvelle aventure, celle du Nouvel An. Pour l'occasion, je ne résiste pas à l'envie de vous parler quelques instants des foies gras préparés pour Noël, qui ont emporté plus que jamais les papilles de ma famille et fait une totale unanimité. Si vous voulez, vous pouvez encore faire celui au gros sel pour le 31!

Voici donc les deux recettes concoctées pour l'occasion, piquées à ma grande copine Véronica :

Le foie gras aux deux poivres mi-cuit au gros sel, et le foie gras mi-cuit au Rivesaltes.





Foie gras au gros sel et deux poivres :



Ingrédients

  • 1 kg de gros sel
  • 250 g de sucre
  • 1 foie gras cru, de très belle qualité, inférieur à 500 g (ils n’en sont que meilleurs) et dénervé
  • Poivre cubèbe
  • Poivre long

Matériel : un récipient assez grand pour contenir le foie et le sel, de la gaze pour emmailloter le foie


Marche à suivre : à réaliser 72 h au moins à l’avance, et si possible 96h

  • Prendre le foie gras dénervé, râper à sa surface du poivre long et du poivre cubèbe, placer la gaze sur le dessus, et le retourner, ajouter à nouveau les deux poivres, et finir de le recouvrir complètement de gaze. Cette dernière préserve le foie du contact direct avec le gros sel et permet ensuite de sortir rapidement le foie de ce dernier.
  • Préparer dans un récipient, du type tupperware rectangulaire assez profond, le mélange du gros sel et du sucre, bien mélanger à la main. Placer le foie emmailloter au centre de la boîte, et recouvrir complètement à l’aide du gros sel en tassant bien pour que ce dernier tienne et recouvre totalement le foie.
  • Laisser à température ambiante 20 heures.
  • Au bout de ce temps, sortir le foie, enlever la gaze et enrouler le foie gras dans un torchon bien propre, en serrant un peu de façon à ce que le foie soit bien préserver de l’air.
  • Placer le tout au bas du frigo et laisser mûrir le foie au moins 2 jours, 3 jours pour un meilleur résultat. Le foie peut alors être dégusté et conservé encore 2 à 3 jours sans risques, en le laissant toujours dans son torchon au bas du frigo.


Foie gras au Rivesaltes et deux poivres

Ingrédients :

  • 1 foie gras cru, de très belle qualité, inférieur à 500 g, dénervé
  • 1 bouteille de Rivesaltes
  • Poivre cubèbe
  • Poivre Long
  • Sel de Guérande

Matériel : un micro ondes, une terrine de 1 kg, 1 saladier

Marche à suivre :

  • Verser le Rivesaltes dans le saladier, avec les grains de poivre cubèbe et de poivre long entiers, et le foie gras, pendant 10 heures, à température ambiante
  • Sortir le foie de la marinade, l’essuyer légèrement, et récupérer les grains de poivre de la marinade, les râper à la surface du foie, saupoudrer d’un peu de sel de Guérande, sur toutes les faces.
  • Placer ensuite le foie ainsi paré dans la terrine en porcelaine, fermer la terrine avec le couvercle.
  • Placer la terrine dans le micro ondes et mettre à 850 W. Cuire d’abord 1 minute. Sortir la terrine et presser un peu sur le foie, à l’aide des doigts, sans abimer ce dernier. Un peu de graisse apparaît. Refermer la terrine, replacer au micro ondes, et recuire par sessions de 15 secondes, en vérifiant entre chacune.
  • Arrêter la cuisson dès que le foie rend un demi centimètre à un centimètre de gras, après avoir pressé légèrement dessus avec les doigts, de façon à ce que la graisse remonte à la surface.
  • Laisser le foie à l’air libre, afin que la graisse fige en refroidissant.
  • Confectionner un carton de la taille de la terrine et une fois que la graisse a refroidi et pris, mettre le carton dessus, et placer un poids sur le carton (par exemple, une plaquette de beurre) afin que la graisse soit tassée et forme un cube harmonieux.

Laisser le foie dans la terrine durant une semaine, au fond du frigo.

Bilan des courses:

J'avais déjà testé la cuisson au gros sel l'an passé, avec une réussite totale. Je n'avais alors osé en faire qu'un seul, erreur magistrale! Cette année, j'en avais quatre foie et trois ont été cuits au gros sel, le dernier, au micro ondes (courageuse, la Turtle, mais pas téméraire!). J'avais hâte de savoir si ce second mode de préparation plaisait autant que le premier...

Le soir de noël, j'avais disposé deux assiettes. Sur l'une, la version au gros sel, l'autre au micro ondes. Les testeurs ont été incapables de dire quelle était celle qui leur plaisait le plus. Différentes, mais tout aussi fabuleuses, pour tout le monde!

Le plus étonnant, avec ces deux recettes, tient d'abord à la simplicité de leur préparation. Si l'on m'avait dit, il y a quelques années, que je préparerai un jour mon foie gras, je pense que j'aurais eu le fou rire du siècle! Impossible, aurais-je alors pensé! Et pourtant.... Depuis l'an passé, je sais à quel point ce foie n'a rien à voir avec ceux que l'on peut acheter tout prêts, aussi chers soient ils.

La cuisson au gros sel préserve la quasi-totalité du foie. Souvent, on lit qu'une cuisson au gros sel dure une douzaine d'heures, mais avec vingt heures de cuisson, il est juste parfait. Je pense que la version plus courte donne un foie beaucoup moins cuit, et sûrement plus écoeurant, ce qui n'est pas du tout le cas ici. Ce mode de cuisson impose en revanche de privilégier un foie de grande qualité, cet élément est essentiel, sous peine d'être déçu du résultat.

Le foie est à la fois proche de ceux que l'on connaît, tout en étant beaucoup plus tendre, onctueux, fondant en bouche et, contrairement à ce que l'on pourrait penser, pas du tout salé, juste ce qu'il faut. Pour être tout à fait exacte, on a même quelque satisfaction à ajouter un soupçon de fleur de sel sur le dessus. On peut, bien sûr, ne pas mettre le poivre, mais j'ai tout bonnement adoré cet ajout. Les deux poivres, un peu fruités, donnent du corps au foie, lui permettant de révéler ses arômes.
La cuisson au micro ondes a pour principal inconvénient de faire perdre davantage de matière grasse au foie. En revanche, la marinade au Rivesaltes lui donne un goût plus typé, étonnant, et fortement addictif, si l'on en croit mes frères!! Il était à peine plus cuit que l'autre, mais bien moins sec que ceux que l'on achète en bocaux. J'avais là encore associé le poivre long et le poivre cubèbe à la marinade, de manière à déjouer le caractère sucré du vin. Le résultat, était exactement à la hauteur de mes espérances. L'alcool révèle davantage la force du foie gras, son côté terrien, et le léger goût sucré l'adoucit. Compte tenu du caractère sucré du Rivesaltes, il est plus judicieux de le servir avec un pain de seigle ou un pain de campagne, plus adapté que le pain d'épices, lequel fonctionne en revanche parfaitement avec celui cuit au gros sel.

J'avais accompagné ces petits canapés de chutney aux figues, qui faisait merveille associé au foie gras au Rivesaltes sur une tranchette de pain de seigle. Un parfait mélange sucré/salé, pour ceux qui, comme moi, en raffolent!

Il me reste bien des recettes de ce fameux réveillon de Noël dont j'aimerais vous parler, mais ce soir, il me faut regagner quelques forces en prévision d'un week end placé sous le sceau de la cuisine à grande échelle! Je me raisonne donc et vous quitte ce soir, non sans vous souhaiter un merveilleux Réveillon ....

et je réserve tous mes voeux pour le tout premier billet de l'année 2008!

Conté par Alhya at 12/28/2007 10:56:00 PM | 58 comments

décembre 18, 2007

Des cookies irrésistibles aux pépites de chocolat et aux noix, pour le Père Noël

Alors? Vous la sentez cette saine excitation de l'Avent envahir progressivement l'atmosphère? Moi, je la vis. Elle irradie et me gagne, après avoir d'abord essaimé alentour. Plus de doutes, elle est bien là et je n'ai qu'à poser un regard, même lointain, à mon emploi du temps de ces prochains jours pour m'en convaincre : il est noirci de part en part.
Pensez donc, moins d'une semaine avant Noël et, évidemment, rien ou presque n'est encore prêt. Heureusement, un petit sergent aux aguets veille toujours au fond de moi et m'a rappelée à l'ordre, me glissant il y a dix jours qu'il serait plus que temps que je me lance dans la mise en place de quelques éléments fondamentaux, tels que la préparation de mes magrets séchés qui attendent, depuis leur cuisson au gros sel, dans le fond de mon frigo et seront tout juste prêts à être dévorés au Réveillon. Le week end dernier, mon petit Jiminy Cricket m'a encore rappelée à l'ordre, m'intimant d'aller bien vite acheter mes lobes de foie gras frais. Et c'est lui encore qui s'est fait entendre lorsque j'allais ce soir, dans le froid glacial qui s'est abattu sur Lyon depuis quelques jours, me réfugier chez moi d'un pas preste, après une bonne journée de travail. Il serait temps de les cuire au gros sel, pour qu'ils soient prêts à temps pour lundi prochain, m'a-t-il soufflé...

Et moi, j'obéis, prestement, car lorsqu'il se fait entendre, c'est que je frise la dead line. Le moment critique où il sera trop tard.
Entre quelques dizaines de copies à corriger avant la fin des cours qui s'approche, j'ai envoyé les invitations pour le Réveillon, fait quelques uns des cadeaux pour les membres de ma nombreuse famille et finalisé l'organisation du repas de fin d'année de ces bienheureux thésards dont je suis. ça semble déjà pas si mal, et pourtant, il me reste encore tant à accomplir!

Mais je ne m'en plains pas! Tout le contraire, même. Cette effervescence des derniers jours, c'est juste ce qu'il me faut pour plonger totalement dans cette excitation qui précède toujours les fêtes de fin d'année et fait que je les aime tant.

Pensez donc! La période de l'année où l'on peut s'adonner sans aucun complexe à ses rêves culinaires les plus fous! Ou l'on reçoit, pour les tester, des convives triés sur le volet et ravis de manger toute sorte de mets culinaires les plus étonnants et les plus riches, les plus nobles et les plus rares, le moment où l'on ne compte plus parce que la priorité est au partage et à la joie! Je serai folle de ne pas m'en réjouir!

Surtout lorsque je pense quelques instants à ce cru 2007-2008 qui s'annonce. Car, cerise sur le gâteau, pour le Réveillon, je ne serai à nouveau pas seule en cuisine, ce qui me réjouit infiniment. Si, avec la cuisinière hors paire qui a souhaité m'accompagner cette année, je ne conquiers pas les papilles de mes invités, je veux bien rendre mon tablier!!


En attendant, et parce que ce soir, c'est le dernier moment de calme avant la tempête, j'ai décidé de vous parler d'une recette en or. Pour être tout à fait honnête, je l'ai réalisée cet été, mais elle risque de revenir très vite au coeur de mon attention et pour cause! Ma petite nièce, haute comme trois pommes, attend avec impatience que le père Noël trouve le chemin de sa cheminée. Et pour l'accueillir, dans la plus pure tradition, la confection de quelques biscuits s'impose. Pour aider la maman de cette petite fille totalement émerveillée à l'idée de nourrir le père Noël sûrement un peu fourbu, au milieu d'une nuit où il doit couvrir des milliers de kilomètres, j'ai repensé à ces cookies irrésistibles...


Alors, pour que ma chère soeur puisse réaliser en un tour de main de fabuleux cookies aux pépites de chocolat, pleins de réconfort, sans risquer d'intoxiquer ce vieil homme, je lui livre (ainsi qu'à vous, par la même occasion) cette recette qui s'avère tout bonnement parfaite!

Le mérite, bien sûr, ne m'en incombe pas. Je l'ai piquée au détour d'une de mes visites sur le blog toujours si attractif de Sandra. Bien sûr, vous connaissez cette dernière, si, comme moi, vous passez un peu de temps à fureter sur les blogs culinaires. Sandra est une des pionnières, capable de décrire les recettes et techniques, de la plus simple à la plus élaborée, avec brio, toujours épatante de clarté, sachant si bien les mettre en scène que la lecture de ses billets est capable de vous donner des insomnies gourmandes si, comme moi, vous ne résistez jamais devant les réalisations parfaites de petites choses sucrées et chocolatées.



Sans plus tarder, je vous redonne la recette de Sandra, à laquelle je n'ai absolument rien changé, et qui saura, je l'espère, réconcilier tous ceux que la pâtisserie laisse de marbre avec ces gestes simples qui font pourtant merveille...


Ingrédients:


  • 300g farine
  • 50g flocons d'avoine
  • 1,5cc bicarbonate de sodium
  • 0,5cc sel
  • 1 pincée de cannelle
  • 240g beurre mou
  • 150g sucre brun type cassonade
  • 170g sucre cristal
  • 1cc vanille en poudre
  • 1cc jus de citron
  • 2 oeufs
  • 150g pépites de chocolat
  • 50g noix concassés
  • quelques grains de raisins (facultatif, mais irrésistible)


Marche à suivre:




  • Préchauffer le four th5-6 (170°C).
  • Moudre les flocons d'avoine (type Quaker Oats) jusqu'à l'obtention d'une poudre fine. Cette étape est facultative : on peut utiliser les flocons entiers ou comme je l'ai fait, les écraser grossièrement du bout des doigts.
  • Les mélanger à la farine, le bicarbonate, la cannelle et le sel dans un saladier.
  • Dans un autre bol, travailler le beurre mou à l'aide d'une cuillère en bois jusqu'à obtenir une texture pommade.
  • Ajouter les sucres, la vanille et le jus de citron et battre au fouet pour mélanger.
  • Ajouter les oeufs entiers et continuer à battre 1min.
  • Incorporer à l'aide d'une spatule ou d'une cuillère en bois le mélange des ingrédients secs dans l'appareil précédent.
  • Quand toute la farine est incorporée, ajouter les pépites de chocolat et les noix concassées et mélanger rapidement de façon à obtenir une pâte homogène.
  • Pour des cookies géants, utiliser une cuillère à glace pour prélever la pâte et déposer les tas sur une plaque de cuisson tapissée de papier sulfurisée en laissant un espace de 4-5cm, les cookies s'étalant à la cuisson.
  • Aplatir légèrement avec le dos de la cuillère humidifiée.
  • Enfourner et cuire jusqu'à ce que les cookies prennent une couleur légèrement foncée de 13 à 16min selon la taille choisie.
  • Refroidir sur une grille (les cookies sont mous en sortant du four, ils durcissent en refroidissant). Les conserver dans une boîte hermétique.

Bilan des courses:


Je ne faisais pas véritablement partie des inconditionnels des cookies. Question d'habitude, sûrement, ou de madeleines de Proust. Mes cookies enfantins étaient les cookies de Lu, et ces derniers ne m'avaient pas laissé de souvenir impérissable, et pour cause. C'est donc par curiosité que je me suis lancée cet été dans la réalisation de cette recette.


Et je dois bien dire que le goût fabuleux de ces derniers m'a fait comprendre qu'en réalité, je n'avais pas eu la chance encore de manger de véritables cookies. Servis encore tièdes au petit déjeuner à ma P'tite Caille, avec lequel je partageais l'appartement cet été, ils ont su le conquérir de façon assez étonnante : détail suffisamment rare pour être noté, ils l'ont même conduit à véritablement petit-déjeuner, chose que ce bel homme dans la force de la vingtaine néglige abusivement à mon sens!
Avec leur bon goût de beurre, friables, croustillants, et délicieusement sucrés, leur saveur s'épanouit en bouche, révélant les petites pépites de chocolat fondantes, et le craquant des noix. Avec leur texture parfaite et leurs riches arômes, ils avaient tout pour conduire machinalement la main de ma P'tite caille vers l'assiette qui les contenait. Avant que ce dernier ne leur fasse un sort, j'ai sauvé les rares rescapés pour les porter au reste de la famille, dont les membres, évidemment séduits, ont bien vite regretté qu'il n'y en ai pas plus....


Cédant à ce reproche à peine masqué, j'ai accepté d'en refaire quelques jours après, ajoutant cette fois quelques grains de raisins séchés, et diminuant à proportion les pépites de chocolat. La petite note acidulée si particulière des grains de raisins se mariait remarquablement bien aux saveurs précédentes, rendant, de l'avis de tous, ces cookies encore plus irrésistibles.


De quoi ravir autant le Père Noël que les parents chargés de la difficile tâche de laisser quelques traces du passage de ce dernier!


Sur ce, je vous laisse, j'ai quelques beaux foie gras à préparer!


Edito de dernière minute : j'apprends ce matin que les tabliers à l'effigie de mon blog créés par le site 750 g sont arrivés!

Il faut quand même que je vous explique comment une telle chose a pu arriver. Il y a quelques semaines, j'ai reçu une gentille invitation de Damien Duquesne, me proposant de participer à une nouvelle aventure. Je n'accepte jamais de publicité, ni aucun partenariat avec les marques, mais ici l'idée était toute différente : Damien me proposait de créer des tabliers avec le nom de mon blog, ayant vocation à être offerts aux internautes, pendant les périodes de fêtes. Sans trop réfléchir, j'ai accepté, terriblement touchée et contente de cette jolie idée! Et je dois bien vous dire qu'aujourd'hui, je suis toute fiérote de voir a Turtle in a Kitchen figurer parmi les autres blogs, ô combien prestigieux, choisis pour participer au concours organisé par 750 g!

Pour les gagner, vous devez déposer 5 recettes sur le site de 750 g, ainsi que les photos de leur réalisation! Voilà, allez, maintenant au travail les asticots! à vos fourneaux!! Pour tous les détails, cliquez ici, vous découvrirez par la même occasion les autres blogs participant à l'occasion.

Je termine en remerciant toute l'équipe du site, et plus particulièrement Damien Duquesne qui a eu la gentillesse de penser à moi!

Conté par Alhya at 12/18/2007 10:55:00 PM | 44 comments

décembre 11, 2007

et voilà, les lumières sont parties...mais les amarettis sont de retour

Je l'évoquais déjà la dernière fois, les lumières à Lyon s'inscrivent au Panthéon des évènements cultes... En y pensant au calme ce soir, je ne suis pas sûre, pourtant, que les milliers de personnes s'étant réunies à Lyon ce 8 décembre aient pu seulement apercevoir la moitié des animations qu'avaient concoctés les artistes aux quatre coins de cette grande ville... pas sûre même qu'ils en aient vu un dixième, et sûre même qu'au moins quelques personnes ne les ont pas vues du tout... Et pour cause!
Réunissez 4 millions de personnes au coeur d'une ville, sur quelques kilomètres, et observez ce qui s'y passe... c'est tout simplement la cohue. Le métro lyonnais se donne alors des airs de métro parisien en période de grève, lorsqu'une rame passe toute les heures ; les rues se parcourent à tatons, l'attention focalisée sur la baleine de parapluie du voisin qui menace dangereusement de vous emporter l'oeil; et l'on passe son temps à tenter désespérément de dissuader une mère furieuse de vous rouler dessus avec la poussette de son enfant hurlant, pour vous pousser à avancer alors que rien n'avance....
Partout, une déferlante de personnes, une nuée d'êtres, tous prêts à festoyer et n'obtenant en fin de compte comme seule vision des lumières lyonnaises que l'épaule de leur voisin de droite, la nuque de la personne qui les précède et les coups de coude du voisin de gauche.
ça sent le vécu? Ce le fut! Non pas que, tels ces illuminés (héhé!), j'avais opté pour une visite de Lyon un 8 décembre. Je ne suis pas si écervelée! Mais j'avais ce soir là des amis de la plus haute importance à rejoindre dans un appartement accueillant malencontreusement situé à l'exact opposé de mon chez moi, ce qui m'a forcé à traverser les deux quartiers les plus sinistrés de monde ce soir là : le deuxième et le premier arrondissement. J'ai donc pu observer de près ces fous, persuadés qu'ils pourraient voir quelque chose, si ce n'est la pluie, ce soir là.
Hormis ce léger passage dans la foule exaspérée d'un soir de 8 décembre, qui dura malgré tout quelques trois quart d'heure, je ne me suis pas laissée piéger telle les insectes se brûlant sur l'halogène... Non, non, moi, je faisais partie de ceux qui n'avaient pas attendu le samedi pour me laisser emporter par la magie des illuminations.


Partie en goguette avec Veronica, dès le jeudi soir, j'ai pu tout mon saoul observer quelques uns des éléments mis en place pour l'occasion.
D'abord, ces jolies sphères, suspendues tout le long de ma rue, fil de lucioles scintillant jusqu'à la Place Bellecour...
Sur cette dernière, la demi-sphère parant la statue du Cheval, de dos...

de côté, ensuite, parée des lumières de la Grande roue...

Un léger message subliminal, ensuite (il fallait bien ça, à mon avis, pour en convaincre les badauds!)
Ensuite, vint le Caléidoscope géant projeté sur le Théâtre des Celestins
Lumières et couleurs vivantes, changeant en quelques instants l'ambiance régnant alentour...

Enfin, l'une des animations les plus jolies, celle parant l'Eglise de St Nizier, jeu de lumières sur fond musical, illustrant les quatre saisons...




Et le grand Boulier de couleurs, en plein milieu de la rue de la République, dont les sphères changeaient elles encore de teinte, au fur et à mesure que s'égrainait le temps...


Ce soir là, je n'ai pas fait tellement plus long feu... Il n'y avait pourtant pas encore la nuée du samedi, mais c'était assez pour une Turtle un brin fatiguée par une semaine toujours aussi dense. Je serai bien rentrée dans ma carapace pour me laisser rouler jusqu'à mes pénates, mais c'est à pied qu'il fallait rentrer. Et je n'avais pourtant encore rien vu!

Le samedi, bon enfant, j'avais convenu avec Marielle et Hélène de Cannes de les rejoindre au Marché de Noël. D'elles, arrivées à deux voitures et à 17 heures environ à Lyon, je n'ai eu que le son des voix, calmes alors qu'elles m'annonçaient qu'après avoir tourné 1 heure et demi en quête d'une place elles renonçaient... Mais heureusement, ce n'était que partie remise et dès le lendemain après midi....

C'est avec un énorme plaisir que j'ai rejoint la joie de vivre personnifiée, Hélène, ses deux beaux gars, toujours de la fête, et son adorable mari, mais encore Marielle, aussi douce que souriante, et sa fille, toujours en quête de quelque souvenir à ramener de Lyon. Guillemette ne fut pas longue non plus à nous rejoindre pour une balade de deux petites heures... où nous étions presque seuls...
Comme il était déjà relativement tard dans la journée et que je n'avais pas encore déjeuné, j'ai bien failli me laisser tenter d'entrée de jeu par ces très tentants pancakes... Surtout que je les imaginais volontiers couverts d'un filet de sirop d'érable...

Ou par ces brioches de St genix, aux belles pralines roses...

Mais, c'est finalement sur un magnifique et fort généreux sandwich à la raclette et son jambon cru que nous avons quasiment toutes craquées, lequel n'a pas même eu le temps d'être photographié tant mon estomac à 15 heures passées criait famine. Réconfortée ensuite d'une sublime crêpe recouverte d'une très généreuse portion de chantilly (tant qu'à faire, autant y aller franchement, j'ai envie de dire!), j'ai poursuivi ma route avec mes compagnons, toujours aussi enthousiastes, malgré la légère déception de la veille...

Et c'est alors sur les quais de Saône, encore parés des couleurs chaudes de l'automne, et sous un superbe -et ô combien rare ces jours-ci- soleil frais de décembre que nous avons marché...

Tout en refaisant le monde avec les uns et les autres, j'ai tout simplement mitraillé ma ville, comme si je n'avais jamais pris le temps de le faire, avant de réaliser, soudain, qu'effectivement.... je n'avais jamais pris le temps de le faire...!



Au loin, la Cathédrale de Fourvière


Ou encore la Croix Rousse, petit village au coeur de la ville Saint Georges et ses maisons magistrales et coloréesPuis les ruelles de St Jean, Et sa cathédrale,


Une journée toute en partage, passée au rythme doux de ces lendemains de fête où le temps s'égraine plus lentement. Juste de quoi se demander si finalement ces personnes ne sont pas définitivement un peu de la famille... ou presque.... (Si vous voulez contempler d'autres photos prises par Marielle, c'est ici!)


Pour ne pas vous laisser sans rien dans le ventre, je fais aujourd'hui la première entorse à une règle que je m'étais fixée, il y a bien longtemps. Celle de ne jamais parler deux fois d'une même recette sur mon blog... Oui, mais voilà, exceptionnellement, je vais vous reparler de celle des amarettis, évoquée il y a plus d'un an.

Plusieurs éléments le justifient, à mes yeux. D'abord, cette recette avait eu un succès fou, en son temps, sur la blogosphère. Je crois même me souvenir qu'elle avait figuré parmi les 100 recettes le plus plébiscité sur Blog appétit l'an passé (c'est pas la classe, franchement?). Ensuite, viennent les vraies raisons : 1) Depuis cette époque, pas une fois je ne l'avais retentée, 2) J'avais des blancs d'oeufs sur les bras, et 3) last but not least, je l'aie un peu modifiée... et oui! on ne se refait pas!




Alors en avant pour Les amarettis croustillants au coeur de chocolat au caramel


Ingrédients:

  • 2 blancs d'oeuf (avouez que vous vous en doutiez, n'est-ce pas ?), 3 s'ils sont petits
  • 220 g de poudre d'amandes
  • 70 g d'amandes effilées
  • 280 g de sucre glace + un peu pour rouler les amaretti dedans
  • une 30 aine de pistoles au chocolat au lait et au caramel (si vous n'en avez pas... acheter un chocolat au lait parfumé dans votre super marché et découpez le en petits cubes, d'une grosseur d'un cm3)

Marche à suivre:


  • Mettre le four en chauffe Th 3
  • Mêler la poudre d'amande, les amandes effilées et le sucre,
  • Ajouter les blancs
  • Mélanger jusqu'à ce qu'une boule se forme
  • Faire des petites boules, vous pouvez le faire avec une cuillère, moi je les fais avec les doigts en glissant au coeur des pistoles de chocolat au caramel
  • Rouler les petites boules dans un peu de sucre glace
  • Déposer les petits tas de pâte, qui n'ont pas besoin d'être très uniformes, sur une plaque couverte de papier sulfurisé
  • Cuire 20 minutes

Bilan des courses:

Ils sont toujours aussi simples et aussi bons... pas de doutes!

A la différence des premiers, ils sont plus croustillants, l'ajout d'amandes effilées jouant ici les troubles fêtes en bouche. Le coeur chocolaté leur apporte une petite touche originale et généreuse, ajoutant encore à cette petite douceur tout en gourmandise.

Une belle façon d'accompagner un bon thé chaud indispensable après ce très long week end !

Conté par Alhya at 12/11/2007 10:53:00 PM | 51 comments