A Turtle in a Kitchen

a déménagé

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Désolée pour le dérangement...

A Turtle in a Kitchen: janvier 2008

janvier 29, 2008

Cake ultra moelleux chocolaté à l'huile... d'olive. Essaye un peu..., si tu l'oses!

185..., 186..., 187..... Le compte est bon !



Voilà ce que je me suis écrié, dimanche soir, à presque minuit. Bien sûr, il ne s'agissait pas du nombre de pompes que j'effectuais, ni du nombre de chocolats engloutis dans le week end (oh l'autre!), mais tout simplement celui des copies, corrigées en un temps record, pour cause de dead line qui s'approchait à grands pas, pour ne pas dire à la vitesse du son (je garde celle de la lumière sous le coude, pour un prochain épisode palpitant de ma vie)! Or, pour réaliser ce genre de challenge, ô combien enrichissant, je ne connais qu'une seule et unique méthode : se placer en mode hibernation forcée, seul et unique moyen de me convaincre de passer plus de dix heures par jour à la tâche.
Ceci expliquant cela, je n'ai pas été véritablement "présente au monde" ce week end. Pour dire vrai, je m'étais quasi dissociée de mon propre corps, n'étant qu'une espèce de machine à corriger, enchaînant les copies comme d'autres enchaînent les longueurs, sans réfléchir qu'à la lueur finale, celle constituée par la fin de cet interminable tas. Et 5 de plus, et 20 de plus, et 40, et bientôt, le tant espéré "plus que 10, .. que 5..., que 3...". (A ce sujet, avez-vous remarqué quedans ce genre d'effort, répétitif, les derniers mètres sont toujours les plus longs? )
Durant deux jours, j'ai lutté, lutté, envers et contre la douleur du poignet, la fatigue des yeux, le ras le bol de lire pour la 70 ème fois que "débouter signifie : rejeter une demande en justice"... Avec cette fabuleuse musique dans la tête, je me voyais, en digne héritière de ce Balboa devenu tellement culte pour mes frères qu'il l'est aussi devenu pour moi, terminer sous les hourras d'un public en délire, et... même pas!
J'étais, malgré tout, très fière de moi, et, au moment de me coucher, je me suis fait la réfléxion que la vie était marrante, quand même.
Lorsque j'étais étudiante et que je passais moi-même les fameux partiels du mois de janvier je ne voyais que l'outrage que la faculté me faisait à organiser systématiquement ces examens dès les tous premiers jours du mois de janvier, alors que j'avais bien d'autres envies, pendant les périodes de fêtes, que de réviser quand tout le monde mangeait, faisait la fête et parcourait les magasins à la recherche des cadeaux de Noël. Je me souviens aussi de cette ambiance particulière, lorsque j'arrivais dans l'amphithéâtre le matin des épreuves, déballant ma trousse et ma montre, seuls à me tenir compagnie pendant les longues heures d'examen, quand mes voisins d'épreuve sortaient pour leur part, mouchoirs, bouteilles d'eau, snickers et autres barres vitaminées pour casser la faim, la soif ou l'ennui. Il y avait alors dans l'air, outre l'odeur de la gomina de mon voisin de droite et du parfum entêtant, en général, dont s'était largement aspergé ma voisine de gauche, cette électricité, cette tension, précédant l'examen. Je revois encore la fille qui, deux minutes avant l'épreuve, compulsait encore ses innombrables fiches, censées l'aider à mémoriser dans l'urgence les dates clés de la création des juridictions ou le nombre de jurés présents devant la chambre d'accusation de la cour d'appel ; et la tête angoissée du garçon qui interrogeait desespérément tous ses voisins, le stress dans la voix, cherchant le nom du jugement dont il ne se souvenait plus, alors qu'il le savait encore la veille.... Je me souviens encore de ces quelques blagues, toujours les meilleures, que j'échangeais pendant ce temps, avec mes amis, que je ne recroise plus, pour la plupart, mais dont je me sentais si proche, en attendant, un peu fébrile, le moment où le sujet apparaîtrait avec son lot de questions. J'ai encore en tête cette impression d'euphorie, ne manquant pas de débarquer tout au fond de l'estomac, lorsqu'enfin je rendais la toute dernière copie marquant la fin de cette période d'examen marathon. Celle créée par la perspective de pouvoir à nouveau faire la moule dans le canapé, la fête avec mes amis, avec cette impression unique de devoir accompli. La cure de cinéma, aussi, qui, inlassablement, clôturait cette période d'effort, lorsque j'enchainais les séances, les unes à la suite des autres, pour meubler ces longs instants de calme après la tempête, ces films, défilé d'images, de son et d'histoires qui m'aidaient progressivement à retrouver ce grand et doux plaisir de la glande... Après les quinze jours au moins passés comme dans un sous marin russe à réviser non-stop, il fallait bien ça pour tromper cette impression bizarre de vide après l'effort. Réapprendre à meubler les journées sans contrainte, sans l'obligation de se mettre à travailler, dès les premières heures du matin, jusqu'à tard dans la soirée.


Autant dire qu'à l'époque, pas un instant je n'ai ne serait-ce que réfléchi à ce que devenaient ces fameuses copies dont nous avions noirci les lignes, à plus de 500 par amphithéâtre. Non, jamais. Il aura fallu que je passe de l'autre côté, celui des enseignants pour comprendre.... Et là, je dois bien dire que j'ai vite compris l'ampleur de la tâche, pour le correcteur... Ah ça oui!



Cette année, ce ne sont pas moins de 230 copies qui seront passées sous mes yeux, en l'espace d'un mois, rien que cela... Mais heureusement, outre les fou-rires que me réservent parfois les perles que contiennent certaines d'entre elles (saviez vous, par exemple, que le port du voile était interdit à l'école pour privilégier le proxénétisme. Et oui! que de la blague cette histoire de lutte contre le prosélytisme! ), il y a toujours cette satisfaction à découvrir que certains étudiants ont compris ce que je me suis évertué à enseigner des heures durant, et le fait que, sans pour autant raffoler des corrections, ces dernières sont parfois les bienvenues pour me réconforter avec l'idée qu'écrire une thèse, c'est finalement super intéressant!

Pourtant, avant hier, arrivée aux trois quarts des 187 copies corrigées en trois jours, il me fallait plus que ces réflexions pour parvenir au bout de ce tas qui semblait aussi inépuisable que le décompte des grains de sable d'une plage bretonne.... Il me fallait quelque chose qui fasse taire le ras le bol grandissant, de plus en plus palpable avec les heures, et la douleur me lancinant, juste à la base de la nuque, la tête penchée depuis les toutes premières heures du matin sur ces pattes de mouche noircissant les lignes et laissant dangereusement présager la migraine. Heureusement, j'avais sous le coude exactement ce dont j'avais besoin.... (la Turtle est prévoyante, quand cela s'avère nécessaire ...)

J'avais une merveilleuse petite douceur... Une de celles qui rebooste autant que les "allez! allez!" du coach de Rocky. J'avais le cake fabuleux au chocolat d'Alain Ducasse, admiré chez Sandra en novembre et mis illico presto dans mes favoris, dans l'attente du moment parfait pour être dégainé. Et samedi , au réveil, c'est celui-ci qui est venu titiller mes neurones, doux souvenir d'abord, puis révélation soudaine autant qu'irrépressible du petit matin : je savais que son heure était venue!



Avant de vous narrer la découverte et la saveur de ce cake tout en douceur, je dois préciser que durant des années, les cakes me faisaient aussi peu d'effet qu'une tranche de jambon oubliée dans un frigo désert... J'avais à leur encontre un certain nombre d'a priori. Je les associais à ces cakes quelconques, généralement secs et sans goût, que des mamans, généreuses, mais néanmoins très mauvaises cuisinières, préparaient pour les fêtes de l'école et autres kermesses auxquelles je participais, étant petite. Ils n'étaient alors jamais à la hauteur de l'espoir que je mettais en eux. Le souvenir était tellement tenace que bien vite, j'ai pris pour habitude de ne plus choisir de cake. J'optais pour d'autres gâteaux, et sans l'aide d'une petite fée, ayant décidé un beau matin de m'envoyer un certain pleyel par la poste, je ne serais sûrement par revenue sur ce que je considérais comme une sage décision. Mais bien sûr, ouvrant ma porte, sur un colis venu du ciel (ou de Bordeaux) et contenant une petite douceur, tout spécialement réalisée pour moi, (avouez que rien que son arrivée, comme ça, à l'improviste, c'est quand même un truc de fou, comme dirait mon petit frère), j'ai évidemment cédé! Dès la première bouchée, j'ai compris (une fois de plus) que seuls les idiots ne changent pas d'avis, et que les cakes au chocolat, réalisés avec LA bonne recette, peuvent être terribles!

C'est pourquoi, lorsque Sandra, donc, a vanté les mérites de son cake au chocolat, disant qu'il était à ses yeux meilleur encore que le fameux pleyel qui m'avait fait retourner ma carapace, je n'ai pas hésité plus d'une seconde. Et c'est même sans prendre le temps de vérifier que j'avais tous les ingrédients à portée de main que je me suis lancée dans sa préparation. Alors bien sûr, au moment où, toujours en pijama (l'envie était si pressante que je n'étais, je l'avoue humblement, pas même passée encore par la case douche/habillage, avant de le commencer), j'ai découvert que je n'avais plus que de l'huile d'olive pour réaliser la fameuse recette, au lieu de l'huile neutre conseillée, il était tout simplement trop tard pour faire marche arrière, et j'ai alors décidé que ce léger détail ne mettrait pas un terme à une si belle aventure, ç'eût été trop bête. C'est pourtant avec un fond de crainte que j'ai fini la recette et mis le fameux cake à cuire.... Une longue heure durant laquelle les vapeurs chocolatées s'épanouissant lentement mais sûrement de mon four sont venue me chatouiller les narines a pourtant suffit à me convaincre qu'il ne pouvait pas être mauvais.

Et c'est ainsi qu'est né, un beau samedi de janvier et en exclusivité mondiale (parce que je soupçonne la seule Turtle d'avoir l'absolu courage de réaliser la recette à l'huile d'olive, bien que n'ayant absolument pas vérifié si d'autres s'y étaient frotté), le Cake ultra moelleux au chocolat et ... à l'huile d'olive!





Ingrédients:



  • 200 g farine
  • 85 g cacao en poudre non sucré
  • 7 g levure chimique (les 3/4 d'un sachet)
  • 125 g d'oeufs (3 petits)
  • 300 g sucre
  • 140 g huile végétale type arachide ou tournesol (pour moi, d'olive, donc!)
  • 125 g crème double (j'avais de la crème liquide à 15% MG)
  • 240 g lait entier (j'avais seulement de l'écrémé... ce qui en fait presqu'une recette light, non?)

Marche à suivre:


  • Préchauffer le four th 6-7 (200°C).
  • Beurrer le(s) moule(s).
  • Dans un bol moyen, tamiser ensemble la farine, le cacao en poudre et la levure. Réserver.
  • Dans un grand saladier, fouetter énergiquement les oeufs entiers avec le sucre et l'huile jusqu'à ce que le mélange prenne la consistance d'une mayonnaise fluide et lisse.
  • Incorporer les ingrédients secs petit à petit en mélangeant bien après chaque addition puis détendre la pâte avec la crème.
  • Ajouter le lait et mélanger sans trop travailler la pâte qui doit être homogène.
  • Verser la pâte (elle doit arriver à mi-hauteur si vous utilisez 2 petits moules à cake ou aux 3/4 pour un seul grand moule).
  • Egaliser la surface avec une maryse et enfourner : commencer par cuire 10 min puis baisser le thermostat à 150°C (th 5) et continuer la cuisson environ 55 min.
  • Vérifier en enfonçant un pic à brochette qu'il ressorte propre.
  • Refroidir dans le moule posé sur une grille environ 10 min avant de démouler.

Bilan des courses:


Pendant que je réalisais le gâteau, j'ai bien évidemment goûté la pâte, afin d'essayer de déterminer si oui ou non, mon ajout d'huile d'olive avait rendu le cake immangeable ... Bon, froide, la pâte avait quand même franchement le goût ... d'olive... L'association avec le chocolat n'était pas désagréable, mais pas non plus des plus percutantes, je ne tenais donc pas l'association du siècle.


Après l'avoir cuit, j'ai filé chez mes parents. C'était un challenge à leur hauteur. J'étais sûre d'une chose, s'ils n'aimaient pas, je le saurais très vite! Arrivée là bas, j'ai laissé le cake en évidence, l'air de rien, pendant que je commençais à corriger devant un bon petit feu concocté par ma Ratatouille (le dernier de mes frérots, c'est l'avantage d'avoir 1) un frère armoire à glace qui porte les buches de la pointe de l'auriculaire, 2) d'être aimée suffisamment pour qu'il s'inquiète d'avoir vu sa Turtle de soeur passer 15 minutes à photographier le fameux cake sur la terrasse qui, bien que baignée de soleil, n'en était pas moins très hivernale, et qui s'empresse de lui faire une petite flambée pour qu'elle se réchauffe la couenne...).


Ils ont alors, les uns après les autres, cédé à mon traquenard. J'avais bien évidemment omis de préciser que l'huile d'olive était de la fête. Résultat, je n'ai entendu que des "oh mon Dieu, qu'il est moelleux, ... rohhh, c'est toi qui a fait ça? ... rohhh, et moi qui voulait me mettre au régime.... ohhh non, sors moi ça de sous les yeux, ou je vais le finir, si ça continue... Non , il est juste trop bon...". Après les avoir entendu s'extasier, j'ai posé la question fatidique : "et tu ne trouves pas qu'il a un goût... spécial?"

Réponse spontanée autant qu'enthousiaste "ah non! pas du tout! il est tout doux, moelleux, pas trop fort en chocolat, non, non, vraiment, il est parfait!".


Bien sûr, je l'ai moi même goûté. C'était indispensable, question de principe. Après avoir cuit, le goût d'olive était beaucoup moins présent qu'à cru. Mais, bien sûr, pour ma part je le sentais, puisque d'une, je connaissais sa présence, et de deux, j'ai, je pense, le palais plus affiné que les miens. Quoi qu'il en soit, je vous recommande de ne pas vous lancer si vous n'avez pas un amour fou pour l'huile d'olive et une huile suffisamment bonne et légère (ce qui était quand même mon cas), pour permettre de s'associer avec le chocolat.


Hormis cela, le cake n'avait que peu en commun avec le fameux pleyel. Non qu'il soit moins bon, il est tout simplement très différent. Le pleyel est dense et très fort en chocolat, là où ce cake à la Ducasse est pour sa part léger, moelleux et fondant sans être lourd en bouche et à peine chocolaté. Pour les chocolats addict, je recommande de le couper en deux et de le fourrer avec une ganache, ou d'opter pour du vrai chocolat, à la place du cacao amer. Pour ceux qui rêvent simplement d'un cake tout en douceur, je ne peux que vous dire de foncer, sans l'ombre d'une hésitation...

Enfin, je crois que c'est la première fois que je goûtais un gâteau au chocolat où l'huile remplace le beurre. Je pense que c'est elle qui joue beaucoup dans la légèreté et le fondant de ce cake. Je ne vois que ça, pour changer à ce point la texture et le résultat est si probant, que bien que férue adepte du beurre dans les gâteaux en tous genres, je crois bien qu'à cause de cette recette... je vais revoir mes valeurs sûres, histoire de vérifier si certaines ne gagneraient pas au change. En somme, cette recette m'ouvre des perspectives nouvelles!

Quant à l'huile d'olive, je la réserverai sûrement pour un cake au citron. Ou alors, quitte à jouer l'originalité, en lui associant en plus du piment d'espelette (pour avoir testé celui de Guillemette, je sais que le chocolat et lui se marient somptueusement) ou un peu de poivre cubèbe, pour donner du répondant à la note verte qu'elle introduit.


Epilogue: avant de quitter la maison familiale, je n'ai pas omis de glisser un beau morceau de cake, en prévision de ma longue journée de corrections dominicale... Et lorsque, le lendemain, à 17 heures pétantes, l'heure du thé s'imposait, c'est avec une petite pensée émue pour Sandra, que j'ai à nouveau cédé au moelleux de ce fabuleux cake, accompagné d'un divin thé russe à s'en brûler les lèvres....

Conté par Alhya at 1/29/2008 10:40:00 AM | 52 comments

janvier 22, 2008

D'un petit mea culpa à de vraies excuses, en route pour le palmarès 2008 de la Turtle


Un petit mea culpa, pour débuter, un petit moment de repentance pour la semaine passée. Oui (je précise, pour ceux que ça n'aurait pas marqué), j'avoue, j'ai carrément fait le blog buissonnier.
En général, je m'arrange pour écrire au moins une fois par semaine un petit billet, que je chouchoute, le soir venu, après des journées bien remplies. Il faut bien dire, qu'après la période d'euphorie des premiers mois où l'on ne fait plus que cela, passée il y a longtemps déjà, j'ai bien failli plusieurs fois fermer ce blog. Passés les premiers instants de culpabilité nés de ma profonde envie, parfois, de privilégier cette forme d'expression au temps passé à rédiger ma thèse, et apprenant à naviguer entre mes envies de blog et la fuite de mon travail, irraisonnée, j'ai tenté de mener de front les deux, sans oublier en chemin le premier. De peur, malgré tout, de ne pas réussir à concilier la fin de la rédaction de ma thèse et la brèche ouverte que constitue cet espace de liberté, je me suis alors fixé de ne rédiger, au maximum, qu'un billet par semaine et ce rythme hebdomadaire me convient bien, depuis plusieurs mois.

Parce qu'il me permet de ne pas perdre l'habitude de cette petite respiration virtuelle et culinaire, d'allier ainsi mon plaisir de l'écriture, le partage avec les autres et ma passion pour la cuisine. Il maintient, même ténu, le fil de la conversation virtuelle engagée avec ceux que je croise au détour des volutes culinaires d'internet. Enfin, il correspond à la dose minimale concédée à cette passion qu'est devenue pour moi la cuisine, celle dont j'ai incorrigiblement besoin. Plus longtemps sans parler d'elle, préoccupée par mes multiples occupations, et elle me rattrape par l'encolure, m'occupe l'esprit, sait me seriner jusqu'à ce que je craque. Alors autant se laisser aller au plaisir, quand il n'y a plus de possibilités de lutter!

Pourtant, depuis quelques semaines, j'étais très mobilisée et préoccupée par mon travail (sensation qui risque de croître et embellir au fil des prochains mois) et je refuse d'écrire ici en n'ayant pas la tête totalement libre. D'où mon silence de la semaine dernière. Ma tête était ailleurs et je n'ai pas eu envie de la forcer.

Bon, j'avoue aussi qu'ayant choisi de sécher alors que je n'avais pas vraiment d'excuses, je me suis sentie un peu fautive, mais le plaisir était au rendez vous de cette échappée belle! Glander sur le canapé devant un bon dvd au lieu de rédiger un billet m'a fait me sentir tout à coup totalement libre et passablement guillerette ! Comme quoi, à toute routine, changement de rythme est bon ! Mea culpa, donc, mais pas tant que ça!

Bon, j'ai failli le payer cher puisque cette semaine, évidemment, j'ai du travail et des corrections par dessus la tête et j'ai failli renoncer à piquer du temps sur cette soirée pour blogger au lieu de travailler ... Mais là, j'avoue que je n'ai pas pu m'y résoudre! Deux semaines de silence, c'était risquer à coup sûr d'être en manque, et comme je suis contre les sevrages trop violents, j'ai concédé en mon for intérieur qu'une petite vingtaine de copies non corrigées ce soir ne valait pas pareil risque!

Toute contente, donc, de retrouver le chemin de mon billet, me voilà pourtant toute perplexe. Par quel bout reprendre le fil de l'histoire? Deux choix s'offraient à moi. Soit, continuer à vous parler des quelques sublimes recettes de Noël et du Réveillon qu'il me reste encore en réserve, soit, opter pour le petit flash back sur l'année 2007.

Pour m'être adonnée l'an passé à ce petit exercice, je sais qu'il est truffé de difficultés. Ma première tentation, ce soir, a donc été de botter lâchement en touche (ce qui m'aurait permis, au passage, d'être en phase avec d'aucuns, passés "maîtres ès bottage de touche"... Ami, si tu me lis, une petite pensée pour toi) et j'étais déjà prête à m'octroyer un petit laps de temps avant de le faire, quand la culpabilité m'a gagnée. Il faut dire que depuis quelques semaines, je ressens un vif plaisir à lire les palmarès élaborés par mes confrères et consoeurs de la blogosphère et je me suis dit que ce serait sympa de penser un peu aux autres (partant du principe, bien sûr, que vous ressentez le même plaisir, ce qui n'est pas non plus chose établie, mais si l'on part par là... on est pas sorti de l'auberge!). Au début de la soirée, pour me motiver, je me suis dit, candide, que ce serait en outre un bon moyen de me remémorer les bons moments passés, en revisionnant les pages de mon blog, et accessoirement d'analyser d'un peu plus près ce dont j'avais parlé en un an.

Oui, et bien là, je vous le dis tout net, je ne suis pas du tout fière de moi! C'est qu'il y a clairement du laisser-aller chez la Turtle! Un index qui n'est plus à jour, depuis plusieurs mois, de nombreux billets sans l'ombre d'une recette, d'innombrables photos de la Bretagne, j'en passe et des meilleures! Ah non! Tout ça ne va pas du tout, mais alors du tout! Et c'est dans le fond un immense mea culpa dont je devrais me fendre ce soir, pour toi, ami lecteur, qui malgré ce profond relâchement, persiste à passer lire ces quelques lignes....

Et pourtant.... à tout bien y réfléchir... que puis-je dire pour ma défense, si ce n'est que ce blog, dans toutes ses imperfections et ses chemins de traverse, est définitivement à mon image?

Maintenant que ces longues repentances sont faites, me reste plus que le plus dur. Choisir, parmi toutes les recettes très appréciées, puisque mentionnées ici, celles qui m'ont le plus marquées. Voilà un vrai challenge... Forcément inobjectif au possible...

Histoire de faciliter un tantinet l'exercice, j'ai opté pour un classement moitié sucré, moitié salé et une rétrospective chronologique.

Allez, sans plus rechigner, en avant pour les 10 recettes cultes de l'année 2007 by the Turtle...

Du côté du salé.....


En mars, je vous comptais ma découverte de la rascasse, avec les Filets de Rascasse au Pesto, Eclats de St Jacques et leur Purée maison, . Pour être tout à fait exacte, il ne s'agissait pas tant de la découverte de ce poisson (qu'un certain breton m'a illico reproché d'avoir utilisé, parce qu'il ne correspond pas du tout à l'attitude d'une bonne bretonne que je devrais être... censée savoir trouver d'un coup d'oeil, sur l'étal du poissonnier, ceux qui permettent de ne pas dépeupler les mers...), que de la manière d'accomoder un poisson blanc d'un pesto, piquée chez Becky And Liz, le rendant fabuleux à la cuisson. Comme je sais que le breton susmentionné a forcément raison pour le poisson, je mentionne cette recette pour la préparation en tant que telle et non pour la rascasse!



En avril, j'optais, avec ma Praline adorée Véronica, à l'occasion du dîner organisé pour nos amies les Pralines, pour les Mousses de Saint Jacques/ Saint Marcellin de Philippe Conticini... Une pure merveille, réalisée à nouveau le soir du Réveillon avec un succès toujours intact et pour mon plus grand plaisir !


Toujours au mois d'avril, arrivait un fabuleux challenge culinaire. Inspirée par un billet d'Estèbe, je décidais de me lancer dans la cuisson parfaite du magret et de le customiser...Née de mon imagination tortueuse (héhé!), cette recette là avait vraiment pris des allures d'Everest, aussi grand que mon plaisir de participer au Passeàtonvoizinzin lancé par la douce et pétulante Marion, pour se finir par une brillante réussite! Pensez donc, une Turtle qui arrive à faire manger du Magret au chocolat et sa tatin de légumes oubliés à la vanille à ses parents et à leur faire apprécier! ça, c'était une sacrée victoire! Et le plus beau, dans l'histoire, c'est qu'il me reste un souvenir fabuleux de cette association détonnante!


Avec le mois de juin et les beaux jours, c'est au tour de la sardine de débarquer dans ma cuisine, et je réalise alors une association reprise plusieurs fois depuis, toujours auréolée de succès. Les sardines au pesto rouge, une merveille. Simple et efficace, riche et originale, savoureuse et estivale, du bonheur, quoi!




Vient enfin le must, pour moi. Au mois d'octobre, rentrée reposée de vraies vacances, parenthèse enchantée en Bretagne, à la mi-septembre, je vous narre ma rencontre avec un plat traditionnel, détourné quelque peu pour l'occasion, le navarin d'agneau aux légumes oubliés... Sans doute l'un des plats dont le souvenir m'émeut le plus ce soir, pour tout un tas de raisons....





Du côté du sucré....

S'il est dur pour moi de choisir dans les recettes salées, opter pour cinq recettes sucrées est proche de l'impossible... Malgré tout, je m'exécute et s'il faut n'en retenir que cinq, alors je me rappelle, émue...

D'un des tous premiers billets de l'année, intitulé "la Route pavée de toblerone", qui en a ému plus d'un et m'a valu bon nombre de visites depuis... Ce fabuleux pavé, piqué chez Blanc d'oeuf, dont les photos ont fait baver la blogosphère, est aussi l'un des desserts qui a le plus marqué les esprits de ceux pour qui je l'ai préparé. Là encore, je l'ai plusieurs fois refait depuis, et encore très récemment, puisqu'il participait aux quelques sucreries préparées pour le brunch du Réveillon en version toblerone blanc, s'il vous plaît. J'aurais bien des choses à dire sur l'attente qu'un certain Twist a dû endurer pour pouvoir se pourlécher les babines de cette version au chocolat blanc, et sur l'emballement, inattendu, de ma P'tite Caille qui, depuis, n'a de cesse de me demander quand est ce que je vais enfin me faire renvoyer de Suisse le fameux toblerone pour en refaire. Oui, Claude Olivier, il ne fallait pas me permettre d'ouvrir cette boîte de Pandore en m'offrant ce fabuleux chocolat!


Vient ensuite, au mois de février, le moelleux fondant choco-marrons. Alliance parfaite s'il en est pour moi, celle du chocolat et des châtaignes m'inspire alors un billet donc beaucoup se souviendront, et me reparlont... le mariage de Dame Marron et Sieur Chocolat!


Puis, c'est en mars au tour des fabuleux financiers tiédis, noisettés et fondants, au coeur de lemon curd d'Hélène Darroze. Pas un seul financier n'est depuis arrivé à la hauteur de ces petites merveilles, testées par quelques amis bloggeurs, avec toujours le même succès. C'est aussi l'occasion pour moi de retracer de sept en sept mon parcours dans la vie et d'imaginer l'avenir, un vrai plaisir, ce billet!



En avril, toujours à l'occasion du Dîner de Pralines réalisé avec Veronica, je découvre les Mousses de Mascarpone au Lemon curd , absolument fabuleuses, aériennes, un soupçon acidulées et si onctueuses que je les refais à nouveau pour le Réveillon...


En mai, pour l'anniversaire de mon blog, je célèbre l'évènement avec l'une des plus belles recettes qui soit, celle du Kouign Aman.... Encore un véritable challenge, accompli avant même que Tit' ne lance le Kiki sur ce thème et que Marion le remporte, avec la même recette d'ailleurs! Comme quoi, c'est là une valeur sûre...



Et voilà, quelques heures se sont égrainées depuis que je me suis lancée dans la rédaction de ce billet et j'en ressors un rien nostalgique... Tant de moments fabuleux de vie derrière chacun d'eux, de rires, de plaisir, tous ces souvenirs qui m'habitent et me guident, lorsque j'ouvre une page de ce blog... Je n'ai donc plus qu'un souhait, qu'il vous ai, à vous aussi, procuré un tantinet de ce plaisir que crée parfois le superflu, si essentiel aux bonheurs simples...

Conté par Alhya at 1/22/2008 11:26:00 PM | 58 comments

janvier 08, 2008

Bûche mousseuse aux deux chocolats, coeur de fondant et dacquoise noisettée pour débuter 2008

Et voilà, 2008 a déjà débuté depuis... 8 jours, et j'ai l'impression que cela fait déjà une éternité !
Suis-je la seule pour qui les jours s'égrainent à une vitesse d'enfer à cette période de l'année?

Bon hormis le temps qui passe trop vite (thème récurrent chez la Turtle, je sais... 2008, année de l'autocritique) , qu'est ce donc, un début d'année, pour la Turtle?
Et bien, sûrement d'abord les voeux, que l'on se souhaite les meilleurs, forcément. Je ne vous ferai ni la liste de ceux que l'on me souhaite, ni de ceux que je dispense aux autres, car finalement, ils sont rarement originaux. En même temps, comment faire original, alors que cette tradition revient chaque année?
Et pourtant... malgré leur côté parfois un rien répétitif, voire un chouia consensuel (au hasard, je te souhaite de découvrir l'homme de tes rêves, la bonne blague!), j'adore recevoir ces petites attentions du début de l'année. Pour être tout à fait honnête, je suis même très touchée par certaines marques d'affection dont on me gratifie à cette occasion et ils sont ce que je préfère, à cette période. Oui, ils ne sont pas superflus, pour me donner du courage pour affronter le mois de janvier où je suis souvent saturée par les températures hivernales, fatiguée de ces jours qui se transforment en peau de chagrin perdant leur combat face à l'obscurité qui est reine, où mon corps paie un peu les conséquences des excès des vacances de Noël et où, malgré moi, j'ai tendance à faire le bilan de l'année précédente, en voyant tout ce qu'il me reste encore à accomplir, pour être satisfaite en décembre prochain...
Oui, je l'avoue, dans les premiers jours de l'année, j'ai une propension naturelle à la nostalgie et à l'introspection. Et cette année n'a pas dérogé à la règle. Il faut dire que dès les premiers jours, je dois être sacrément en état pour affronter la rentrée, sur les chapeaux de roue avec quantité de copies à corriger, les surveillances de partiel et le point fait sur le planning de rédaction de ma thèse qu'il faut encore rallonger de quelques semaines..., sans parler de l'énergie nécessaire pour mener à bien toutes les bonnes résolutions que je ne manque pas de formuler !
C'est précisément en prévision de cette période un peu flagada que, depuis deux ans, je m'emploie à réaliser le plus beau Réveillon qui soit.
Après une première organisation, l'an passé, en Bretagne, ayant marqué l'esprit des 14 bienheureux m'ayant accompagné dans cette aventure (consistant, quand même, à parcourir 1800 km en 4 jours), je dois bien dire que l'enjeu était de taille. J'avais même carrément la pression à l'idée de remettre ça, et encore plus lorsque j'ai réalisé que, pour des raisons diverses et variées, je ne pourrai relancer une invitation située à 900 km de ma base. Comment faire pour créer la magie, sans offrir une étendue de mer au réveil, le 1er janvier? Après avoir cédé quelques secondes au pessimisme, je me suis vaillamment remise en selle et ai décidé de tout faire pour que, cette année encore, le Réveillon ne soit que bonheur, en tous les cas, facilite l'entrée dans le mois de janvier ne manquant pas d'arriver à sa suite.
Au programme, 15 personnes, invitées à venir festoyer dans la grande maison de mes parents, pendant 24 heures, avec pour seul mot d'ordre de ne rien amener, hormis leur sac de couchage pour dormir sur place, et ainsi pouvoir déguster un brunch réconfort, le lendemain, ainsi qu' un thème, un peu loufoque, je vous l'accorde, intitulé " En 2008, je Serai....", sans aucune autre précision.
Et bien, croyez moi si vous le voulez, ce fut une totale réussite! 24 longues heures, partagées avec des gens tout simplement heureux de se retrouver, de rire, discuter et danser, mais encore de déguster un repas longuement préparé.
Je dois bien dire que je n'y serai sûrement pas arrivée sans l'aide de ma comparse de cette année, la douce Guillemette, à mes côtés aux fourneaux, durant pas moins de ... 48 heures! et oui! Quand on aime, on ne compte pas! Il fallait bien tout cela pour réaliser le menu d'enfer que nous avions ficelé, né de l'alliance de nos deux esprits gourmands. Je ne résiste pas au plaisir de vous en copier l'annonce :
En 2008, Je Serai…

…un menu de fêtes,



A l’apéritif, des inspirations du monde, exotiques, pour se mettre en bouche, (punch et
cocktails)


Quelques sacristains aux fruits secs (pâte feuilletée),
Des merveilles au curry et aux graines (petits beignets parfumés)
Des triangles au pesto d’aubergine et à la feta (pâte filo)
Des triangles au chèvre et au chutney de figues du Liban
Des chaussons de fourme d’Ambert fondue sur poires caramélisées et noix
Canapés de patate douce au parmesan

Pour commencer vraiment, (à déguster avec le vin blanc)

Une crème aux deux saints (Jacques et Marcellin, pour les intimes) et coriandre
Un tartare de saumon à la pomme croquante et la coriandre, sur barquettes d’endives
Des croquettes de sardines en robe de pain d’épices

Pour passer au sérieux, (à déguster avec le vin rouge)

Un velouté de châtaignes aux épices, coquille St Jacques poêlée, chips de pancetta grillée
Les trois magrets séchés maison aux trois saveurs : épices macis (poivre sichuan, cannelle,
muscade, clous de girofle) ; du sud (piment d’Espelette et romarin) ; et du Maroc (mélange cajun…
… et leur Pain de campagne maison aux noix et raisins secs,
… copeaux de foie gras maison, mi-cuit au gros sel et Rivesaltes
Quelques salades fraîcheur (carottes, avocat, clémentines, noix et coriandre fraîche, filet de vinaigre balsamique blanc) et autres fines crudités

Et, enfin, les desserts…au champagne et Bubbles

La Bûche maison aux deux mousses de chocolat, cœur fondant de fondant, sur dacquoise noisettée
Les verrines de Lemon curd et mousse mascarpone aérienne
Les panna cotta, coulis de Canneberges (Airelles)

Parce qu’avec le café, c’est bon…

Les truffes très, très chocolatées
Les financiers aux noisettes
Les chocolats croustillants praliné-feuilleté
Les caramels au chocolat maison
Les guimauves maison

Et pour un réveil en 2008, définitivement
différent…

Du côté du sucré : pavé au Toblerone blanc, flan parisien, chinois (brioche aux pépites de chocolat et crème d’amande)
Du côté de salé : scones au fromage et aux herbes, jambons divers et variés
Autant vous dire que je ne sais pas ce que j'ai le plus apprécié: réaliser tous ces plats à quatre mains, dans une franche bonne ambiance et décontraction avec Guillemette, ou voir mes amis les déguster, épatés qu'ils étaient par la diversité et la saveur de chacun d'eux, en sirotant une coupe de champagne, l'oeil pétillant et le sourire aux lèvres! Ce qu'il y a de sûr, c'est que j'ai mis quelques jours à me remettre de ces 4 jours ...!




Ce soir, le choix est dur, tant chacune des recettes méritent d'être présentée ici! Après avoir tergiversé quelques instants, j'ai opté pour l'une des recettes réalisées non seulement pour le 31, mais également pour Noël. Je m'empresse de la publier avant qu'elle ne soit plus du tout d'actualité, et ce, d'autant plus qu'elle est à mon sens encore plus réussie que celle réalisée l'an passé, c'est dire!
Elle est née de mon envie d'avoir à la fois une bûche aérienne, comportant, comme l'an passé, des mousses, plus que des crèmes au beurre, souvent parfaitement écoeurantes, et absolument gourmande. Il faut dire qu'après avoir été alléchée par les bûches de Mercotte, laquelle nous présentait ces dernières avec des inserts, j'ai eu une folle envie de réaliser pour ma part un insert de fondant au chocolat, dont la recette est absolument divine... Pour constituer le socle de la bûche, j'ai tout comme elle opté pour une dacquoise aux noisettes, dont la recette provient du livre de Pierre Hermé, Plaisirs sucrés. Enfin, pour parer ma bûche, j'ai réalisé à nouveau le glaçage, piqué chez Véronica, l'an passé.
Ces précisions étant faites, en avant pour la présentation intime de la fabuleuse Bûche mousseuse aux deux chocolats, cœur de fondant, sur dacquoise noisettée



Ingrédients : Pour 2 bûches de 6 personnes



Pour la dacquoise aux noisettes :

  • 30g de farine,
  • 85g de poudre de noisettes,
  • 85g de sucre glace,
  • 40g de sucre semoule
  • 4 blancs d’œufs à T° ambiante, limite tièdes,
  • 30g de noisettes torréfiées pelées et grossièrement

Pour les mousses :

  • 275 g de lait entier
  • 1 gousse de vanille
  • 3 feuilles de gelatine
  • 150 g de chocolat blanc (couverture)
  • 150 g de chocolat noir
  • 300 g de crème fraîche liquide entière

Pour le glaçage :


  • 140 g d’eau
  • 180 g de sucre
  • 7 g de gelatine (3, 5 feuilles)
  • 105 g de crème liquide
  • Cacao amer en poudre, quantité à adapter en fonction de la couleur que l’on souhaite pour la bûche : plus on en met, plus elle est sombre

Pour le fondant chocolat :

  • 3 œufs
  • 100 g de sucre
  • 125 g de beurre
  • 125 g de chocolat
  • facultatif (mais à mon sens, indispensable) un bon bouchon de rhum

Marche à suivre :
Commencer par le fondant au chocolat :

  • Préchauffer le four th 6 (180 °C)
  • Battre les œufs et le sucre au robot jusqu’à l’obtention d’un mélange bien mousseux
  • Pendant ce temps, faire fondre le beurre, lorsqu’il a totalement fondu, verser sur le chocolat coupé en petits morceaux, et mélanger à l’aide d’une spatule en bois jusqu’à ce que le chocolat soit totalement fondu (c’est la méthode la plus sûre pour que le chocolat fonde sans cuire, vous pouvez cependant faire fondre le chocolat au bain marie)
  • Lorsque le chocolat est fondu, l’ajouter aux œufs sucrés, sans cesser de remuer, (et le rhum, si vous le voulez)
  • Lorsque le tout est intimement mêlé, verser dans un moule à tarte rectangulaire, couvert de papier sulfurisé, placer au four 10 à 14 minutes : il faut toucher le moule : le centre doit encore trembloter légèrement. A cet instant là, sortez le du four et bloquer la cuisson en le mettant aussitôt au frigo. Après une dizaine de minutes, placer le plat au congelateur.

Préparer alors la dacquoise :

  • Chauffer le four à 175°.
  • Monter les blancs en neige, en ajoutant le sucre petit à petit pour les structurer.
  • Ajouter délicatement à la maryse les poudres tamisées.
  • Etaler cet appareil régulièrement à la spatule coudée sur un flexipat ou une plaque téfal beurrée et farinée. Parsemer avec les noisettes.
  • Cuire environ 12mn. Le biscuit doit rester moelleux.
  • Refroidir
  • Découper des bandes rectangulaires qui vont servir de base à la bûche.

Préparer enfin les mousses :

(Bûche découpée encore congelée)


  • Faire chauffer le lait, avec la gousse de vanille fendue en deux, jusqu’au point d’ébullition, et baisser le feu.
  • Pendant ce temps, faire ramollir la gelatine dans un peu d’eau froide
  • Lorsqu’elle a bien ramolli, l’essorer, et l’ajouter au lait, veiller à ce qu’elle fonde totalement, ôter la gousse de vanille, gratter les grains s’ils sont encore dans la gousse, et les ajouter au lait.
  • Préparer deux saladiers, l’un avec le choc blanc, l’autre avec le choc noir.
  • Verser le lait à part égale dans l’un et l’autre des saladiers, en trois fois, et tout en mélanger rapidement à la spatule pour que le chocolat fonde et devienne bien brillant.



Finir par le montage:

  • Prendre deux moules à cake, les tapisser de papier sulfurisé ou film plastique.
  • Verser au fond la mousse au chocolat, en répartissant entre les deux plats à cake.
  • Placer les plats 5 minutes au frais.
  • Sortir à cet instant le fondant du congélateur (il doit y être resté une vingtaine de minutes. Si vous voyez que vous mettez plus de temps à réaliser les mousses et la dacquoise, sortez le fondant du congélateur et conservez le au frigo, de façon à ce qu’il ne gèle pas).
  • Le couper en deux, dans le sens de la longueur, placer une moitié de fondant sur le dessus des mousses au chocolat, verser dessus la mousse au chocolat blanc, placer à nouveau au frais quelques instants pour que la mousse prenne.
  • Couper dans la dacquoise des bandes de la taille des plats à cake et placer sur le dessus de la mousse au chocolat la dacquoise en tassant légèrement de façon à ce que cette dernière soit en contact avec la mousse.
  • A ce stade, il faut placer les bûches au frais, au minimum une nuit, jusqu’à 24h. Si vous voulez manger la bûche plus longtemps après, vous pouvez la congeler à ce stade, ce qui a l'avantage de faciliter l'étape du glaçage, le jour J.

Le jour J :

(Bûche, version non congelée)


  • Sortir le matin la bûche du congélateur si elle a été congelée, et la mettre au frigo.

  • Préparer le glaçage : Faire chauffer le sucre, l’eau, et la crème, à ébullition. Pendant ce temps, faire ramollir la gelatine dans un peu d’eau froide. Ajouter la gelatine essorée au mélange, ainsi que le cacao. Bien mélanger et veiller à ce que la gelatine ait totalement fondu et réserver le glaçage au frigo.

  • Une heure après, réchauffer quelques secondes le glaçage au micro ondes et l’étaler sur la bûche. Si l’on fait prendre le glaçage au frais avant de le ramollir ensuite au micro-ondes, c’est pour faciliter son application. Si vous essayez de l’étaler à peine réalisé, il a tendance à être trop liquide et à couler, sans napper la bûche. Plus vous le chauffez, plus il est liquide, inversement, si vous le trouvez trop liquide, repassez le quelques instants au frigo.

  • Finir la décoration de la bûche en ajoutant quelques feuilles de chocolats, des fruits secs ou autres décorations.

Bilan des courses:


et voilà... que dire de plus?

Oui, c'est un peu long à préparer...

Non, ce n'est pas difficile...

Oui, le résultat en vaut la chandelle....

Ce mariage irrésistible de la douceur de la mousse de chocolat blanc, de la générosité du fondant au chocolat absolument irrésistible, avec sa petite saveur de rhum, et de la mousse au chocolat, à peine plus amère car non sucrée, sur le croquant de la dacquoise aux noisettes est une merveille, point barre.

Ah si... j'oubliais... en une fois, vous en faites deux, et ça, c'est une vraie bonne nouvelle, surtout quand vous vous apercevez que vous n'en avez décongelée qu'une le soir du Réveillon et qu'il en reste donc une autre... pour les lendemains difficiles ;-)!

Je n'oserais terminer ce billet sans souhaiter à tous ceux qui ont la gentillesse de passer par ici, fortuitement, ou régulièrement, et de, parfois, laisser une petite trace de leur passage à mon attention, que je leur souhaite Tout le meilleur, et que lui, tant qu'à faire, pour 2008...

Conté par Alhya at 1/08/2008 10:47:00 PM | 60 comments