A Turtle in a Kitchen

a déménagé

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Désolée pour le dérangement...

A Turtle in a Kitchen: Inch'allah, ils disaient....

avril 07, 2008

Inch'allah, ils disaient....













Je ne sais pas quand est-ce que l'on atterrit vraiment d'un tel voyage. Pas immédiatement, sans doute.
Je ne sais pas si les instants si intenses vécus là bas plairaient à mes amis. Pas à tous, sans doute. Je ne sais pas comment trouver les mots pour décrire les émotions m'ayant traversé en l'espace d'une semaine aussi riche et intense qu'un mois. Il me faudra du temps, sans doute.

Je ne sais pas pourquoi j'ai la gorge qui se serre, chaque fois que je sens la poussière du Caire qui se niche encore dans certains de mes vêtements et me surprend en traitre, au moment où je m'y attends le moins. La fatigue, sans doute.





Lorsque j'étais petite et que je pensais à l'Afrique, j'avais cette image de gens marchant, tête à l'envers, de l'autre côté du globe. Finalement, je n'avais pas totalement tort, à un détail près. Là-bas, c'était moi qui marchait à l'envers.


Aussi étonnée qu'en apercevant des aiguilles remonter le temps, j'ai ressenti dès la première seconde tout ce que je ne connaissais pas encore de l'Egypte, et imaginais tellement mal jusque là. Pas d'Egypte carte postale, pour moi. Pas de pyramide émouvante, dans mon regard. Les hiéroglyphes m'ont laissée presque de marbre. La découverte n'était pas là. Non, la rencontre était ailleurs. Que vous en dire, du coup? Tout ce que j'y ai ressenti tient à peine en quelques mots : les gens, le bruit, la lumière et l'odeur. Derrière chacun d'eux, un flot de souvenirs et d'émotions.

Je ressens encore l'arrivée nocturne à l'aéroport du Caire, dans cette atmosphère lourde de poussière et de chaleur et, surtout, la première nuit au souk, dès les valises posées.


Choc auditif et olfactif d'abord. Tout n'est que bruit, poussière, gaz d'échappements, épices, parfum de rose, et de chicha aux odeurs de melon ou de poire brûlant dans l'air, marée humaine.

La nuit scintille de lumières et de couleurs, s'anime d'éclats de voix partout alentours. Langue dure, aride, à mes oreilles d'occidentale, j'ai appris à aimer sa musique et la tension qui l'anime. Jamais de calme ou de silence au Caire. Entre éclats de rires, conversations passionnées et négociations, les hommes et les femmes s'affrontent verbalement, jusqu'à ce que l'un d'eux cède, ou rigole.
Egypte de la confrontation et de l'intimidation permanente.

Ne jamais savoir si l'on va sortir gagnant de la bataille qui se joue dès que l'on pose un regard intéressé sur un objet. Ne jamais savoir si les hommes vont en venir aux mains.

Ne jamais savoir si, l'heure de rentrer venue, le taxi saura retrouver la route de l'hôtel, écrite en arabe sur un bout de papier que l'on présente à la fenêtre, en se donnant des airs décidés et sûrs de nous, annonçant un prix nettement plus bas que celui que paient les touristes, alors que l'on sait pertinemment que nous ne connaissons pas la route du retour et qu'il faudra forcément faire confiance à cet homme à la tête burinée par la vie.

Face à ce déferlement de bruit, de stress, et d'inconnu qui soudainement vous engloutit, deux options : tenter de résister et risquer de se briser, ou faire la folie de lâcher les amarres.

Tel un galet qui se laisse charrier par la vague énorme, j'ai levé les pieds qui me rattachaient encore au sable et me suis laissée glisser, sans savoir où le rouleau m'emporterait. J'ai fait confiance, sans rien savoir, hormis que dès les premiers instants j'aimais tout d'eux.

Pour m'aider à plonger dans l'aventure, je n'étais pas seule. Mes comparses de voyage, devenus en l'espace de quelques heures mes amis, étaient là, découvrant aussi émerveillés que moi ce nouveau monde.

Tous les matins, il y avait ces départs pour l'Université, généralement encore un peu groggys par la journée de la veille et la courte nuit, ayant avalé pendant de longues minutes un petit déjeuner à base d'omelette, de fromage à la texture moelleuse, mais aussi salée que la feta, de tomates, concombres et de cake, arrosés d'un café délavé, nous essayions tant bien que mal de relire à la va-vite le cours du jour et de réunir un peu d'énergie.


C'est qu'il en fallait, pour faire face à ces étudiants joueurs qu'aucun excès d'autoritarisme ne peut convaincre d'arriver à l'heure ou d'arrêter de rire, discuter, ou se chamailler, aussitôt le dos tourné, ou pas, d'ailleurs. Ces garçons que vous surprenez tout d'un coup en train de jouer les montagnes humaines, chiots fous, malgré leur vingt et quelques années. Comment réagir, et surtout, comment être autoritaire, lorsqu'ils vous regardent avec des rires plein les yeux, désarmants de gentillesse?

Moqueurs sans jamais être méchants, dissipés tout en étant capables de répondre aux questions, ils se précipitaient sur nous, dès la fin du cours, nous suppliant de venir déjeuner dans leur maison, de les laisser se balader avec nous dans la ville ou de nous accompagner pour un tour de felouk sur le Nil, n'ayant toujours qu'un souhait, nous permettre d'aimer un peu leur pays qu'ils jugent pour certains si durement.







Dès les premiers jours, ne plus penser en occidental. Partir à la découverte de la ville, découvrir des trésors de beauté presqu'à chaque instant...








Enseigner quatre heures, partir derechef et à jeun, depuis le matin, dans le quartier copte, au musée du Caire, ou dans quelques mosquées. Marcher, sans sentir les kilomètres, mitrailler tout ce qui appelle le regard, réaliser à 17 heures passées qu'on va finir par tomber d'inanition.
S'installer alors sur une table dans la rue, pour dévorer des pigeons farcis au riz, des keftas bourrés d'épices, du poulet grillé, des falafels à se damner et autres foul (purée de fèves au cumin), toujours accompagnés de galettes de pain à tremper dans le tahin, et de quelques tomates et concombres pimentés.
Finir à 22 ou 23 heures par quelques pâtisseries orientales à base de semoule ou de cheveux d'ange, découvrir un riz au lait cent fois plus fondant que le notre, ou un yaourt crémeux, aussi doux qu'une mozzarelle qu'on n'aurait pas laissé prendre.
Apprendre à dégotter des toilettes au fin fond d'une cour ou d'un immeuble délabré, parfois sans lumière ni eau, sans broncher, ni même, au fil du temps, le noter. Juste essayer de se souvenir de ne pas boire l'eau à l'odeur de chlore.






Siroter un thé vert ou un karkadet dans le café Fichaoui, institution du souk, après avoir traîné nos souliers des heures durant, souffler....












Rhan El-Khalili. Malgré la fatigue, le souk et sa danse magique nous appelaient, tous les soirs. Bouffée de tension, de rires et d'émotions mêlées, qui clôturait ces journées qui n'en finissaient presque plus.
Rentrer indemnes, miraculeusement, se coucher épuisés et le lendemain, recommencer.
Se balader dans les mosquées et laisser quelques instants le temps s'arrêter...





Après quelques jours, des marches arrières des voitures sur le périphérique, aux traversées à pied des artères monumentales, en pleine circulation, imposant d'une main soit-disant autoritaire, et en réalité si dérisoire, aux voitures lancées de nous laisser passer, plus rien ne nous étonnait. Tout n'était que rire et dérision, stupeur et émerveillement.


Les yeux pleins d'étoiles et secoués par des fou-rires permanents, seules armes en notre possession, nous avons vécu à cent à l'heure.


A jouer sa vie à tous les coins de rue, l'on oublie qu'elle peut être triste ou grave.... Inch'allah, ils disaient....



La rue si pleine de vie,




Quand je ferme les yeux, je revois les policiers, partout omniprésents, guettant la moindre incartade, empêchant toute photo d'eux, et toujours prêts à récupérer quelques bakchichs. Ces taxis fous, slalomant à 80 dans les embouteillages, dans leur 104 rouillée, sans vitre ni feu, cacophonie de klaxons qui seuls comptent, pendant que les feux rouges n'arrêtent personne, et que les voitures arrivent de toute part. Le rire des étudiants nous observant chercher la ceinture de sécurité, en vain.






Je revois les grands yeux noirs des égyptiens.


J'entends à nouveau les grelots de rires de ces jeunes filles voilées, tapant dans leurs mains en chantant, sur la felouk voguant sur le Nil à la tombée de la nuit. Ces filles si pleines de joie de vivre, s'empêchant si difficilement de danser sous l'oeil des garçons, retenues par une religion qui leur autorise si peu, mais qu'elles respectent tant...

Je ris en repensant au sourire tout gêné et aux joues rosies de ces garçons qui m'appelaient "mozza", n'osant plus me regarder lorsqu'ils apprenaient un soir, dans ce café de la liberté où les égyptiennes n'entrent pas car l'on y vend de la Sakara, que ce nom qui sonnait au départ à mes oreilles comme un fromage italien signifiait "la belle", et que je le savais depuis quelques jours déjà...



-"Vous aimer l'Egypte, Madame?" m'ont demandé un matin mes étudiants





Et devant mon oui enthousiaste et le sourire qui barrait mon visage,
-"Mais pourquoi, madame?", se sont-ils exclamés, effarés

Comment vous faire comprendre, Andro, Georges, Maria, Hassan, Mina, Souhelen, Khadiga et les autres? Comment vous dire que jamais en l'espace de cinq ans d'enseignement, je n'ai eu cette impression incroyable de donner si peu, en comparaison de ce que j'ai reçu de vous en retour. Comment vous dire combien vous expliquer nos libertés et notre système juridique français si carré me semblait irréel et superflu en voyant vos vies. Vous, égyptiens éduqués et aisés dans un pays où vos yeux ne semblent plus voir l'extrême pauvreté qui vous entoure, tant ils y sont habitués. Vous qui pensez à la France comme à la terre promise, vous efforçant de décrocher une année d'études ici, quand je sais que jamais celle-ci ne vous donnera un tiers de l'accueil que vous nous avez offert. Cette générosité si spontanée, sans l'ombre d'une attente en retour, si ce n'est l'espoir de nous faire plaisir.


Le dernier soir, j'aurais voulu tous les serrer fort dans mes bras et ne pas voir l'eau embuer le regard de certains d'eux, lorsqu'ils nous ont dit "vous allez me beaucoup manquer, Madame, beaucoup, tous". J'aurais voulu ne pas les quitter, après le dernier souk, où ils nous ont accompagné sans sourciller, pour nous aider fièrement à négocier les derniers achats, jusqu'à 3 heures et demi du matin.





Grâce à eux et à mes amis de voyage, si uniques, j'ai découvert le Caire changeant, multiple et tellement vivant. Une Egypte aux cent visages. Pas une pyramide ne pourra refléter ou égaler pareille découverte.

D'avoir croisé leur regard, le mien ne sera plus jamais tout à fait le même...




Conté par Alhya at 4/07/2008 09:32:00 PM

72 Comments:

Blogger Taliashka a dit...

L'Egypte est un monde hors de l'univers.. S'y rendre c'est franchir une frontière invisible... Un changement, un passage qui change pour toujours notre regard sur l'existence et la vie. Ce n'est pas un simple pays, ni même une culture ou une civilisation millénaire. Simplement indéfinissable ^^.
J'y ai vécu pour mes études, et j'y retournerai d'ici peu pour mon travail. Je suis heureuse de voir quelqu'un ayant perçu avec tant de profondeur l'immensité qui s'en dégage ;) et je te souhaite de pouvoir y retourner.

Bonne continuation
Taliashka

10:15 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Je ne sais pas trop quoi ajouter après un tel billet... je souris... et rêve d'aller dans ce pays depuis quelques années déjà.

10:19 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Je ne sais pas trop quoi ajouter après un tel billet... je souris... et rêve d'aller dans ce pays depuis quelques années déjà.

10:19 PM  
Blogger Brigitte a dit...

Superbe! ton billet si plein d'émotion, de rire, d'odeur et de non dit aussi..Tu comprendras maintenant beaucoup mieux quand je dis que mon enfance orientale a marqué ma vie à tout jamais
Garde ces instants comme un trésor au fond de toi, ils sont précieux.
Inch'Allah "mozza" tu y retourneras, c'est impossible qu'il en soit autrement

10:22 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

La lecture de ce billet m'a fait voyager en esprit bien plus loin que le Caire, là, dans les méandres de ton esprit ébahi et j'en ai eu des frissons.
Merci d'avoir partagé, par le moyen de mots si purs, une aussi belle passion!

10:39 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

il est de ces pays écrasants, où l'humanité reprend ses droits, dans toute sa force, sa violence, avec une pureté si intense qu'on en a le souffle coupé, et c'est bien ce que la petite turtle a vécu dans un séjour aussi condensé.
Je suis ravie que tu aies pu vivre des moments pareils, je me réjouis du fond du coeur pour toi
Mille bises

10:53 PM  
Blogger bergeou a dit...

Quelle émotion palpable dans ce billet ! Tu as su nous faire partager ce grand moment de bonheur, merci.

11:12 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Elle est aussi belle en photo que dans mes rêves, l'Egypte majestueuse...
Bon retour!

1:23 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

pfiouh ca me laisse reveuse tout ca ! et me donne un grand smile :D

1:38 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

J'ai eu les mêmes impressions que toi sur ce pays si riche. On ne sort pas indemme d'un tel voyage et notre vision sur le monde change. Merci encore une fois pour ce beau billet.

7:38 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

Quelle magnifique ode à l'Égypte et ses habitants!

7:54 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

Une magnifique expérience qui t'aura enseigné tellement plus qu'un simple voyage organisé dans les pyramides... merci de la partager avec nous!

7:56 AM  
Blogger Hélène (Cannes) a dit...

Je viens de faire un bien joli voyage ! L'Egypte m'a toujours intriguée ... Tellement différente ... La balade que je viens de faire en ta compagnie, la rencontre avec ces gens à travers ton regard ... et ces pigeons farcis au riz ... tout cela me donne des fourmis dans les pieds et dans le coeur ! Il faut que j'aille profiter de cette ambiance moi aussi ...
Bisous et bonne réadaptation à notre monde plus ... lisse ? ;o)
Hélène

8:20 AM  
Blogger Mamina a dit...

J'ai retrouvé l'Egypte que j'ai connue, sauf que les femmes n'étaient pas voilèes du temps de Sadate. Et puis, j'ai retrouvé l'odeur qu'on sent à l'aéroport et même dans l'avion avant d'aterrir... et puis, je me suis revue le verre de karkadé à la main et puis, je t'imagine encore sous le choc... l'Egypte nous laisse des souvenirs magiques. Ils durent, durent et durent encore.

8:31 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

J'ai un ami palestino-egyption qui m'est très cher, à l'image de ce pays tranquille que je ne connais pas. Ton reportage me laisse sans voix, autant ces visages que l'évocation des paysages et des douceurs riz au laisque (ça se dit pas mais pas grave) que tu as dégustées.

Bon attérissage chez nous,

Caluski,

Lisanka

8:31 AM  
Blogger Flo Bretzel a dit...

Quel voyage et quel dépaysement. Prends le temps d'atterir doucement!

9:04 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

Je viens de faire un voyage superbe grâce à toi! je ne sais que rajouter de plus... mille mercis de nous avoir fait partager ça avec tant d'émotion! tes photos sont magnifiques.

9:15 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

"Sabah El Kheir",

Votre message m'a fait chaud au coeur, parce que vous parlez d'un pays qui est le mien.J'ai cru y être.. j'ai cru les voir ces visages, ces étudiants, ces marchands dans la rue, ces petites femmes en Djellabahs, ces enfants... Cette grandeur qui habite les coeurs simples et cette décadence qui les entoure...
Laissez-moi vous dire que vous avez capte en peu de temps l'âme de ce pays... et c'est pourquoi, en vous lisant, j'avais envie de vous dire : "Ahlan wa Sahlan" à chaque fois que vous voulez y retourner...
Suzanne

9:48 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

L'Egypte ne semble jamais laisser indifférent.... Ton billet est très beau, bon retour ....

9:49 AM  
Blogger Flo a dit...

Merci de nous avoir fait partager un morceau de ta vie ! Quels souvenirs je comprends ton émotion :-)

10:39 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

Quelle expérience....
Audrey

11:19 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

Je viens de passer un joli moment à te lire. Merci d'avoir partagé avec nous toutes ces émotions.

12:24 PM  
Blogger Gracianne a dit...

Beau voyage que tu as fait la. Je te souhaite de garder toute ta vie cet enthousiasme devant l'autre, de continuer a marcher a l'envers.

1:18 PM  
Blogger Provence a dit...

Tout est merveilleux : le voyage, le récit, l'émotion les souvenirs.......

2:08 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Un voyage très enrichissant, mais ne le sont-ils pas tous. merci d'avoir partagé tes sibelles photos avec nous. bisous.

2:20 PM  
Blogger Ana a dit...

merci pour ce beau moment... pour ce beau voyage... Ton billet m'a touchée pour milles et une raison...

3:23 PM  
Blogger Anso a dit...

Ton billet me fait penser que j'ai bien choisi la destination d'un prochain voyage !!

3:27 PM  
Blogger Natalia Kriskova a dit...

Je ne connais pas l'Egypte, mais tes photos du Caire et tes mots m'émeuvent bien plus que ne le ferait une image de pyramide en plein désert... c'est dire !
Tu as raison, ce sont surtout les contacts humains qui marquent nos voyages. Tellement plus important, au fond, que le reste... Merci pour ce billet. Vraiment.

4:41 PM  
Blogger Gaëlle a dit...

Superbe ton billet, petite sœur ! Il m'a beaucoup émue et je te remercie de m'avoir permis de voyager un tout petit peu avec toi, au fil de ce billet.
Grosses bises.

6:39 PM  
Blogger Claude-Olivier Marti a dit...

Qu'une seule envie en lisant ce magnifique billet, fermer les yeux et voyager avec toi, sentir ces odeurs si particulières, voir ces visages qui te sourient, s'extasier devant ces paysages magnifiques...le retour a du être "difficile" après tant de choses nouvelles et incroyables. Bravo pour ton récit...ces bons de revire certaines sensations..ah les voyages, un morceau de paradis tomber du ciel qui nous attends un peu partout! biz et bon retour!!!

9:27 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Inch'allah...c'est un mot que j'emploie souvent..ainsi que Salem..enfin j'espère que j'écris bien..Beau billet que ton magnifique voyage. Pays que je ne connais pas ..mais pourquoi pas...Bonne semaine et à bientôt.

10:34 PM  
Blogger Tifenn a dit...

Quel beau voyage! et surtout, tu as l'air d'avoir tellement avalé englouti d'impressions...le retour ne dois pas être facile, tu dois y penser tout le temps, avoir envie de dire, de faire comprendre, sans vouloir en faire trop...c'est ce qu'on ressent dans ton billet: de l'amour, de la modestie face à tout ça..alors merci, parce que si j'avais envie d'y aller comme en Italie, pour le passé, pour l'histoire, maintenant j'ai envie d'y aller pour les gens, et le présent...remets toi bien ;-)

9:58 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

Je suis émue que quelqu'un ait pensé à moi de si loin, dans un environnement qui ne m'est pas familier. Tu nous en diras un peu plus sur ce riz au lait ?
Tes images vont accompagner ma journée dans un Paris tout gris.

Bises,
G.

11:20 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

J'ai les larmes aux yeux d'avoir lu ton "aventure" !
Une expérience unique que tu partages tout en la gardant dans ton coeur. Merci.

11:56 AM  
Blogger Chrystel a dit...

Quel superbe billet et quel beau voyage je viens de faire. Un grand merci Alhya.
bisous
Chrys

12:54 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Ce qui tu décris, c'est une arrivée sur le continent africain : on a beau se dire, c'est de l'autre côté de la Méditerranée, c'est - presque- chez nous ou tout comme, c'est AUTRE chose, un vrai dépaysement, un voyage autant physique que métaphysique.

4:26 PM  
Blogger Botacook a dit...

Magnifique compte-rendu qui laisse rêveur et sans voix. J'ai l'impression de sentir quelques effluves d'épices et de sable chaud... On sent que tu t'y es épanouie, et tes photos le rendent bien. Ca m'a vraiment donné envier d'y aller, surtout que j'ai un peu ressenti la même chose en arrivant à Marrakech.
Du coup, j'ai prévu d'aller déguster des falafels, que j'adore, ce week-end... :)
Tu nous posteras une recette égyptienne?

5:15 PM  
Blogger Patrick CdM a dit...

La choukran, habib qalbi!

Tu m'as remonté mon temps à moi, je n'ai fait qu'un court passage au Caire, pas assez pour en retirer autant que tu nous restitues avec ton style toujours aussi efficace, mais j'ai passé deux ans plus au sud en bord de Mer Rouge, côté africain aussi, je retrouve beaucoup de choses dans ce billet.

Magnifiquement construit d'ailleurs, les photos en parallèle au discours, tu nous fais progressivement entrer dans le quotidien voire l'intimité de ce pays et un peu des gens que tu y a rencontrés, qui effectivement, sont généreux. Auxquels tu as fait une grande joie en te baladant avec eux, en disant que tu aimes leur pays, tu as su dépasser les clichés pharaoniques ou négatifs sur l'Egypte, laquelle en mérite toutefois certains.

J'avais bien raison en disant que ce serait un break salutaire (et qu'on finirait bien par faire quelque chose de toi ;-))

5:40 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Ainsi donc c'était l'Egypte...
Tu as raison, les voyages, les rencontres surtout changent notre regard à tout jamais.
Et le regard est la fenêtre de l'âme...
Bises et plein de pensées pour ce retour, je sais que c'est difficile... Moi j'ai fini par aimer l'oubli qui survient après, et qui rend le chagrin plus diffus et doux...

6:12 PM  
Blogger senga a dit...

Mon plus beau voyage... c'était en 92 et je n'ai jamais oublié !! Que de souvenirs tu me rappelles et les images, couleurs, un grand moment d'émotion et des photos qui traduisent bien tes impressions de voyage !!

8:49 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Le Caire, nid d'espion. Et comment est votre blanquette?
Bon, je n'ai pas eu le courage de lire les 40 comms qui précèdent mon intervention, alors si on te l'a déjà dit, pardonne moi...
Bises
Cath

11:02 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

wahou tes photos sont vraiment magnifiques, naturel, sans effets.
merci de nous faire partager ce voyage.

11:37 PM  
Blogger Rosa's Yummy Yums a dit...

Merci pour cette belle balade en Egypte! J'ai adoré... Epoustouflant!

Bises,

Rosa

1:11 PM  
Blogger -Twist- a dit...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

1:54 AM  
Blogger -Twist- a dit...

Entre toi qui rentre d'Egypte, une amie qui part vivre pour trois ans en Libye (j'ai vu des photos presqu'aussi belle que celles-ci) et moi qui rêve de connaître l'Algérie, avril 2008 est définitivement synonyme d'Afrique. Chouette récit en tout cas.

1:56 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

Superbe voyage Mozza; tes mots sont aussi beaux que les photos ; j'ai du mal à ressortir de mon écran ... Trop d'émotion. Tu voyages comme tu vis :les yeux et le coeur ouvert. Merci de ce partage.

Cat (de "Perpignan" comme dit notre Nin..)

12:30 PM  
Blogger Sophie François a dit...

L'Egypte est un pays magique où l'on a du mal à revenir sur terre...

1:55 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

j' ai vécu 7 ans dans ce pays. incroyable l'egypte

1:34 PM  
Blogger Eglantine a dit...

J'ai une particulière affection pour le Maghreb mais je ne connais malheureusement pas l'Egypte. Ton billet donne vraiment envie de découvrir ce pays

1:56 PM  
Blogger Mary a dit...

No comment ... juste merci pour cebeau voyage et quelles belles photos !
l'une de mes prochaines destinations aussi j'espère pour 2009

10:29 PM  
Blogger sooishi a dit...

Quel magnifique récit plein d'émotion, j'ai beaucoup aimé te lire, merci d'avoir partagé cette belle expérience avec nous.

2:41 PM  
Blogger sooishi a dit...

Quel magnifique récit plein d'émotion, j'ai beaucoup aimé te lire, merci d'avoir partagé cette belle expérience avec nous.

2:42 PM  
Blogger Botacook a dit...

Merci pour ton commentaire! J'ai l'impression d'avoir une obsession du citron en ce moment ;) et des petits gâteaux aussi finalement : recette à suivre dans la semaine, avec du gingembre et de la poudre d'amandes (j'ai fait la recette samedi). Oui, je crois qu'on est en phase! ;)

8:41 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

superbe reportage et surtout splendides photos!! j'ai vraiment adoré!! biises micky

11:54 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Je ne connais pas l'Égypte mais ton post m'a donné l'envie de partir à la découverte de ce pays ... Magnifiques photos !
Calou
Ps : Tu devrais te renseigner, on cherche souvent les profs à l'université du pacifique .... ;0)

6:27 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

J'ai mis du temps avant de venir te lire car peu et beaucoup trop de monde autour, je voulais être tranquille au calme pour apprécier... Quel plaisir que cette découverte, il me semble que ce monde musulman moyen-oriental n'a rien avoir avec celui d'Afrique du Nord, moins d'arrogance, il me semble que dans certains coins de Turquie, j'ai ressenti la même chose que toi, à ceci près que j'étais moins "diluée" dans la population locale, tes étudiants sont certainement pour beaucoup dans ce sentiment d'intégration.
En tout cas, quel beau voyage !

9:25 AM  
Blogger Clairechen a dit...

C'est dur de laisser un commentaire après avoir lu un tel billet. Donc, d'abord une chose que je voulais te dire.
Ma chère Alhya, je regrette de ne pas être venue plus tôt te voir, mais je déteste venir lire ton blog en vitesse. J'aime prendre mon temps, me poser et te lire. Je m'évade à chaque fois... soit vers ma chère Bretagne ou comme aujourd'hui en Egypte où je ne suis jamais allée.
Mais étant allée au Maroc il y a quelques années, et pas en touriste typique, mais avec sac à dos, que moi et mon amie et aucune idée où nous dormirions le soir. En lisant ton billet, je retrouve beaucoup de choses vécues au Maroc. Je comprends tout à fait ton émotion et la partage.

12:05 PM  
Blogger Tit' a dit...

Heureux qui, comme Alhya, a fait un beau voyage...

12:43 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

C'est vrai que tout commentaire semble vain après un moment si intense. Te lire ravive mes émotions et me conforte dans l'idée
qu'enseigner est une l'une des plus belles passions qui soient

1:05 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Ces photos ... Tes mots ... C'est tellement irréel pour moi ( j'ai vraiment envie d'y aller ), j'en ai eu les larmes aux yeux.

Le départ a du être très dur.

Je t'embrasse, je suis émue.

3:33 PM  
Blogger Cécile a dit...

En lisant tes mots si justes, j'ai retrouvé une partie des impressions et des émotions que j'ai ressenties moi-même en arrivant pour la première fois en Afrique. C'était il y a 15 ans, mais je n'ai rien oublié et te lire a ravivé de merveilleux souvenirs.J'ai eu la chance d'y vivre qqs temps et ce voyage a pour ainsi dire changé le cours de ma vie.
Je te lis souvent et aime plus que tout cette authenticité qui se dégage de tes mots, cette sensibilité qui me touche et par-dessus tout l'enthousiasme avec lequel tu abordes les choses, les êtres et les événements. C'est une choses rare, garde-la précieusement...
Je suis heureuse que tu aies pu vivre cette expérience.Je t'en souhaite encore bcp d'autres!

5:20 PM  
Blogger Birgit a dit...

Je suis partie en egypte à 16 ans avec l'école 3 semaines à cette époque de l'année. Nous étions en auberge de jeunesse et très proche des habitants. Notre prof avait vécu en Egypte et voulait nous montrer "les gens". Je garde un souvenir d'émerveillement de ce pays, du Caire en particulier que tu relates très bien, cet accueil généreux et un peu policé (nous étions reçu par le ministère de la jeunesse et des sports),le foul et les jus de fraises dans la rue, la poussière et la circulation, ce musée immense et mal rangé plein de merveilles, j'ai eu l'impression d'y retourner grace à toi, ce petit voyage est un réel plaisir.

9:50 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

Je suis très émue par ton billet,qui à la fois m'a fait voyagé et à la fois a trouvé écho en moi, quand je suis arrivée pour la première fois en Algérie, que j'ai vu se découper la côte en me disant que j'arrivais en Afrique... Il est des voyages qui nous attachent plus que d'autres...

10:06 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

La seule lecture de ton billet m'a littéralement fait voyager et a émit en moi la certitude d'aller visiter ce coin de pays... Par moment l'émotion m'a gagnée et a noyée mes yeux... félicitations et quelle belle expérience tu as dû vivre...

3:44 PM  
Blogger Miechambo a dit...

Une belle façon de découvrir l'Egypte au travers de ton récit et aussi de tes magnifiques photos qui sont loin d'être aussi conventionnelles que celles qu'on voit le plus souvent !
J'ai toujours eu envie de visiter ce pays pour moi très mystèrieux et qui a une civilisation aussi ancienne. Après la Grèce, le prochain voyage sera-t-il l'Egypte, pour nous ? On peut l'espérer !
Merci pour ce partage
Bises
Michèle

4:57 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Merci pour ce voyage par procuration

7:25 PM  
Blogger Marie Seattle a dit...

Ton texte est superbe, c'est une vraie évasion. Tu m'as donné envie de faire ma valise et claquer la porte.
Merci beaucoup de ton passage chez moi, bise!

12:45 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Magnifique ces photos ...
Très beau voyage...

9:51 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

Je viens de lire ton billet avec beaucoup d'attention ! tu racontes si bien, tes photos me replongent dans mes dernières vacances en sept 07, vivement les prochaines, bises et merci pour ce reportage, des souvenirs à n'en plus finir avec un si joli pays !

11:00 AM  
Anonymous Anonyme a dit...

tu me rappelles de fantastiques souvenirs

3:24 PM  
Blogger La Cuisine d'Helene a dit...

Que de belles photos.

7:16 PM  
Anonymous Anonyme a dit...

eh bien "mozza" je te remercie de nous avoir virtuellement emmené avec toi, sentir ses parfums, odeurs, sentir virtuellement tout simplement juste avec les mots , puis es fotos magnifiques très révélatrices

continues à nous faire rêver via ce blog inchallah

9:13 AM  

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